FRANSKA Comment traduire la culture ? Etude sur la traduction des mots culturel
FRANSKA Comment traduire la culture ? Etude sur la traduction des mots culturels dans la traduction d’un roman de Mons Kallentoft Sara Lindsten Handledare: Elisabeth Tegelberg kandidatuppsats Examinator: VT 2013 Mårten Ramnäs Table des matières 1. Introduction 3 1.1 But et méthode 3 1.2 Délimitation 4 2. Cadre théorique 5 2.1 Les mots culturels 5 2.2 Les stratégies de traduction 6 2.2.1 Les stratégies utilisées 6 2.3 La traduction des mots culturels 7 3. Analyse 10 3.1 Nom propres 10 3.1.1 Les personnes réelles et les personnes fictives 10 3.1.2 Les entreprises 12 3.1.3 Les magasins et les boutiques 15 3.1.4 Les médias 19 3.1.4.1 Les journaux 19 3.1.4.2 La télévision 21 3.2 Les toponymes 23 3.3 La nourriture et la boisson 25 3.4 Les équipes de sport 29 3.5 Les meubles 31 3.6 La notion suédoise de fikarum 33 3.7 La notion suédoise de folkets park 34 3.8 Mots culturels divers 35 4. Conclusion 38 5. Bibliographie 39 3 1. Introduction Chaque pays a sa propre culture. Bien sûr, il y a des traits caractéristiques de cette culture qui sont partagés avec ceux d’un autre pays. On dit que ces traits caractéristiques sont une partie de « la zone commune », terme tiré de Brynja Svane (2002, p. 92). Mais il y a beaucoup de choses qui n’existent que dans une seule culture. La langue de ce pays reflète la culture et il y a des mots dans cette langue pour exprimer la culture. Par exemple, il y a en Suède une tradition de se réunir pour manger des écrevisses en août qu’on appelle kräftskiva, une fête qui n’existe pas en France et, en conséquence, il n’y a pas de mot pour cette tradition. Comme la langue reflète la culture, c’est difficile de traduire des mots qui désignent des phénomènes culturels spécifiques à une culture donnée. Par exemple, comment traduire en français un phénomène de la culture suédoise comme Systembolaget, la chaîne de magasins qui détiennent le monopole de la vente d'alcool en Suède ? Ces mots culturels désignent, entre autres, l'enseignement, les coutumes, les institutions, les médias, la nourriture, et les marques déposées. Il y a plusieurs termes employés pour désigner ces mots, Elisabeth Tegelberg les appelle « mots culturels » (2004) et Svane « expressions référentielles » (1998). Dans ce mémoire, je vais les appeler mots culturels. Quand on écrit un livre dans sa langue maternelle, on utilise des mots culturels sans y réfléchir. On sait que tous les lecteurs, ou au moins la plupart des lecteurs, vont comprendre les mots en question puisqu’on partage la même culture. Mais quand un livre est traduit dans une autre langue, les nouveaux lecteurs n’ont pas la même compréhension de ces mots. Le traducteur doit aider les nouveaux lecteurs à comprendre les mots culturels en utilisant différentes stratégies. Ce mémoire examine comment les mots culturels dans Midvinterblod de Mons Kallentoft (2007) sont traités par les traducteurs Max Stadler et Lucile Clauss dans la version française Hiver (2009). 1.2 But et méthode Le but de ce mémoire est d’examiner comment les traducteurs de Midvinterblod ont traduit les mots culturels, quelles stratégies ils ont utilisées et les conséquences de ces stratégies. 4 Le but est atteint en analysant 87 exemples tirés de Midvinterblod et de leurs traductions dans Hiver. Les mots culturels retrouvés dans Midvinterblod sont comparés avec leurs équivalents dans la traduction. Les mots culturels examinés sont divisés dans les catégories suivantes : les noms propres, les toponymes, la nourriture et la boisson, les équipes de sport, les meubles, la notion suédoise de fikarum, la notion suédoise de Folkets park et les mots culturels divers. La catégorie des noms propres est divisée dans : les personnes réelles et les personnes fictives, les entreprises, les magasins et les boutiques, les médias. La catégorie des médias est divisée dans les journaux et la télévision. Ces catégories sont utilisées pour pouvoir comparer les traductions des mots culturels d’une catégorie avec d’autres mots culturels de la même catégorie. J’ai choisi de me concentrer sur ces catégories parce que ce sont ces mots culturels qui sont difficiles à traduire et qui peuvent causer des problèmes de compréhension. Les exemples sont analysés pour savoir quelles stratégies sont utilisées et comment les choix influencent le texte. Dans ce mémoire les stratégies employées sont : « la traduction directe », « l’adaptation », « la généralisation », « l’explication », « la précision », « la suppression ». Ces stratégies sont empruntées à Tegelberg (2004). 1.3 Délimitation Il y a quelques types de mots culturels qui ne vont pas être examinés dans ce mémoire parce que le mémoire sera trop long si on examine tous les mots culturels. C’est pourquoi je me suis décidée à me concentrer sur les catégories des mots culturels présentées ci-dessus. Un groupe exclu est les mentions de différents types d’allocations et d’institutions parce que c’est difficile de savoir comment la traduction correspond d’un côté au système français et de l’autre côté au système suédois. Bien sûr, cela s’applique à tous les mots culturels mais la recherche nécessaire pour qu’on puisse analyser ces mots culturels est trop complexe pour un mémoire de ce niveau. Dans quelques catégories, les mots culturels qui sont traduits à l’aide de la stratégie « la traduction directe » ne sont pas analysés. La raison de ne pas analyser ces mots culturels est que, premièrement, la plupart de ces mots appartiennent à la zone commune et ne causent aucun problème de compréhension, par exemple des marques de voiture ou des personnes connues à l’échelle internationale ; deuxièmement, ils désignent des noms de villes, de lacs, de rues, etc., 5 qui sont facilement rendus compréhensibles par une précision. En ce qui concerne les toponymes avec des connotations spéciales, ils sont analysés dans ce mémoire. Une autre chose qui n’est pas examinée dans ce mémoire, ce sont tous les mots culturels qui sont supprimés. Dans Hiver, les traducteurs ont souvent choisi d’omettre certaines parties du texte original, parfois des paragraphes entiers. S’il y a un mot culturel dans ces paragraphes, c’est difficile de savoir si les traducteurs ont choisi de supprimer le mot culturel parce que c’est un mot culturel ou s’il y a une autre explication de cette suppression. 2. Cadre théorique 2.1 Les mots culturels Il y a autant de termes pour les mots culturels qu’il y a de spécialistes dans ce domaine. « Mot culturel » est le terme proposé par Tegelberg (2004, p. 184). Tegelberg explique qu’elle a choisi ce terme « pour des raisons de brièveté » (Loc. cit.), au lieu de « mots à référence culturelle spécifique » (Loc. cit.). Svane appelle les mots qui existent dans une culture mais non pas dans une autre « kulturspecifika referentiella uttryck » (2002, p. 43) ou, en français, « expressions référentielles » (1998, p. 93). Michel Ballard parle de « référents culturels » (2007, p. 22) ou de « culturèmes » (Ibid., p. 20), lesquels il définit comme un trait distinctif du texte d’arrivée (Loc. cit.). Tous ces termes visent à transmettre la même chose, à savoir les mots qui sont difficiles à traduire parce qu’ils dénotent des phénomènes qui n’existent que dans la langue de départ. Dans ce mémoire, le terme de Tegelberg, « mot culturel », sera utilisé pour la même raison qu’elle l’utilise dans son article. 2.2 Les stratégies de traduction Quand on parle des stratégies de traduction, il y a plusieurs termes pour désigner la même stratégie car chaque chercheur dans ce champ préfère sa propre terminologie. Jean-Paul Vinay et Jean Darbelnet parlent de « emprunt » (1958, p. 47) là où Svane parle de « transfert » (1998, pp. 98 et seq). En outre, Vinay et Darbelnet ne parlent pas de stratégies mais de « procédés ». Même si la plupart des chercheurs de traduction utilisent quelques procédés de Vinay et Darbelnet 6 comme base de quelques-unes de leurs stratégies, par exemple « l’équivalence » chez Svane ou « l’adaptation » chez Tegelberg, ils préfèrent d’autres termes quand ils parlent de la traduction des mots culturels, les procédés de Vinay et Darbelnet n’étaient pas spécifiquement conçus pour résoudre les problèmes de la traduction des mots culturels. C’est la raison pour laquelle les procédés de Vinay et Darbelnet ne sont pas utilisés dans ce mémoire. Ballard est un chercheur qui pense qu’il faut que le traducteur garde l’équilibre entre la conservation de l’étrangéité et « l’acclimatation à la langue et la culture d’arrivée » (2001, p. 117). Cette conception de la traduction est visible dans sa manière de diviser les stratégies de la traduction en deux groupes : celles qui préservent l’étrangéité des signifiants et celles qui « favorisent l’expression du sens en rompant les attaches avec le signifiant d’origine » (Ibid., p. 109). Les stratégies qui préservent l’étrangéité sont nommées : « le report pur et simple » et « le report assorti d’une explication du sens », à savoir la note ou quelque sorte de « incrémentialisation », c’est-à-dire une sorte de supplément. uploads/Societe et culture/ mons-kallentoft.pdf
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- Publié le Sep 05, 2022
- Catégorie Society and Cultur...
- Langue French
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