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www.ispits.net MODULE : NOTIONS DE PATHOLOGIES MÉDICO-CHIRURGICALES Promotion : 1ère année de kinésithérapie – 2007/2008. Établissement : IFCS / Rabat. Enseignant : Dr H. BACHRI MD – MPH. www.ispits.net Volume horaire total : 50 heures. Jours de cours : tous les mardis et vendredi. Horaire de cours : 8H30 – 10H. Programme : Voir document Word. PRESENTATION GENERALE DU MODULE : MODULE PAHTOLOGIE MEDICALE PATHOLOGIE CHIRURGICALE www.ispits.net PRINCIPES DE L'EXAMEN CLINIQUE D'UN PATIENT MODULE : NOTIONS DE PATHOLOGIE MÉDICO-CHIRURGICALE COURS : Séance du 23 – 10 – 2007. www.ispits.net Le médecin, de Samuel Luke Fildes (1891) www.ispits.net Sommaire Introduction 1. Les différentes étapes de l’examen clinique : a. L’entretien / l’interrogatoire. b. L’examen physique ou clinique proprement dit. 2. Intérêts de l’examen clinique Conclusion www.ispits.net INTRODUCTION : - L’examen clinique est une procédure de diagnostic réalisée au chevet du malade pour des motifs de santé. - L’examen clinique complet est le premier et le plus souvent le meilleur moyen d’évoquer un diagnostic ou du moins de mieux orienter les investigations paracliniques. - L'examen doit se faire dans le calme : le médecin doit pouvoir se concentrer sur son examen clinique et faire taire le patient ou la famille si besoin est. - Un examen clinique détaillé où le médecin est à la recherche des signes cliniques, même s’il perturbe l'intimité du patient, est vécu par celui-ci comme un signe de respect pour sa maladie et pour lui-même. - Il permet, en outre, un contact physique réel entre le soignant et le soigné, indispensable pour un dialogue concret avec le patient. www.ispits.net 1. LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE L’EXAMEN CLINIQUE : - L’entretien / l’interrogatoire ; - L’examen physique ou clinique proprement dit. a. L’entretien / l’interrogatoire : Tout examen clinique doit débuter par un interrogatoire minutieux du patient. Il doit être précis, courtois, discret et empathique. Il est déterminant dans cet examen. But : recueillir tous les renseignements utiles pour le médecin. Dans un premier temps, laisser le malade expliquer sa maladie, à sa façon, avec ses mots, en écoutant ses silences et ses doutes. Ces moments d'écoute, outre qu'ils renseignent beaucoup le médecin sur la psychologie du malade (élément important quand le diagnostic sera évoqué), sont un signe patent et évident de politesse et de respect. www.ispits.net L’interrogatoire permet de faire préciser en particulier : • L’environnement socio-culturel et familial car « on souffre dans/selon sa culture…» ; • Les antécédents personnels et familiaux ; • L’histoire de la maladie (anamnèse) avec : - la nature des symptômes dont se plaint le patient ; - La date et les circonstances de leurs apparitions ; - Leur mode d’installation brutal ou progressif ; - Leur caractère évolutif. • Le traitement actuel et passé, les vaccinations ; • La variation récente de poids ; • L’existence d’une pathologie évolutive ; • Les habitudes alimentaires ; • Les troubles digestifs ; • Les problèmes dentaires, problèmes de déglutition ; • Les habitudes toxiques ou facteurs de risque cardiovasculaires ; • Les conditions et mode de vie… www.ispits.net b. L’examen physique ou clinique proprement dit : Après l’interrogatoire, le médecin procède à un examen clinique ou physique. Il comprend plusieurs étapes : - L'inspection : Le médecin regarde le patient déshabillé. - La palpation : à la recherche d’une douleur, de masses anormales ou d’adénopathies... - l'auscultation : Écoute des bruits du cœur, des vaisseaux et des poumons avec un stéthoscope. www.ispits.net L'examen physique complet comporte : - L’examen général : avec détermination du poids et de la taille et de la température ; - L’examen cardiaque et vasculaire (auscultation, la prise de la pression artérielle, la prise du pouls du patient pour déterminer son rythme cardiaque, palpitations, orthopnée, angor, RAA, souffle, œdèmes, varices, phlébite, hypertension) ; - L’examen pulmonaire ou respiratoire : dyspnée, toux, expectorations, douleurs thoraciques, hémoptysie, tuberculose, bronchite, asthme, pleurésie, pneumonie ; - L’examen de l'appareil digestif : anorexie, dysphagie, vomissements, nausées, ulcère gastroduodénal, hématémèse, ballonnement, douleurs abdominales, méléna, hémorroïdes, constipation, diarrhée, hernie, éventration, ictère, hépatite ; www.ispits.net - L’examen des os, des muscles et des articulations (examen musculo-ostéo- articulaire : rhumatismes, douleurs, goutte, colonne,impotence, atrophie musculaire, déformations) ; - L’examen neurologique : syncope, céphalées, paresthésies, convulsions, épilepsie, crampes, force, trouble de l'équilibre, tremblements, troubles mnésiques ; - L’examen de la peau (examen dermatologique : éruption, prurit, eczéma, urticaire, furonculose, tumeur cutanée, purpura) ; - L’examen des aires ganglionnaires (adénopathie, suppuration) ; - L’examen ORL : épistaxis, rhinite, rhume des foins, sinusite, pharyngites, angines, surdité, bourdonnements, vertiges, raucité dont l’examen au miroir de Clarke pour l’étude des cancers du larynx ; - L’examen du système génital : maladies vénériennes, règles, leucorrhée, métrorragies, algies pelviennes. (A noter que certaines fausses pudeurs peuvent aboutir à une absence d'examen et de diagnostic précoce (exple : ne pas palper les seins, ne pas examiner les organes génitaux….). On aboutit parfois ainsi à des pathologies monstrueuses) ; www.ispits.net - L’examen des seins et leur palpation à la recherche d’une tumeur mammaire, de douleurs, écoulements, gynécomastie ; - L’examen stomatologique : dentition, troubles de l’articulé dentaire ; - L’examen du système hématopoïétique: anémie, saignements, bleus, gingivite, transfusions, groupe ; - L’examen urologique : dysurie, hématurie, urines, pollakiurie, rétention, incontinence, nycturie, lithiase, douleurs lombaires, cystalgie, albuminurie ; - L’examen ophtalmologique : acuité, douleurs, scotomes, diplopie, conjonctivite, glaucome ; - L’examen du système endocrinien : diabète, goitre ; - L’examen psychiatrique : anxiété, dépression, fatigue, irritabilité, insomnie, troubles sexuels, épisodes confusionnels. www.ispits.net 2. INTÉRÊTS DE L’EXAMEN CLINIQUE : - En général, les échanges entre le médecin et le patient lors de l’interrogatoire permettent d’établir la confiance entre le patient et le médecin par un dialogue direct et concret et de détendre l’ambiance rendant ainsi l’examen détendu, complet, attentionné, respectant la pudeur du patient et évitant des douleurs inutiles. - Ce dialogue courtois, respectueux, personnel et confiant avec le patient permet d'évaluer le mode d'appréhension du patient de la maladie et comprendre sa situation personnelle, familiale, professionnelle et sociale. - Ce dialogue permet aussi d’instaurer un climat de respect mutuel, constituant de ce fait un signe patent et évident de politesse et de respect. - Tous ces éléments seront importants lorsqu'il faudra annoncer des mauvaises nouvelles et proposer un traitement parfois difficile. www.ispits.net Nombre d’erreurs psychologiques naissent de l’absence de cette communication du toucher. Le dialogue avec les autres soignants (infirmières, aides-soignantes) montre combien les malades peuvent souffrir de cette absence de lien privilégié entre le médecin et le malade. L’examen clinique ne requiert que de simples instruments entre les mains d'un médecin, et peut être réalisé au cabinet ou au lit du patient. L’examen clinique permet aussi de rassurer le patient qui adhère au protocole de diagnostic et de mieux lui expliquer ensuite le protocole thérapeutique. www.ispits.net Un bon examen clinique permet d’éviter des examens complémentaires inutiles parfois pénibles et onéreux : ceux-ci sont cependant indispensables dans pratiquement toutes les situations. Ils seront d'autant mieux acceptés que le médecin aura bien examiné son malade et expliqué l'intérêt de chacun de ces examens. Le médecin se doit d'expliquer ces examens demandés et recueillir un accord tacite de son patient pour les pratiquer. www.ispits.net CONCLUSION : L'examen clinique reprend tout ce que la main, l’oreille et l’œil du médecin peuvent appréhender. Il va jusqu’aux frontières d’une médecine dans laquelle l’examen complémentaire devient indispensable. Ce n’est pas cet examen complémentaire qui fera le diagnostic de céphalées, de vertiges, de perte de connaissance, de douleur articulaire, de douleur pelvienne mais une approche purement clinique. L'examen clinique est un temps indispensable, permettant un contact entre le médecin et son patient. Il est pourtant de plus en plus délaissé dans la médecine moderne, remplacé par des examens complémentaires, les sens du médecin étant remplacés par la technologie. www.ispits.net Notre médecine se trouve dans une situation inverse, marquée par l’abondance d’examens complémentaires, le recours direct et parfois non ciblé aux investigations paracliniques, et l’appauvrissement des symptômes et des signes d’appel. Cette « approche clinique » est alors nécessaire. Elle est envisagée à partir d’une médecine contemporaine. Elle tente de redonner aux symptômes leur place, leur force, leur spécificité. Elle s’efforce de redonner à ce métier de médecin une certaine forme d’humanisme. C’est dans cette optique que l’apprentissage correct de l'examen clinique restera un élément essentiel du travail du futur médecin. Il s’agirait tout simplement d’un « retour à la source » de la Médecine. www.ispits.net Définitions – LEXIQUE MEDICALE MODULE : NOTIONS DE PATHOLOGIE MÉDICO-CHIRURGICALE COURS : Séance du 30 – 10 – 2007. www.ispits.net Symptôme : Un symptôme représente une des manifestations subjectives d'une maladie ou d'un processus pathologique, tel qu'exprimé par le patient. En général, pour une pathologie donnée, les symptômes sont multiples. Ils s'opposent aux signes, qui sont des manifestations objectives de la maladie, relevées par le médecin. Les symptômes sont donc pour le patient les éléments d'alerte d'un processus pathologique en cours, motivant ainsi le recours à une consultation médicale permettant d'objectiver la plainte en retrouvant des signes, qui, rassemblés en syndrome puis en maladie, permettront de guider l'attitude thérapeutique. www.ispits.net Étymologie uploads/Sante/ patho-medico-chirurgicales-elkhalladi-2.pdf