Le hollandais sans peine Chapitre 1 C’est dans ma neuvième année que j’ai appri

Le hollandais sans peine Chapitre 1 C’est dans ma neuvième année que j’ai appris le hollandais. A cette époque-là, j’avais un papa, un chic type dans mon genre, qui voulait que ses enfants réussissent dans la vie. Lui n’avait pas beaucoup travaillé à l’école ; ce qui ne l’empêchait pas, tous les étés, de nous acheter à ma sœur Christine et à moi des « cahiers de vacances ». Christine adorait ça. Le lundi soir, elle avait déjà fait son cahier jusqu’au jeudi. Moi, je n’ai jamais pu terminer le mien. Cette année-là, Papa nous dit : - Nous allons camper à l’étranger. Il se tourna vers Maman : - J’ai pensé que pour les enfants, ce serait bien que nous allions en Allemagne. Ils entendront parler allemand toute la journée. C’est ce qu’on appelle « un bain de langue ». Moi, je rêvais surtout de bain de mer. Je demandai : - Ça sert à quoi, un bain de langue ? Papa explosa : - Mais bon sang, Jean-Charles ! A la fin du mois, tu sauras parler allemand. C’est très important, pour réussir dans la vie, de savoir parler une langue étrangère. Je demandai : - Et toi, tu sais l’allemand ? Mon papa toussa et répondit : « un peu. » Ce qui était un vrai mensonge. Au mois d’Août, nous sommes partis vers l’Allemagne pour apprendre l’allemand, nos précieux cahiers de vacances glissés dans nos bagages entre la bouée et le maillot de bain. Nos ennuis commencèrent à la douane. Le douanier allemand se mit à nous parler tout en dessinant dans l’air des petits carrés. Nous ne comprenions rien. Papa ouvrit le coffre, les valises, sa sacoche ; il allait même vider ses poches quand je lui dis : - Je crois qu’il veut nos cartes d’identité. C’était exact. Papa prit son air des grands jours et nous expliqua : - L’allemand est une langue très difficile. Très belle mais très difficile. Les choses s’aggravèrent une fois au camping. Le gardien était tout aussi bavard que le douanier, et après une journée de route en voiture, nous n’avions pas fait beaucoup de progrès en allemand. Papa s’épongeait le front, Maman répétait : - Mais qu’est-ce qu’il nous veut ? Et le gardien continuait à parler, tout en dessinant dans l’air de petits triangles. Je dis à Papa : - Il veut qu’on aille planter notre tente. C’était exact. Le gardien me remercia d’un signe de tête et Papa me dit : - Tu es sûrement doué pour l’allemand, Jean-Charles. Au dîner, mon père m’expliqua comment je devais prendre mon bain de langue : - Tu vas faire connaissance avec un petit garçon allemand de ton âge. Vous jouerez ensemble, il te dira des mots en allemand, tu les répéteras et ça viendra tout seul. Je bougonnai : - Je n’ai pas envie de jouer avec un petit garçon allemand. Maman s’écria : - Les enfants allemands sont aussi bien que les enfants français ! - Non, ils sont bêtes, dis-je. Mon père prit de nouveau son air des grands jours : - Jean-Charles, tu me fais de la peine. Les enfants ont tous la même valeur, qu’ils soient blancs ou noirs, espagnols ou allemands. Je répétai tout bas : – Ils sont bêtes. TON TITRE : 1. S urlignez les lieux. 2.Surlignez les personnages. 3. Écrivez une question pour laquelle on peut trouver une réponse dans le texte. Puis répondez à votre question. 4.Répondez aux questions en faisant une phrase. Où la famille part-elle en vacances? Pourquoi le papa a choisi l'Allemagne? 5. Surlignez en bleu les mots qui parlent des mots. - Tu vas faire connaissance avec un petit garçon allemand de ton âge. Vous jouerez ensemble, il te dira des mots en allemand, tu les répéteras et ça viendra tout seul. 6. Remettez la phrase dans l’ordre garçon petit Le va en Allemagne apprendre l'allemand. 7. Mets les mots de liaison au bon endroit :Alors, Car, Toutefois, ….............................. le père du petit garçon souhaite qu'il apprenne l'allemand. ….............................. toute la famille va partir en vacances en Allemagne. ….............................. le garçon n'est pas content car il aurait préféré aller à la mer. 8.Résumez ce texte en deux phrases, au maximum.Tu dois faire attention à ne pas faire de fautes. Pour cela utilise les mots du texte et des mots de la fiche outil.Si tu ne sais pas comment s’écrit un mot, cherche le dans le dictionnaire. 9. Par quels mots peux-tu remplacer :Le frère et la sœur ? 10.Devinettes Entoure le mot en italique que ce pronom remplace. " Le crabe Christine vient de relever son épuisette. Au fond du filet, elle voit un énorme crabe. - une épuisette - Christine " Comme il semble méchant ! " - ces crabes - ce panier - ce crabe Nicolas rejoint Christine. Il voudrait bien se montrer courageux, - le crabe - Nicolas - Christine Mais la taille des pinces lui fait peur. - à Nicolas à Nicolas - au crabe - aux crabes " Remets-le à l’eau, dit-il. Ceux-là, on ne les prend pas, – les crabes - le crabe - Nicolas Le hollandais sans peine Chapitre 2 Mais vraiment tout bas, pour ne pas déchaîner une tempête. C’est alors qu’une dame blonde accompagnée d’un petit garçon blond passèrent devant notre tente. Ils portaient la vaisselle du dîner dans deux cuvettes. La dame nous regarda, sourit et nous dit quelque chose. - Bonsoir ! claironnèrent Papa et Maman. Le petit garçon nous jeta un coup d’œil. Il avait mon âge, il était probablement allemand et il campait à deux pas de nous. - Et tu vois, dit mon père, il aide sa maman à faire la vaisselle. - Propose-lui une partie de ballon, ajouta ma mère. Mes parents me regardaient, ma sœur me regardait, les voisins de tente me regardaient, même le chien du gardien me regardait. La Terre entière attendait que j’aille jouer au ballon avec le petit garçon allemand. Je haussai les épaules, je donnai un coup de pied dans mon ballon et je me dirigeai en ronchonnant vers la tente d’à côté. Le petit garçon semblait m’attendre, les mains sur les hanches. Je shootai. Il arrêta mon ballon sans effort. Il était sûrement idiot, mais il n’était pas maladroit. La partie s’engagea. Au bout de dix minutes, j’avais oublié mon bain de langue, mais je m’amusais bien. Le petit garçon blond bloqua le ballon sous son pied et, tapant sur sa poitrine, il me cria : - Niclausse ! Ou quelque chose dans ce genre-là. Je compris qu’il se présentait. Je tapai sur ma poitrine et, pour plaisanter, je criai : - Moi, Tarzan ! Mon nouveau camarade était un enfant sérieux. Il répéta après moi : - Moatazan. Il avait l’intention de prendre un bain de langue. Il répéta une deuxième fois : « Moatazan », avec beaucoup d’application. Je n’aimais pas tellement mon prénom. Je songeai que « Moatazan » ferait tout aussi bien l’affaire que « Jean-Charles », pendant ce mois d’août. Nous nous assîmes dans l’herbe. L’idée me traversa alors qu’il était très difficile de devenir le copain de quelqu’un qui ne dit pas un seul mot de la même façon que vous. Mon ami Niclausse cueillit une fleur et prononça un mot comme « flour » ou « flaour » ou peut-être « flaveur ». Par politesse, je répétai. Il éclata de rire. J’avais sans doute mal prononcé. Il me fit signe ensuite de donner son nom à la fleur dans ma langue. Que se passa-t-il dans ma tête, à ce moment-là ? Je trouvai tout à coup stupide d’appeler « fleur » une fleur. Je savais bien que c’était son nom ! Alors, je dis : - Chprout ! Niclausse répéta : - Chprout. C’était sûrement un bon élève à l’école. Je secouai la tête pour lui indiquer qu’il prononçait mal. Je rectifiai : - Chprouout ! Et Niclausse répéta. Pris soudain d’une véritable folie, je lui montrai un arbre : - Trabeun ! - Trabeun, dit Niclausse. Puis, pour ne pas perdre le vocabulaire fraîchement acquis, il récapitula : – Chpouout, trabeun ! TON TITRE : 1. Surlignez les lieux. 2. Surlignez les personnages. 3. Écrivez une question pour laquelle on peut trouver une réponse dans le texte. Puis répondez à votre question. 4.Répondez aux questions en faisant une phrase. Pourquoi part-il en ronchonnant jouer au ballon avec le garçon allemand? Est-ce que Jean Charles aime son prénom? 5. Surlignez en bleu le mot qui désigne la mère et du petit garçon C’est alors qu’une dame blonde accompagnée d’un petit garçon blond passèrent devant notre tente. Ils portaient la vaisselle du dîner dans deux cuvettes. 6. Remettez la phrase dans l’ordre un prendre Il bain langage de allait Allemagne. en 7. Mets les mots de liaison au bon endroit : Mais, tout d'abord, Finalement ……………………………...ses parents lui disent d'aller jouer au ballon avec le petit allemand. …........................... lui n'a pas du tout envie …............................, il uploads/Voyage/ le-hollandais-sans-peine.pdf

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  • Publié le Oct 29, 2021
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