Championnat de France de rugby à XV Cet article concerne le championnat disputé

Championnat de France de rugby à XV Cet article concerne le championnat disputé par l'élite des clubs français de rugby à XV. Pour la deuxième division, voir Championnat de France de rugby à XV de 2e division. Pour les niveaux inférieurs, voir Compétitions de clubs français de rugby à XV. Championnat de France de rugby à XV pour la compétition en cours voir : Top 14 2015-2016 Le championnat de France de rugby à XV, dénommé Top 14 depuis 2005, est une compétition annuelle met- tant aux prises les meilleurs clubs professionnels de rugby à XV en France. Créé en 1892 sous l'égide de la fédéra- tion omnisports USFSA, il est alors organisé par un co- mité chargé du rugby, avant d'être pris en charge à partir de l'édition 1921 par la toute jeune Fédération française de rugby. Depuis 1998, c'est la Ligue nationale de rugby qui l'organise. Le vainqueur du championnat de France remporte comme trophée le bouclier de Brennus. Au cours de sa longue histoire, le championnat de France a été marqué à plusieurs reprises par des cycles de domination de cer- tains clubs pendant dix à quinze ans. Dans l'ordre chro- nologique, on relève l'hégémonie des deux clubs parisiens du Racing club de France et du Stade français (1892- 1903), puis celles du Stade bordelais (années 1900), du FC Lourdes (années 1950), de l'AS Béziers (années 1971-1984) et du Stade toulousain (années 1920, puis 1985-2001). Entre 1994 et 2008, le Stade français, le Biarritz olympique et le Stade toulousain se sont parta- gé les quinze titres mis en jeu. Cette hégémonie à trois prend fin en 2009 avec la victoire de Perpignan, puis en 2010 avec la victoire de l'ASM Clermont. La formule du championnat a été plusieurs fois modifiée au cours de son histoire. Avec l'introduction du profes- sionnalisme en 1995, le nombre de clubs de la division d'élite a diminué notablement, passant de 24 à 16 puis fi- nalement à 14 clubs en 2005. Il s’est ainsi successivement appelé Top 16, Top 14, Rugby Top 14 Orange à la suite d'un partenariat de la ligue avec un opérateur de télépho- nie en 2008[1],[2], puis à nouveau Top 14. Le championnat se déroule en deux phases : une phase dite de qualification, qui est disputée par toutes les équipes, et une phase finale regroupant les six meilleurs clubs de la phase de qualification (les quatre meilleurs jus- qu'à la saison 2008-2009), qui se joue par élimination di- recte. Les deux derniers de la phase de qualification sont relégués en Pro D2 et remplacés par l'équipe classée pre- mière de Pro D2 à l'issue de la saison régulière et par le vainqueur des barrages de Pro D2. Attirant dans ses clubs les meilleurs joueurs des deux hé- misphères, monnayant des droits de diffusion TV avanta- geux, populaire auprès du public qui garnit les stades, le Top 14 est aujourd'hui considéré comme le championnat national de rugby le plus riche au monde[3]. 1 Historique Match du Stade français, années 1890 1 2 1 HISTORIQUE 1.1 Naissance du rugby en France Le rugby à XV a été introduit en France vers 1870 par des Britanniques travaillant dans l’Hexagone. Dès 1872, certains d’entre eux fondent le Havre Athletic Club avec lequel ils pratiquent une forme hybride de rugby et de football qu'ils appellent combination. Le premier véritable club de rugby français est le En- glish Taylors RFC, fondé par des hommes d'affaires an- glais à Paris en 1877, suivi par le Paris Football Club l'année suivante[4]. Ce dernier a une durée de vie éphé- mère. Sa scission entraîne la formation du Racing club de France en 1882, du Stade français en 1883 (ou 1887) et de l'Olympique en 1888[4], entièrement ou en partie par des Français. Le développement du rugby est favorisé en France par Pierre de Coubertin, passionné de rugby et qui souhaite reproduire ce modèle éducatif anglais dans les grands éta- blissements parisiens en guise de rééducation physique et morale des futures élites du pays qui a connu la défaite de 1870[5]. 1.2 La belle époque (1890-1914) Le premier titre de champion de France de rugby à XV est décerné le 20 mars 1892 à la suite d'un simple match entre le Racing et le Stade français au Bois de Boulogne. Arbi- tré par le baron de Coubertin, la rencontre est remportée par les Racingmen sur le score de 4 à 3[6]. Les trois clubs parisiens (Racing, Stade, Olympique) remportent tour à tour le titre de champion de France jusqu'en 1898. Le championnat n'est alors disputé que par des clubs de Paris ou de la région parisienne et le nombre de clubs partici- pants est au maximum de six (en 1898)[5]. Le rugby se développe particulièrement en Aquitaine sous l'influence des échanges commerciaux avec l'Angleterre friande des vins de Bordeaux, les négociants en vin britanniques formant dans cette région une colonie vinicole et rugbystique. Le rugby s’y diffuse par la suite par l'arrivée d'étudiants et de fonctionnaires de la région parisienne, par l'influence de Philippe Tissié (1852-1935), promoteur du rugby dans l'éducation scolaire de la Ligue girondine d'éducation physique. Son enracinement dans le Sud-Ouest s’explique aussi grâce aux stations climatiques et sportives (Pau, Biarritz) où les aristocrates anglais font des cures hivernales[7]. Les clubs de province sont autorisés à disputer le titre en 1899. Le championnat se joue alors entre le champion de Paris et celui des départements. Le Stade bordelais (SBUC) en profite aussitôt pour remporter son premier titre[4]. En 1901, le SBUC gagne la finale à la régulière sur le score de 3 à 0. Mais l'USFSA annule le résultat et décide que la finale doit être rejouée à Paris, le Stade bordelais ayant en effet fait jouer trois joueurs irrégulièrement. Le SBUC refusant cette décision, le Stade français est déclaré vainqueur. Le rugby se développe dans le Sud, des parties sont organisées à Toulouse. À partir de 1904, la suprématie des équipes de la moi- tié Sud de la France devient écrasante. Le SBUC dis- pute toutes les finales entre 1904 et 1911 et n'en perd que deux[8]. Le rugby s’enracine profondément dans un rectangle Lyon-La Rochelle-Biarritz-Toulon : la vallée du Rhône, le Languedoc, le Roussillon, le Pays basque, la vallée de la Garonne, les Pyrénées succombent au charme du ballon ovale. Naturellement, de grands clubs apparaissent[8]. L'Aviron bayonnais, en 1913, apporte dans le sillage du Gallois Owen Roe, partisan d'un jeu très ouvert, le premier titre à une “petite ville” de Province. Les finales de 1906 et 1907 sont arbitrées par Allan Hen- ry Muhr qui est alors joueur international, ancien cham- pion de France en 1901 et 1903 et futur patron des sélec- tionneurs du XV de France de 1911 à 1919 (il sera aussi sélectionneur de l'équipe de France de Coupe Davis en 1922 et 1923). Henri Amand est un des grands joueurs de l'époque avec cinq titres remportés, puis l'arbitre de la finale de 1913, Marc Giacardy a fait de même avec six titres et une finale arbitrée en 1912. Avec eux, on peut citer Louis Dedet, Marcel Laffitte, Auguste Giroux, Maurice Bruneau, P. do Rio Branco da Silva Paranhos et Henri Martin qui ont tous remporté six fois le championnat de France. En raison de la Première Guerre mondiale, le champion- nat est interrompu entre 1914 et 1919. Pendant cette période le championnat est remplacé par la Coupe de l'Espérance qui est disputée surtout avec des jeunes gens non appelés à effectuer leur service militaire. La compé- tition a été disputée quatre fois mais ne fait pas partie du palmarès officiel du championnat. 1.3 Crise de l'entre-deux guerres (1920- 1939) Le Stade toulousain connaît sa première période de do- mination du rugby français en remportant cinq titres de champion de France en six ans, de 1922 à 1927. C’est alors le règne de la « Vierge Rouge », comme on sur- nomme le club rouge et noir à la suite de son titre de 1912 1.4 Période 1942-1970 3 au cours de laquelle l’équipe reste invaincue pendant toute la saison. Les années 1930 sont dominées par l'USA Perpignan qui remporte trois fois le championnat, par le Biarritz olym- pique (quatre finales disputées et deux titres de champion) et le Lyon OU (trois finales disputées et deux titres de champion). Hors du terrain, les années 1920 et 30 sont des années de crise pour le championnat. Le titre de champion de France attise les convoitises et entraîne des dérives : vio- lence sur les terrains et accusations d’amateurisme mar- ron rythment les saisons de plus en plus souvent. En dé- cembre 1930, quelques clubs dénoncent le professionna- lisme déguisé pratiqué par certaines équipes (un patron peut salarier ses joueurs dans son entreprise comme ce- lui de l’US Quillan, trois fois finaliste entre 1928 et 1930, et champion en 1929, dans une ville de trois mille habi- tants) et font sécession. Dix clubs fondent l’UFRA (Union française de rugby amateur), qui se targue de rester fidèle aux idéaux de fair play et uploads/Sports/ championnat-de-france-de-rugby-a-xv.pdf

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  • Publié le Oct 19, 2021
  • Catégorie Sports
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