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Jacques chaplain octave cote jardins suite aux jardins de l x27 imaginaire mirbellien 1

OCTAVE CÔTÉ JARDIN suite Aux jardins de l ? imaginaire mirbellien Les facéties de jardiniers que Mirbeau aime nous raconter et l ? exubérance orale exprimée aussi bien à propos du jardin de Monet que dans son Jardin des supplices nous entra? nent progressivement mais inéluctablement vers ses rapports a ?ectifs conjugaux Le jardin mirbellien est à la fois re et du Moi intérieur mais aussi source d ? inspiration Nourrie par son expérience sensible et l ? autodérision sa création littéraire autour et alentour de ses jardins impressionnistes se singularise par son art inégalé de la composition orale ? savamment mêlé à l ? expression de son mal-être Ce paradigme de la création mirbellienne peut être assimilé à une des ?gures du Décadentisme Tel est le ?l conducteur que nous allons suivre au long de cette thématique La lecture et l ? étude des contes fantaisistes Le Concombre fugitif ? et Explosif et baladeur ? parus dans Le Journal en nous apportent un condensé non exhaustif des regards que porte Mirbeau sur le jardin l ? univers oral et de son imaginaire Une suite de contes qui expriment la conception mirbellienne des jardins Au delà de l ? aspect facétieux de la série de contes qu ? initie Mirbeau avec le Concombre ? ont peut y lire un véritable manifeste de l ? amour de Mirbeau pour les eurs et les jardins Presque toute sa pensée orale y est contenue les eurs lui sont des amies silencieuses et violentes ? et ?dèles Mirbeau a ?rme haut et fort qu ? il déteste les eurs bêtes ou plus exactement les eurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse tel le bégonia pour simple exemple Dans l ? ordre des espèces sur terre Mirbeau accorde aux végétaux tout comme aux animaux un statut qui n ? est pas inférieur à celui de l ? homme il peut recourir pour cela à des métaphores anthropomorphes et dans ce sens comme les individus les eurs peuvent être aussi bien intelligentes que stupides par l ? usage qu ? on veut bien leur attribuer Elles ont en elles une personnalité mystérieuse ? riche de symboles émouvants et de délicieuses analogies ? Les eurs que Mirbeau aime ne sont ni asservies par un sécateur ravageur ni sujettes à de détestables et vulgaires modes bourgeoises ce sont par exemple les eurs qui ont été peintes par son ami Monet dans les environs de Vetheuil les champs de coquelicots ou de Giverny Les eurs que j'aime sont les eurs de nos prairies de nos forêts de nos montagnes ? qu'elles soient de l'Amérique septentrionale du Japon ou de Suisse Son ami Maurice Maeterlinck à la notoriété littéraire duquel il a fortement contribué donnera également sa préférence aux Fleurs des champs ? malheureusement de plus en plus pourchassées Le paysan les craint la charrue les poursuit le jardinier les hait et s'est armé contre elles d'armes retentissantes la bêche et le r? teau la houe et