Le meilleur de l’information sur les plantes au service de votre santé ISSN 229

Le meilleur de l’information sur les plantes au service de votre santé ISSN 2296-9799 ■ N° 42 ■ NOVEMBRE 2017 Mieux s’armer contre le cancer De la prévention à l’après-traitement : toutes les solutions naturelles Le cancer est un territoire réservé à la médecine conventionnelle. Cela dit, les médecines complémentaires sont loin d’être inutiles. La phytothérapie en particulier va permettre, en accompagnement, de limiter les effets indésirables et d’aider le patient à mieux adhérer aux traitements. Des cellules qui n’en font qu’à leur tête Au sein de notre organisme, la vie est réglée comme du papier à musique. Lorsqu’on est en bonne santé, c’est l’harmonie. Mais il arrive que des cellules décident de se comporter différemment et c’est la pagaille ! La cellule cancéreuse a ses propres caractéristiques. Elle a aussi un comportement anormal : elle est insensible aux signaux lui indiquant qu’elle ne doit plus se multiplier, elle s’affranchit de la mort cellulaire programmée (apoptose) et développe de nouveaux vaisseaux sanguins pour s’alimenter (angiogenèse). Édito Tous unis contre la maladie Si nous n’avons pas tous eu à l’affronter, nous l’avons tous re­ gardé un jour ou l’autre dans les yeux d’un ami, d’un parent ou d’un proche. Rien qu’à le nommer, la peur s’in­ vite. Toute maladie est une épreuve, mais celle-ci tout particulièrement. Le cancer. Sa cause est multifactorielle, disent les médecins. Avec des mots simples, cela signifie qu’on ne sait jamais vraiment pourquoi il nous est tombé dessus. Dès lors, difficile d’imaginer un traitement sûr à 100 %. Alors, pour s’en sortir, tous les coups sont permis. Nous avons tout un arsenal à disposition. Ces armes, il est nécessaire de les associer pour espérer éliminer ces cellules qui n’en font qu’à leur tête. Plantes & Bien-Être consacre une large partie de ce numéro aux solutions natu­ relles pouvant accompagner les diffé­ rentes phases de la maladie. Les plantes, les huiles essentielles mais aussi les champignons sont en première ligne pour améliorer la tolérance aux traite­ ments officiels qui – nous le savons bien – ne sont pas dénués d’effets secon­ daires. Contre les nausées, pour soutenir le système immunitaire, pour faciliter la cicatrisation et mieux supporter la radiothérapie, pour retrouver l’odorat ou pour arrêter les saignements de nez… Gardez précieusement tous nos conseils et partagez-les ! Alessandra Moro Buronzo Sommaire Dossier médical Mieux s’armer contre le cancer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Aromathérapie Les huiles essentielles à tous les stades du cancer. . . . . . . 7 Rencontre avec Alain Tardif « La plupart des champignons médicinaux renferment des propriétés anticancéreuses » . . . . . . . . . 8 De vous à moi Shinrin-Yoku : la forêt qui soigne les hommes. . . . . . . . 11 Naturopathie 9 huiles végétales indispensables : choisissez la bonne !. . . 12 Le bon choix Ginseng, le trésor végétal de l’Empereur de Chine. . . . . . 16 Cultivez vous-même En liqueur ou en tisane, la sérénité à portée de main. . 18 Actualités Plantes & Bien-Être au congrès de l’IPSN : un triomphe !. . . . 20 Et aussi : des news, les livres (p. 22), l’agenda (p. 23) et le courrier des lecteurs (p. 24) DOSSIER MÉDICAL 2 Son pouvoir invasif est d’autant plus puissant qu’elle produit des métastases dans d’autres parties de l’organisme. Que faire face aux risques ? Les facteurs de risque sont nom­ breux. Il y a d’un côté l’hérédité, la mutation aléatoire, etc., c’est-à- dire les facteurs endogènes. D’un autre côté, il y a les facteurs exogènes ou environnementaux, depuis l’alimentation jusqu’aux perturbateurs endocriniens en passant par les virus et les bactéries… Certains risques sont avérés (tabac, alcool, excès de soleil), classés comme risques professionnels (polluants chimiques, amiante, charbon, rayonnements ionisants), tandis que d’autres sont plus controversés (stress, manque d’activité physique, excès de viande rouge). En clair, chaque individu est unique et nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie. Ainsi, même « s’il reste des incerti­ tudes et des débats sur le rôle exact de certains éléments nutrition­ nels » comme le rappelle l’institut national du cancer (INCa), l’impact positif d’une nourriture saine et ciblée semble prouvé. Les aliments à privilégier ? Fruits, légumes, poisson, huile d’olive, céréales… Autrement dit l’alimentation méditerranéenne. Pour le reste, il convient de proté­ ger sa peau de l'excès de soleil, de limiter la consommation d’alcool, d’éliminer le tabac, de lutter contre le surpoids, de mieux gérer son stress, de faire du sport, d’éviter les additifs toxiques, qu’ils soient alimentaires ou environnemen­ taux… Pas toujours facile ! Quand la maladie est déclarée Plus tôt ils sont mis en place, plus les traitements sont efficaces, ce qui plaide pour un dépistage précoce. Mais là encore, des controverses existent, notamment dans le cas des cancers du sein et de la prostate où le bénéfice d’un dépistage intensif est régulière­ ment critiqué. Le cancer est une maladie très complexe qui demande la mobili­ sation de tous les moyens à dispo­ sition pour la combattre. À l’heure actuelle, il est indispensable d’avoir recours aux soins conventionnels : chimiothérapie, chirurgie et/ou radiothérapie. En accompagne­ ment, les oncologues sont de plus en plus favorables aux traitements alternatifs. Demandez toujours conseil à un spécialiste, car l’auto­ médication est très risquée. Pris en gélules, le curcuma peut par exemple augmenter ou diminuer les effets de la chimiothérapie en fonction des traitements. Ainsi, même l’anticancer naturel le plus plébiscité n’est pas sans danger. Pour l’alimentation en revanche, aucun problème. La prévention commence dans l’assiette Il faut réapprendre à cuisiner avec des produits de base, non indus­ triels. L’OMS a récemment rap­ porté que les populations jusqu’à présent préservées, mais dont le mode de vie s’occidentalise, connaissent de fortes hausses de cancers du poumon, du côlon, de la prostate, du sein, etc. En cause : la sédentarisation (notamment le manque d’exercice physique) et la surconsommation de viandes rouges, de charcuteries et de plats cuisinés au dépend des fruits et légumes frais. La proportion de cancer du sein a même triplé dans la population asiatique émigrée aux États-Unis. Il nous faut d’urgence retrouver de bonnes habitudes alimentaires. Évidemment, cela équivaut à consommer plus de végétaux, mais aussi à revoir le mode de produc­ tion de ces végétaux. Voilà pour­ quoi la phytothérapie commence dans l’assiette ! Le top 5 des aliments protecteurs 1. La plupart des choux : choux rouges, choux fleurs, brocolis, mais aussi radis, roquette, épi­ nards… Il faut de préférence les consommer crus en salade ou cuits à la vapeur, à basse température, pour éviter d’altérer leurs proprié­ tés. Le brocoli par exemple détoxi­ fie efficacement l’organisme grâce au sulforaphane qu’il contient. La plante au cœur des médicaments De nombreuses molécules anticancéreuses sont d’origine végétale. On peut citer deux des plus impor- tantes : le taxol (taxotère) qui provient de l’if (Taxus baccata) et la vinblastine ou vincristine extraite de la Pervenche de Madagascar (Catharantus roseus). DOSSIER MÉDICAL 3 2. Les caroténoïdes : c’est le lycopène des tomates, le bêta- carotène des carottes, la lutéine des épinards… Tous réduisent les risques de cancers de la prostate, de l’œsophage, du sein, etc. Vous noterez que le lycopène est mieux assimilé lorsqu’on le cuit avec de l’huile d’olive. 3. Les fruits rouges riches en antioxydants et en particulier en acide ellagique. La grenade est excellente en prévention du cancer de la prostate grâce à ses antho­ cyanosides et la punicalagine qu’elle contient. 4. Le gingembre et son gingérol qui combat le stress oxydatif et bloque l’action des enzymes favorables aux cellules tumorales. 5. Le curcuma, dont la curcumine stoppe la croissance des vaisseaux nourriciers des tumeurs. Mais il faut en consommer 2 g par jour ! 1. Tous ses travaux sur cette plante formidable sont repris sur son site : http://tubery.pierre.free.fr/ Bien sûr, ces cinq aliments ne sont pas les seuls à pouvoir vous protéger. Il y a aussi les graines de lin riches en oméga-3 et en lignanes (intéressant dans la prévention des cancers du sein) ou encore les épices et condiments aromatiques (câpres, origan, thym, persil, cannelle, coriandre, etc.). Qu’apporte la phytothérapie ? La phytothérapie soutient l’orga­ nisme sans perturber l’action des produits cytotoxiques, ceux qui combattent les cellules cancéreuses. Elle aide à supporter la chimiothéra­ pie et la radiothérapie et améliore la qualité de vie du patient en réconfor­ tant aussi bien le corps que l’esprit. En association avec la chimiothé­ rapie, les praticiens formés peuvent vous aider à : ▪ ▪Prévenir les effets secondaires spécifiques à chaque médicament. ▪ ▪Traiter les nausées tout en protégeant le foie. ▪ ▪Agir sur la flore intestinale et le confort digestif. ▪ ▪Protéger les lignées sanguines. ▪ ▪Soutenir le système immunitaire et donc prévenir les infections. ▪ ▪Soutenir l’état général et corriger les carences. Protéger le foie La chimiothérapie agresse souvent les cellules hépatiques, ce qui augmente le taux de transaminases et fatigue l’organisme. Il est donc uploads/Sante/ plantesbienetre-42-novembre-2017-mieux-s-armer-contre-le-cancer-sd-0e.pdf

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  • Publié le Jul 10, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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