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^ . â â C.P. EDINBURGH LIBRARY in il mi il mi Ml Mil il II PSYCHOLOGIE GRANDS CALCULATEURS JOUEURS D’ÉCHECS AUTRES OUVRAGES UE M. A. RI NET Le Magnétisme animal (en collaboration avec M. Cil. Féré), 4° édition, 1894; 1 vol. in-8 de la Bibliothèque scientifique internationale (Paris, F. Alcan.) Les Altérations de la personnalité, 1 vol. iu-8, 1892, de la Bibliothèque scientifique internationale (Paris, F. Alcan.) Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences. La Psychologie du raisonnement, recherches par l’hypnotisme; 1 vol. in-12, 188G, de la Bibliothèque de philosophie contem- poraine (Paris, F. Alcan.) La Perception extérieure (Mémoire couronné par l’Académie des Sciences morales et politiques.) Études de psychologie expérimentale (le fétichisme dans l’amour, la vie psychique des micro-organismes, etc.). 2' édi- tion, 1891. (Paris, O. Doin.) Psychio life of Micro - organisms , traduction anglaise de Mc Cormack. Chicago, 1899. Das Seelenleben der kleinsten Lebewesen, traduction alle- mande du D r W. Medicus. Halle, 1892. Double Consciousness. Chicago, 1891. Introduction à la psychologie expérimentale, 1 vol. in-12, 1894. (Paris, F. Alcan.) Bulletins du laboratoire de psychologie physiologique, publiés sous la direction de MM. Beaunis et Binet, années 1892 et 1893. (F. Alcan, Paris.) Coulommicrs. — lmp. Paul BRODAHD. PSYCHOLOGIE DES GRANDS CALCULATEURS ET JOUEURS D’ÉCHECS p a n ALFRED BINET Directeur adjoint du Laboratoire de psychologie physiologique dos Hautes Éludes PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET C 10 19, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1894 Droit* ào traduction et do reproduction r4torv4t. V . A M. H. BEAUNIS DIRECTEUR DU LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE PHYSIOLOGIQUE DE LA SORBONNE PRÉFACE Depuis plusieurs années, je poursuis clés recher- ches sur les diverses formes de la mémoire, avec l’idée directrice que ces recherches pourront être de quelque utilité pour la pédagogie. Je me décide aujourd’hui à publier quelques-uns de mes résultats partiels. On trouvera dans ce livre deux études : la pre- mière concerne les calculateurs prodiges ; elle a été faite, en grande partie, sous l’inspiration de M. le professeur Charcot, mon regretté maître. Elle renferme des aperçus nouveaux sur la mémoire des chiffres, sur les calculateurs du type auditif et du type visuel, et sur la famille natu- relle des calculateurs prodiges. La seconde étude, dont l’idée m’a été' suggérée par M. Taine, a VIII PRÉFACE. pour objet la mémoire des joueurs d’échecs qui jouent a 1 aveugle. J’y décris, pour la première fois peut-être, une forme particulière de la mémoire visuelle, que je désigne sous le nom de mémoire visuelle géométrique. PSYCHOLOGIE DES GRANDS CALCULATEURS ET JOUEURS D’ÉCHECS PREMIÈRE PARTIE CHAPITRÉ I HISTORIQUE. Comme introduction à l’étude expérimentale que nous allons présenter sur quelques calculateurs remar- quables, nous pensons qu’il peut être utile de rappeler brièvement les noms des calculateurs prodiges qui les ont précédés, et d'entrer dans quelques détails relati- vement à la psychologie de ces calculateurs. Notre élude, a leur égard, restera malheureusement superlicielle, parce qu’elle sera faite de seconde main, sur des documents écrits, et en outre parce que ces documents sont toujours très incomplets. Pour les plus 1 2 PSYCHOLOGIE DES GRANDS CALCULATEURS. anciens calculateurs, rien d’étonnant à cela; on peut supposer que les écrits de ceux qui les ont étudiés ont disparu; la pauvreté des documents est plus éton- nante et plus regrettable quand il s’agit de calculateurs qui appartiennent à notre siècle. Henri Mondeux, le plus connu de tous, s’est présenté à l’Académie des Sciences en 1840; il a été l’objet d’un rapport étendu que nous publions plus loin, et qui émane de Cauchy, l’illustre mathématicien. On pouvait donc supposer que ce calculateur a eu la bonne fortune d’être exa- miné sous toutes ses faces. Erreur complète. Pour montrer par un seul mot les lacunes des recherches dont il a été l’objet, nous nous contenterons de dire qu’on n’a pas même songé à mesurer régulièrement sa mémoire des chiffres. Le nom le plus ancien de calculateur prodige est celui de Nikomachos, sur lequel M. Scripture 1 donne les renseignements suivants : « Lucien disait qu’il ne pouvait mieux louer un calculateur que de dire qu’il calculait comme Nikomachos, de Gerasa. Ceci se rap- porte-t-il aux pouvoirs de calculateur de Nikomachos, ou à la fameuse introduction à l’arithmétique qu’il a écrite? On ne sait. De Morgan incline vers la pre- mière opinion, Cantor tient pour la seconde. La tra- duction littérale du passage place indubitablement Nikomachos parmi les calculateurs habiles. » Les marchands d'esclaves africains . — M. Scripture donne quelques renseignements très brefs sur ces 1. American. Journal of Psychology, avril 1881, vol. 1 \ , p. 1. M. Scripture a publié une remarquable étude historique sur les calculateurs prodiges; nous lui ferons de larges emprunts. HISTOIIIQUE. 3 marchands, qui étaient, paraît-il, très habiles à cal- culer de tête dans leurs marchés, où ils avaient affaire à des Anglais qui se servaient de crayon et de papier ; mais on ne cite aucun exemple de ces calculs. Il nous semble — et on nous a souvent dit — que les com- merçants trouvent de grands avantages dans le calcul mental; ils ont parfois besoin, pendant une négocia- tion, de céder sur un prix et de se rattraper sur un autre; toute l’opération doit être faite de tête, très rapidement, pour que le client ne s’en aperçoive pas — et ceux qui n’ont point d’aptitude au calcul mental ont une grande infériorité. Dans beaucoup d’écoles com- merciales, par exemple à l’école La Martinière de Lyon, on développe spécialement le calcul mental. Mathieu le Coq. — L’indication de ce calculateur est tirée d’un article fort intéressant de M. Béligne dans la Revue encyclopédique (1893). Cet auteur a trouvé le nom de Mathieu le Coq cité dans la relation du 3 e voyage accompli en Italie, en 1664, par Balthasar de Monco- nys, que le duc de Chevreuse accompagnait. « Le voyageur raconte que se trouvant à Floi'ence, le 15 juin, « un Lorrain nommé Nicolas le Coq, qui « se mêle de peinture, amena un petit-fils qu’il a, « nommé Mathieu, âgé de huit ans seulement, lequel « dès 1 âge de six ans commença de faire sans savoir ni « lire ni écrire toutes les plus difficiles règles d’arith- « metique, comme les quatre premières, la règle de « trois, de compagnie, racines carrées, cubes, et cela à v 1 instant qu’on lui en fait la proposition; il est assez « beau, répond agréablement et spirituellement aux « choses qu on lui dit, et a le teint un peu plombé ». 4 PSYCHOLOGIE DES GRANDS CALCULATEURS. « Monconys mourut l’année suivante à Lyon, sa ville natale, et on n’a pu trouver nulle part ailleurs trace de l’enfant précoce, dont les bonnes gens attribuaient, non sans raison, dit naïvement le narrateur, le mer- veilleux talent à la collaboration active de quelque esprit familier. » Si ce récit ne tenait pas presque entièrement de la légende, ce serait la peine de remarquer que Mathieu le Coq présentait deux caractères fréquents dans la famille des calculateurs prodiges : précocité et igno- rance. 11 est à noter que la plupart de ses pareils pous- sent très loin la faculté de calcul mental avant de savoir lire et écrire. Tom Fuller '. — Thomas Fuller, surnommé le calcu- lateur de Virginie, ou le calculateur nègre, est un exemple curieux de calculateur ignorant; il était esclave dans la Virginie et ne savait ni lire ni écrire; il mourut à quatre-vingts ans sans avoir jamais appris. C’était un esclave africain, qui vivait vers le milieu du siècle dernier. On rapporte à son sujet quelques anec- dotes qui manquent un peu de précision. Voici l'une d’elles. « Quand il avait environ soixante-dix ans (on voit que ses pouvoirs de calculateur ont résisté aux années), deux gentlemen de Pensylvanie, W illiam Harts- horne et Samuel Coates, hommes dignes de toute confiance, ayant entendu parler de Fuller, eurent la curiosité de le faire venir devant eux, et lui posèrent les problèmes suivants : D’abord, combien y a-t-il de secondes dans une année et demie? Fuller répondit, I. Scripture, op. cil., p. 2, et Nouvelle Biographie générale de Didot, art. Fuller. HISTOIUQUU. 5 en deux minutes, qu’il y a 47 304 000 secondes. En second lieu, combien de secondes a vécu un homme qui a soixante-dix ans, dix-sept jours et douze heures? Fuller répondit, en une minute et demie, 2 210 800 800. Un des messieurs qui l'examinaient avait pris la peine de faire le calcul avec le crayon à la main, et dit à Fuller qu'il se trompait, et que le nombre des secondes était moins grand. Mais Fuller lui montra avec vivacité que la différence des deux résultats tenait aux années bissextiles. » Les exemples que nous don- nerons plus loin montreront que le vieux Fuller n’était pas très rapide dans ses calculs. Si les chiffres qu’on nous a transmis sont exacts, on peut s’étonner que, quoique la seconde opération citée soit beaucoup plus compliquée que la première, elle ait pris cependant moins de temps. Ce simple détail éveille notre méfiance. N’attachons pas trop de valeur à uploads/Sports/ psychologie-des-grands-calculateurs-et-joueurs-d-x27-echecs-binet.pdf

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  • Publié le Oct 15, 2022
  • Catégorie Sports
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