Full Terms & Conditions of access and use can be found at https://www.tandfonli

Full Terms & Conditions of access and use can be found at https://www.tandfonline.com/action/journalInformation?journalCode=tabg21 Bulletin de la Société Botanique de France ISSN: 0037-8941 (Print) (Online) Journal homepage: https://www.tandfonline.com/loi/tabg17 Jules-Aimé Battandier (1848–1922) M. René Maire & M. Louis Trabut To cite this article: M. René Maire & M. Louis Trabut (1923) Jules-Aimé Battandier (1848–1922), Bulletin de la Société Botanique de France, 70:1, 106-117, DOI: 10.1080/00378941.1923.10836823 To link to this article: https://doi.org/10.1080/00378941.1923.10836823 Published online: 08 Jul 2014. Submit your article to this journal Article views: 167 View related articles st~NCE 1)U 23 ftV~IER 1923 PRÉSIDENCE DE M. MARIN MOLLIARD Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. Par suite de la présentation faite à cette séance est proclamé membre de la Société : M. SPRECHER (Andréas), assistant au Polytechnicum de Zurich, présenté par MM. Pavillard et Braun-Blanquet. MM. Evrard et Burlt-Davy, ayant rempli les conditions pres- crites par les statuts, sont nommés membres à vie. MM. Negri et Mantz, récemment admis, ont envoyé des lettres de remerciements à la Société. M. le Secrétaire général annonce qu'un Congrès international pour la Protection de la Nature aura lieu à Paris au commencement de juin et que la Société botanique est invitée à s'y faire représenter. La notice biographique ct les notes suivantes sont communiquées par leurs auteurs ou lucs par le secrétariat : PAR M. HENÉ MAIRE ET M. LOUIS THABUT Le 18 septembre 1922 est mort à Alger un botaniste qui, pen- dant près d'un demi-siècle, a travaillé d'une façon continue à l'étude de la flore nord-africaine, amassant des collections considérables et publiant des ouvrages fondamentaux. Cette mort est une grande perte pour tous les botanistes, auxquels il communiquait avec une obligeance inlassable les résulLats de ses observations aussi bien que ses m:üériaux d'étude, mcUanl sa longue expérience au ser- vice de tous, des débutants aussi bien que des savants renommés. MAIRE ET TRABUT· -- JULES-AIMÉ BATTANDIER (1848-1922) 107 Jules-Aimé Battandier esl né à Annonay (Ardèche) le 8 janvier 1848. Il passa la plus grande partie de son enfance à la campagne aux environs d'Annonay, à Preaux, où ses parents étaient petits propriétaires. Il y fut instruit par son père jusqu'à l'âge de 15 ans, et y prit le goût des sciences de la nature, qui devait déterminer l'orientation de sa vie entière. A l'âge de 15 ans Battandier perdit ses parents qui ne lui lais- sèrent qu'un très modique avoir. Placé au lycée de Tournon comme intt'rne par son tuteur, il y débuta en troisième et fut jusqu'à son baccalauréat un excellent élève. Heçu à cet examen avec les félici- tations du jury, il songea d'abord à entrer dans l'enseignement. N'ayant que de très faibles ressources pécuniaires, il demanda une place de répétiteur. Nommé au lycée de Saint-Etienne, il y remplit pendant trois mois cette fonction, que son caractère réservé et un peu timide lui rendait particulièrement pénible.· Ne pouvant s'ha-. bltuer au dur métier de cc pion n, il donna sa démission, et résolut de faire ses études pharmaceutiques. Il fut admis comme stagiaire dans une des plus importantes pharmacies de Lyon, la pharmacie Guilliermond, où il travailla pendant les trois années réglemen- taires. En 1870 il fut mobilisé dans les Mobiles du Rhône et contracta une variole très grave en décembre. En 1872 il se rendit à Paris pour terminer ses études pharma- ceutiques ; dès sa deuxième année d'École, il concourut pour l'in- ternat des hôpitaux de Paris et fut admis. Son goût pour les sciences naturelles fut encore développé par l'enseignement qu'il reçut de ses maîtres; il suivit régulièrement les herborisations dirigées par Chatin, ct se fit inscrire au labora- toire de botanique de l'Ecole des Hautes Etudes, où il profita des leçons de Duchartre. En troisième année il reçut la médaille d'or et passa avec succès ses examens définitifs. Pourvu de son diplôme en 1874, il accepta une gérance de phar- macie à Douai. Ses obligations professionnelles lui interdisant les herborisations, il employa ses heures de loisir à traduire le livre de Lubbock sur les mœurs des fourmis, et publia cette traduction. Nommé pharmacien en chef de l'hôpital civil de Mustapha en 1875, il s'embarqua pour l'Algérie, où devait se dérouler sa car- rière. Il y rencontra l'un des signataires de cette notice (1), qui, ins- 1. Dr. TRABUT, 108 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1\323 tallé à Alger depuis plusieurs années, s'y livrait avec ardeur à l'étude de la flore algérienne ; il y rencontra également Pomel, qui publiait à ce moment-là ses Nouveaux Matériaux pour la flore atlantique. Encouragé par ces deux botanistes, Battandier ne tarda pas à se passionner pour la flore africaine. Bientôt nommé professeur de pharmacie à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie d'Alger, il cumula son enseignement avec les fonc- tions de pharmacien de l'hôpital pendant plusieurs années, puis il résigna celles-ci pour se consacrer exclusivement à sa chaire et à ses études botaniques (en 1882). De 1876 à 1887 Battandier a fait de nombreuses explorations botaniques dans tout le Tell algérois, en particulier dans l'Atlas de Blida, le Djurdjura, le Zaccar, les Monts de Médéa ; une énumération assez complète de ces explorations a été donnée par Cosson,Compend. Fior. Atlant., vol. 2, p. XXXVII; nous y renvoyons le lecteur. Depuis cette époque Battandier et son ami Trabut n'ont pas cessé d'explorer les difTérentes régions de l'Algérie et de la Tunisie. En 1889 le Ministre de l'Instruction publique leur donnait une mission pour l'étude de la Flore du Sud-Oranais sur la frontière marocaine; l'exploration de ces régions à peine visitées enrichit la Flore Nord-Africaine d'un assez grand nombre d' espècès. En 1890, de mai à juillet, ils explorèrent le littoral constantinois, de Bougie à La Calle, en s'appliquant surtout à l'étude des mon- tagnes. En 1892 les botanistes algériens organisèrent une session extraor- dinaire de la Société botanique de France à Biskra. Battandier eut la joie d'y retrouver son maître Chatin, qui, malgré son âge avancé, supportait allègrement les courses dans le désert et les ascensions dans les montagnes de l'Aurès. En 1906 Battandicr prit une part active à la Session extraordi- naire de la Société botanique de France en Oranie et fit de nou- velles découvertes dans le Sud-Oranais qu'il explorait pour la seconde fois, en compagnie de nombreux botanistes. En 1911 l'un des signataires de cette notice (1) arrivait à Alger comme professeur de Botanique à la Faculté des Sciences ; il trou- vait aussitôt chez Battandier un accueil chaleureux et une bien- veillance qui ne devait jamais se démentir, et qui devait aboutir à une étroite collaboration. De 1906 à 1922, Battandier n'a plus guère fait de grands voyages d'exploration botanique ; son âge ne lui permettait plus les courses t. Dr. M•nu~. MAIRE ET THABUT· - JULES-AIMK BATTANDIER (1848-1:122) 109 trop fatigantes. Il faisait cependant encore de petites excursions, et profitait de ses tournées d'inspecteur de pharmacies pour étu- dier la flore de régions éloignées d'Alger, telles que Arzew, Mosta- ganem, Tiaret, en Oranie, Khenchela, La Calle, Jemmapes, etc. dans le département de Constantine. Il prit une part active en 1914 aux excursions de la Société botanique de France aux envi- rons d'Alger et en Kabylie. En même temps, il ne cessait de travailler dans son herbier et d'herboriser par procuralion, s'il est permis d'employer cette ex- pression, c'esl-à-dire d'étudier les récoltes faites en diverses régions par de nombreux correspondants, parmi lesquels nous citerons 1\lM. Faure, D'Alleizette, pour la région d'Oran, Pitard, Ducellier, Jahandiez, Gattefossé, Malet, le Dr Nain pour le Maroc, M. Clavé pour la région de La Calle, Ml\f. Nicloux, Peltier, Surcouf, Nivelle, Joly, Chudeau, Laperrine pour le Sahara. En 1919, il résumait dans un important travail intitulé Contri- butions à la flore atlantique, qui constitue en réalité un deuxième supplément aux Phanérogames de la Flore de l'Algérie, ses décou- vertes et les publications récentes (parues depuis le Supplément aux Phanérogames publié en 1910). En 1920, âgé de 72 ans, il demanda et obtint sa mise à la retraite. Il profita de sa liberté pour intensifier ses études, et malgré la baisse de son acuilé visuelle, due à un début de cataracte, il travailla jusqu'au dernier jour, publiant de nombreuses notes dans le Bulle- tin de la Société d'Histoire naturelle de l'Afrique du Nord ct dans celui de la Société botanique de France. La veille de son décès il travaillait encore à un manuscrit sur les plantes rares de la flore algérienne, qui a paru après sa mort. Il n'avait aucune infirmité ct rien ne faisait prévoir sa disparition prochaine, lorsqu'un accident banal est venu mettre brutalement un terme à sa vie si bien remplie et interrompre son labeur fécond. L'œuvre de Battandier lui avait valu l'estime et l'amitié de tous les botanistes français et étrangers; il avait été élu en 1919 membre correspondant de l'Académie des Sciences, et en 1922 membre ho- noraire de la Société d'Histoire naturelle de l'Afrique du Nord. Celle œuvre est considérable et variée, comme on peut en juger d'après la liste de ses publications. Les uploads/Societe et culture/ jules-aim-battandier-1848-1922-pdf.pdf

Documents similaires
f36a9 Simone de Beauvoir et le deuxième sexe ? ? I Qui est Simone de Beauvoir ? Simone de Beauvoir et la dualité des sexes ? La dualité des sexes et l ? essentialisme ? II Le deuxième sexe ? Simone de Beauvoir ? Pourquoi un livre sur le deuxième sexe ? Le 0 0
Ateliers d'anthropologie 41 (2015) Entre cosmopolitisme, trajectoires et subjec 0 0
Multilinguales 3 | 2014 Varia La dimension interculturelle dans l’enseignement/ 0 0
Acces aux produits bio a barcelone 0 0
Esther memoire ancien UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO FACULTE DES COMMUNICATIONS SOCIALES KINSHASA MONT-NGAFULA Cinéma sensibilisation vulgarisation et dénonciation analyse sémio-pragmatique du ?lm MAKI ? LA Mémoire présenté en vue de l ? obtention du titr 0 0
Festival vinetas 2022 FESTIVAL septembre- Vi? etas octobre Poitiers BD ESPAGNOLE ET HISPANO -AMÉRICAINE C CVi? etas BD espagnole et hispano-américaine Poitiers septembre- octobre https vinetas conference univ-poitiers fr CÉditeur Ménines Histoire et cultu 0 0
Les Sociétés commerciales Introduction Il y a des règles communes pour toutes l 0 0
Modele d x27 attestation de travail converti pdf 0 0
04 howmanybullsmf Bulletin de la SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE THE NUMBER OF CONJUGACY CLASSES OF THE CREMONA GROUP Jérémy Blanc Tome Fascicule SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE Publié avec le concours du Centre national de la recherche scienti ?que pages - 0 0
P coulangeon P COULANGEON La strati ?cation sociale des goûts musicaux ? PIERRE BOURDIEU Théorie de la reproduction sociale et celle des pratiques culturelles Les héritiers ? distinction scolaire La distinction ? goûts culturels Contexte de forte reproduc 0 0
  • 39
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager