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Paini le temps expose le cinema

Le Temps exposé Le cinéma de la salle au musée Le Temps exposé Le cinéma de la salle au musée Dominique Pa? ni Paris Editions Cahiers du cinéma coll Essais ? Cinéma cimaises ? On ne s ? étonnera pas que Dominique Pa? ni collaborateur régulier d ? Art Press ancien directeur de l ? Auditorium du Louvre et de la Cinémathèque aujourd ? hui chargé du développement culturel au Centre Georges Pompidou aborde le cinéma par le prisme des arts plastiques Non qu ? il y soit jamais question dans ce recueil d ? articles d ? un parallèle entre ces arts les rapprochements picturaux du genre plan tableau ? sont pures sottises ? p même s ? il se risque à parler de trateggio textuel ? pour commenter les intertitres en surimpression de La Roue d ? Abel Gance p La prouesse intellectuelle et éditoriale de ce livre tient à son exigence maintenue de manière aussi ferme que fervente de penser ensemble les bouleversements esthétiques du cinéma expérimental l ? expérimentateur modèle ? étant ici Michael Snow le Keaton des arts plastiques contemporains ? p et le renouveau muséal que sa présence hors des salles a instauré Au temps proustien perdu et retrouvé Dominique Pa? ni substitue en étudiant les mutations majeures des conditions de visionnement du cinéma et leurs implications esthétiques un temps imposé puis exposé Imposé depuis plus d ? un siècle à des spectateurs captifs de leur siège le temps linéaire du cinéma se trouve aujourd ? hui ébranlé de toutes parts La première partie de ce recueil l ? expose ? comme on expose à la lumière une pellicule le dévoile tout en le voilant peut-être au sens photographique En rapprochant une utopie de musée du cinéma de la pratique essentielle de reproduction matérielle des ?lms de la copie de sécurité au support numérique Dominique Pa? ni dépoussière l ? archivisme fétichiste des adorateurs du nitrate empoissés dans un mythe de l ? original qui sied peu à un art basé sur la reproductibilité Il pèse également toutes les conséquences de l ? avènement du DVD équivalent selon lui du codex qui remplaça le volumen car il brise en chapitres le déroulé d ? un ?lm p Même en-deçà du numérique la lecture syncopée et idiosyncrasique le magnétoscope recouvre de violence chorégraphique confère un accent expérimental décuple la dimension ?gurative du ?lm le plus sot ? p Voici donc le cinéma à la fois ouvert au geste et même pour le Godard de Histoire s du cinéma à la geste de la comparaison et collectionné par une cinéphilie maniaque qui enregistre les ?lms sur des cha? nes c? blées et substitue à toute évaluation esthétique une culture de surveillance une imagerie de mise en veille ? p Dans son opuscule frappé de l ? e ?gie de Fantômas et publié en Conserver montrer Pa? ni évoquait déjà le nécessaire passage pour une CCinémathèque digne de ce nom du stade des accumulations et des inventaires