1 RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE RECOMMANDATIONS Cette recommandation de bon
1 RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE RECOMMANDATIONS Cette recommandation de bonne pratique a reçu le label de la Haute Autorité de Santé. Ce label signifie que cette recommandation de bonne pratique a été élaborée selon les procédures et les règles méthodologiques préconisées par la Haute Autorité de Santé. Toute contestation sur le fond doit être portée directement auprès de la Société Française de Neurologie. Société française de neurologie Prise en charge d’une première crise d’épilepsie de l’adulte 2 Sommaire 1 Introduction, épidémiologie ............................................................................................6 2 Définitions ......................................................................................................................6 3 But des recommandations ...............................................................................................8 4 Prise en charge immédiate ..............................................................................................8 5 Question n°1 : cet épisode paroxystique est-il de nature épileptique ? .............................9 5.1 Critères cliniques ......................................................................................................9 1 ........................................................................................................................................... 11 5.2 Critères biologiques ................................................................................................ 12 6 Question n°2 : si l’épisode paroxystique est de nature critique, s’agit-il d’une crise symptomatique aigue ? Quels examens faut-il réaliser ?........................................................ 12 6.1 Biologie.................................................................................................................. 12 6.2 Imagerie ................................................................................................................. 13 6.3 Autres examens ...................................................................................................... 13 7 Sortie ou non hospitalisation du patient. ........................................................................ 14 7.1 Critères de sortie sans hospitalisation : ................................................................... 14 7.2 Critères de non hospitalisation ................................................................................ 14 8 Prise en charge différée ................................................................................................. 14 8.1 Consultation ........................................................................................................... 14 8.2 Bilan paraclinique différé ....................................................................................... 15 8.2.1 Imagerie cérébrale ......................................................................................... 15 8.2.2 L’électro-encéphalogramme (EEG) ............................................................... 15 9 Traitement .................................................................................................................... 16 9.1 Indications .............................................................................................................. 16 9.2 Choix du traitement ................................................................................................ 17 9.2.1 Epilepsie focale ............................................................................................. 17 9.2.2 Epilepsie généralisée ..................................................................................... 17 9.3 Suivi du traitement ................................................................................................. 17 9.3.1 Suivi pharmacologique .................................................................................. 17 9.3.2 Surveillance de la tolérance clinique .............................................................. 18 9.4 Situations particulières ........................................................................................... 18 9.4.1 Femme en âge de procréer ............................................................................. 18 9.4.2 Contraception ................................................................................................ 19 9.4.3 Sujet âgé........................................................................................................ 19 10 Education thérapeutique ................................................................................................ 19 11 Annexes ........................................................................................................................ 20 3 Participants Les déclarations d’intérêts des experts ayant participé à l’une ou plusieurs réunions de travail sont consultables sur le site de la HAS (www.has-sante.fr). Organismes professionnels et associations de patients et d’usagers Les organismes professionnels et associations de patients et d’usagers suivants ont été sollicités pour l’élaboration de cette recommandation de bonne pratique : Collège des enseignants en neurologie Collège des neurologues des hôpitaux généraux Association des neurologues libéraux de langue française Ligue française contre l'épilepsie Société française de neurophysiologie clinique de langue française Société française de médecine d'urgence Société française de médecine générale Collège national des généralistes enseignants Epilepsie France Groupe de travail Pr Jean Perret, neurologue, Grenoble - président du groupe de travail Dr Cécile Sabourdy, neurologue, Grenoble – chargée de projet M. Emmanuel Nouyrigat, Saint-Denis – chef de projet HAS Mme Laïla Ahddar, représentante de patients, Paris Dr Marie-Paule Boncoeur-Martel, neuroradiologue, Limoges Dr Françoise Carpentier, médecin urgentiste, Grenoble Dr Yann-Erick Claessens, médecin urgentiste, Monaco Dr Bernard Conan, médecin généraliste, Douarnenez Dr Arnaud Delval, neurophysiologiste, Lille Dr Ziyad Elias, neurologue, Toulon Dr Patrick Imbert, médecin généraliste, Vizille Dr Alain Jager, neurologue, Thionville Dr Eric Jehle, médecin urgentiste, Toulouse Dr Anne Léger, neurologue, Paris Pr Marc Verny, neurogériatre, Paris 4 Groupe de lecture Dr Catenoix Hélène, neurologue, Lyon Dr Arielle Crespel, neurologue, Montpellier Dr Sophie Crozier, neurologue, Paris Dr Rachel Debs, neurologue, Toulouse Dr Jean-Philippe Delabrousse-Mayoux, neurologue, Bergerac Dr Bertrand de Toffol, neurologue, Tours Pr Paolo Di Patrizio, médecin généraliste, Nancy Dr Sophie Dupont-Dufresne, neurologue, Paris Dr Sophie Fantoni, médecin du travail, Lille Dr Simone Garrel, neurologue, Grenoble Dr Sandrine Harston, neurogériatre, Bordeaux Pr Édouard Hirsch, neurologue, Strasbourg Dr Martine Lemesle, neurologue, Dijon Dr Louis Maillard, neurologue, Nancy Dr Cécile Marchal, neurologue, Bordeaux Dr Violaine Mauffrey, médecin généraliste, Nancy Dr Véronique Michel, neurologue, Bordeaux Dr Jean-Marc Pauly, médecin généraliste, Rodemack Dr Sylvain Rheims, neurogériatre, Lyon Pr Philippe Ryvlin, neurologue, Lyon Dr William Szurhaj, neurophysiologiste, Lille Dr Laurent Vercueil, neurologue, Grenoble Pr Hervé Vespignani, neurologue, Nancy Pr Michel Weber, neurologue, Nancy Autres personnes consultées dans le cadre de ce projet Les professionnels suivants ont été sollicités pour réaliser le cadrage de cette recommandation de bonne pratique : Dr Frédérique Brudon, neurologue, Villeurbanne Dr Bernard Conan, médecin généraliste, Douarnenez Pr Edouard Hirsch, neurologue, Strasbourg Dr Eric Jehle, médecin urgentiste, Toulouse Dr Jean-Marc Léger, neurologue, Paris Dr William Szurhaj, neurophysiologiste, Lille Pr Pierre Thomas, neurologue, Nice Pr Hervé Vespignani, neurologue, Nancy Dur Jean-Pierre Vignal, neurologue, Nancy 5 Préambule Les Recommandations de Bonne pratique (RBP) sont définies dans le champ de la santé comme des propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les plus appropriés dans des circonstances cliniques données. Les RBP sont des synthèses rigoureuses de l'état de l'art et des données de la science à un temps donné, décrites dans l'argumentaire scientifique. Elles ne sauraient dispenser le professionnel de santé de faire preuve de discernement, dans sa prise en charge du patient (ou du travailleur) qui doit être celle qu'il estime la plus appropriée, en fonction de ses propres constatations. Ces RBP ont été élaborées selon la méthodologie proposée par la Haute Autorité de Santé (HAS), résumée dans l'argumentaire scientifique. Les objectifs de cette recommandation, la population et les professionnels concernés par sa mise en œuvre sont résumés en dernière page (fiche descriptive) et décrits dans l’argumentaire scientifique. Grade des recommandations A Preuve scientifique établie Fondée sur des études de fort niveau de preuve (niveau de preuve 1) : essais comparatifs randomisés de forte puissance et sans biais majeur ou méta-analyse d’essais comparatifs randomisés, analyse de décision basée sur des études bien menées. B Présomption scientifique Fondée sur une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de preuve (niveau de preuve 2), comme des essais comparatifs randomisés de faible puissance, des études comparatives non randomisées bien menées, des études de cohorte. C Faible niveau de preuve Fondée sur des études de moindre niveau de preuve, comme des études cas-témoins (niveau de preuve 3), des études rétrospectives, des séries de cas, des études comparatives comportant des biais importants (niveau de preuve 4). AE Accord d’experts En l’absence d’études, les recommandations sont fondées sur un accord entre experts du groupe de travail, après consultation du groupe de lecture. L’absence de gradation ne signifie pas que les recommandations ne sont pas pertinentes et utiles. Elle doit, en revanche, inciter à engager des études complémentaires. 6 1 Introduction, épidémiologie L’épilepsie est une pathologie dont l’incidence cumulée serait de 3% à 80 ans (1 personne sur 26 développera dans sa vie une épilepsie). En France, on retient que: • L’incidence de l’épilepsie est évaluée à 39/100.000 et augmente notablement avec l’âge surtout après 60 ans ; • L’incidence des premières crises non provoquées varie de 42 à 57/100 000 ; • L’incidence des premières crises symptomatiques varie de 20 à 39/100 000 ; • La prévalence de l’épilepsie est évaluée à 5/1000. Elle augmente avec l’âge et les comorbidités (évaluée autour de 10/1000 après 60 ans) 2 Définitions Les définitions de l’épilepsie varient en fonction des travaux effectués par les sous- commissions de la Ligue Internationale Contre l’Epilepsie. Les définitions les plus récentes sont retenues dans ces recommandations : Epilepsie :.pathologie cérébrale caractérisée par une prédisposition durable à générer des crises et par les conséquences cognitives, comportementales, psychologiques et sociales de cette condition. Cette définition de l’épilepsie requiert la survenue d’une seule crise d’épilepsie. Crise d’épilepsie : survenue transitoire de signes et/ou de symptômes dus à une activité neuronale cérébrale excessive ou anormalement synchrone. Crise symptomatique aigue (synonyme de provoquée, situationnelle) : « Les crises symptomatiques aiguës surviennent en relation temporelle étroite avec une atteinte du système nerveux central due à une pathologie métabolique, toxique, structurale, infectieuse ou inflammatoire. L’intervalle de temps au cours duquel une crise peut être considérée comme symptomatique aiguë, varie en fonction de la situation clinique : 1. Une semaine pour les suites d’un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien, une intervention neurochirurgicale intracrânienne, une anoxie cérébrale ou une infection du système nerveux central. Un intervalle plus long peut être retenu en traumatologie crânienne en cas d’hématomes sous-duraux. 2. Tant que persistent des signes cliniques et/ou biologiques évolutifs au cours des maladies infectieuses 3. Tant que dure le saignement dans le cas des malformations artério-veineuses 4. Durant les 24 h qui suivent la constatation de certaines anomalies biologiques. Les valeurs « seuils » des anomalies biologiques susceptibles d’entraîner une crise d’épilepsie ne sont toutefois pas définies avec précision. Le tableau ci-dessous présente les valeurs seuil des six principales constantes biologiques proposées par la sous-commission de la Ligue Internationale Contre 7 l’Epilepsie. Du fait d’un faible niveau de preuve, ces chiffres doivent être plutôt considérés à titre indicatif. Valeurs seuil à considérer pour leur imputabilité dans la survenue d’une crise d’épilepsie (grade C) Paramètres biochimique Valeurs seuils Glycémie <2,0 mmol/ l ou >25 mmol/l sans ou avec cétose Sodium <115 mmol/l Calcium <1,2 mmol/l Magnésium <0,3 mmol/l Urée sanguine >35,7 mmol/l Créatininémie >884 µmol/l Les crises sont considérées comme symptomatiques d’un sevrage alcoolique, lorsqu’elles surviennent (Fédération Européenne de Neurologie) a. Dans les 7 à 48 h suivant la dernière prise d’alcool, b. Si l’abus chronique d’alcool est avéré, c. Si la consommation régulière est associée à une tentative récente de diminution, d. S’il s’agit d’une crise généralisée tonico-clonique et qu’elle est associée uploads/Sante/ rbp-epilepsie-premiere-crise-epilepsie.pdf
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- Publié le Apv 27, 2022
- Catégorie Health / Santé
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