UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES TRAVAIL DE SESSION « PSYCHOSE TOXIQUE ET
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES TRAVAIL DE SESSION « PSYCHOSE TOXIQUE ET AMPHÉTAMINE » PRÉSENTÉ À MME MARIE-PIERRE GAUTHIER COMME EXIGENCE PARTIELLE DU COURS DÉPENDANCES (PSE 1049) PAR MATHIS PAQUIN-BREAULT (PAQM25099906) MYRIAM HUBERT (HUBM66560105) NOEMIE LACOSTE (LACN27589907) OCÉANNE FORAND (FORO80580104) SANDRINE LARIVE (LARS29589808) 6 DÉCEMBRE 2021 Table des matières Introduction :....................................................................................................................1 Partie 1 : description..........................................................................................................2 Les amphétamines :.....................................................................................................................2 La psychose toxique :..................................................................................................................2 Partie 2 : prévalence..........................................................................................................4 Partie 3 : explication..........................................................................................................5 Partie 4: analyse critique...................................................................................................6 Conclusion :......................................................................................................................9 Références :.....................................................................................................................10 Normes 8/10 Introduction mettre titre même police grosseur, centré… La santé mentale est un sujet d’actualité depuis quelques années et qui depuis la pandémie intéresse les chercheurs davantage. Les problèmes de santé mentale ont entraîné des conséquences sur toute la population. Plusieurs études sont en cours concernant les diverses problématiques de santé mentale. Par exemple, la légalisation du cannabis a généré beaucoup d’études portant sur les effets de psychoses induites par la substance. Par contre, le phénomène de psychose toxique est également observable avec la consommation d’amphétamines. Les amphétamines sont des stimulants de synthèse illicite consommés par plusieurs usagers pour un sentiment de bien-être, d’augmentation de l’éveil et de vigilance (CQLD 2006). Vu son faible coût, elle circule beaucoup dans les rues et sa consommation est en hausse dans la population, surtout chez les jeunes. Le personnel des urgences au Québec observe une hausse flagrante des patients qui arrivent en état de psychose toxique à la suite de la consommation d’amphétamines (Rouillard, 2012). Cela peut entraîner de grave problème à long terme pour la personne. Ce phénomène est pourtant méconnu par la population et c’est pour cela que nous nous intéressons au phénomène de psychose toxique induite par la consommation d’amphétamines. Le texte suivant portera sur la description de la substance et du trouble mental, la prévalence, les facteurs de risques et de protections suivis finalement d’une analyse critique sur le sujet.texte doit être aligné à gauche 2 Partie 1 : description Les amphétamines : Les amphétamines ont à l’époque eu des propriétés médicinales, sous le nom de « benzédrine », la substance psychoactive a été mise sur les tablettes en 1934 sous forme d’inhalateur pour traiter la congestion nasale. Cette substance a également servi lors de la Deuxième Guerre mondiale pour ses propriétés psychostimulantes (Lellinger, 2014). Il existe cinq grandes catégories de classification pharmacologique, l’une de ces catégories est les stimulants du système nerveux central. À l’intérieur de cette catégorie, on y retrouve deux types de stimulants soit les stimulants majeurs et les stimulants mineurs récréatifs. Pour ce travail, nous nous intéresserons au stimulant majeur. À l’intérieur de ceux-ci, on retrouve les amphétamines (Amar,2007). Les méthamphétamines font partie de la catégorie des amphétamines. De plus, la majorité des consommateurs sont des jeunes. Ceux-ci les utilisent pour la sensation de bien-être, pour l’euphorie que la substance procure, la force et la longue durée de celle-ci (Amar, 2007). Les amphétamines procurent « une poussée d’énergie, une augmentation de la vigilance, l’insomnie, l’irritabilité, l’excitation, la panique, les troubles de l’humeur et du comportement et des épisodes psychotiques (Brands et al., 1998 ; Acosta et al., 2005 ; McKim, 2007 cités dans Amar, 2007). La consommation d’amphétamines mène à la dépendance psychologique. Les usagers de cette substance développent souvent une tolérance métabolique ce qui les pousse à augmenter les doses (Amar, 2007). Le sevrage amène différents symptômes tels que : « l’anxiété, l’agitation, l’épuisement, la dépression et par le désir compulsif de reprendre la drogue et de la fatigue (Weaver et Schnoll, 1999 ; King et Ellinwood, 2004). » cité dans Amar, 2007). Les amphétamines sont des drogues qui peuvent apporter un état de psychose toxique. La psychose toxique : Tout d’abord, la psychose toxique (ou induite) correspond à une perte de contact avec la réalité après avoir consommé des drogues ou de l’alcool. La psychose toxique est un trouble psychotique induit par des substances selon le DSM-5. Pendant, ou après une intoxication ou un sevrage à une substance reconnue, la personne peut présenter des signes de 3 délire ou d’hallucinations (entendre ou voir ce qui n’est pas réel et observable). Ces symptômes disparaîtront, au plus tard, un mois après un arrêt de la consommation. Le risque de psychose toxique peut être plus ou moins élevé et déclenché selon la composition de la substance, la dose et la durée de l’exposition, la vulnérabilité génétique, l’âge à laquelle la personne y est exposée ainsi que les facteurs environnementaux. Cependant, il n’y a pas de seuil sans risque connu. Il faut aussi savoir que certaines substances peuvent apporter un trouble psychotique chronique et que la reprise de la consommation de substances est un facteur de risque (Fortier, Miranda, Tardif, Paquette, Hamel, Lefebvre, Robitaille, Ouellet- Plamondon, Abdel-Baki, 2018). La personne peut adopter des croyances étranges et peut en venir à avoir des problèmes graves lors de ses interactions en société et cela, au quotidien, si la psychose toxique n’est pas réglée. Celle-ci peut être atténuée par des antipsychotiques. Il faut essayer de détecter la psychose le plus vite possible pour limiter les conséquences négatives. Les premiers signes de la psychose toxique peuvent ressembler à une crise d’adolescence intense. Les propos de la personne seront plus étranges et moins cohérents. Il peut aborder de nouveaux thèmes, par exemple, la spiritualité. Il va se surinvestir. Les psychoses toxiques apparaîtraient le plus souvent entre 15 et 35 ans (Nicoud, 2014). Lorsque la consommation n’est pas arrêtée de façon soutenue, les symptômes de la psychose toxique peuvent souvent continuer dans le temps. Plusieurs personnes disent avoir des symptômes des mois ou même des années après leurs dernières consommations. Certaines substances peuvent même déclencher des troubles de santé mentale chez une personne prédisposée. Cela veut dire que les symptômes de la psychose toxique continuent même après l’arrêt de la consommation. Cependant, vu le long laps de temps après l’abstinence, on ne parle pas de psychose toxique, mais de trouble perceptuel persistant causé par des hallucinogènes (Marcaurelle et Jutras-Aswad, date inconnue). Les symptômes de la psychose toxique durent, en moyenne, quelques jours ou même quelques semaines après un arrêt de la consommation. Les individus qui ont fait une psychose toxique sont à risque élevé d’en refaire une en consommant la même substance. Aussi, la consommation de drogues et d’alcool fait temporairement hausser l’activité de la dopamine dans des régions du cerveau. Les perturbations de dopamine dans le cerveau seraient à la base de plusieurs symptômes rencontrés lors de la psychose. Cependant, il peut être difficile de démontrer si des symptômes psychotiques apparus en contexte de consommation sont ceux d’une psychose 4 toxique ou d’un certain problème de santé mentale. Les symptômes d’une psychose toxique peuvent être semblables à certains associés à des troubles de santé mentale, mais certains sont associés plus souvent à l’une ou l’autre (Marcaurelle et Jutras-Aswad, date inconnue). Partie 2 : prévalence L’usage des amphétamines est difficile à chiffrer avec exactitude. En effet, c’est très difficile de connaître les substances qui se trouvent à l’intérieur de ces pilules et en quelle quantité. (Houle, mai 2006). Depuis les années 2000, la consommation d’amphétamines est à la hausse autant chez les garçons que les filles. Cependant, elle est plus significative chez les filles. L'Enquête québécoise sur le tabac, l'alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire en 2013 révèle que 3,9% des élèves du secondaire ont consommé des amphétamines au cours des 12 derniers mois (Institution de la statistique du Québec, 2013). Selon cette même étude, 4,7% des filles en consomment comparativement à 3,2% chez les garçons. Luc Gervais, directeur général du centre pour jeunes toxicomanes le Grand Chemin, mentionne que les amphétamines ont détrôné l’alcool au premier rang des substances les plus consommées par sa clientèle : « Les amphétamines l'ont détrôné : 57% de nos jeunes prennent aujourd'hui du speed, dit-il. Il y a 2 ans, c'était 10 ou 15%, maximum » (Gervais, 2011). Au niveau postsecondaire, en 2017 entre 4 et 6% des étudiants au Canada ont affirmé avoir consommé des stimulants sur ordonnances pour un usage non médical (CCDUS, avril 2018). Les étudiants en consomment pour améliorer leur niveau d’éveil. Chez les adultes, il y a peu d’étude sur la consommation d’amphétamines. Cependant, la consommation de drogue en général a tendance à diminuer avec l’âge. Au niveau de la psychose toxique, il est possible de voir une hausse au niveau des gens qui se présentent à l’urgence en état de psychose toxique. Cela s’explique par le faible coût des amphétamines et l’hétérogénéité des pilules (Rouillard 2012). Une psychose induite par les amphétamines a été signalée chez 8-46% des consommateurs réguliers d’amphétamines (Bramness et al., 2012). Le docteur Jean-Marc Pépin qui traite les usagers du centre de réadaptation Domrémy à Trois-Rivières exprime que les amphétamines sont beaucoup plus susceptibles de provoquer des psychoses toxiques que la cocaïne (Pépin, 2011). De plus, 25% des gens diagnostiqués par une psychose induite par une substance développent un trouble psychotique primaire quelques années plus tard (Bramness et al., 2012). Le chiffre augmente si c’est une psychose induite par les 5 méthamphétamines. uploads/Sante/ tp2-foro80580104-01-correction-15-dec-2021-2 1 .pdf
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- Publié le Jui 20, 2021
- Catégorie Health / Santé
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