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Les lucarnes de l x27 infini 1

Études photographiques Mai Photographie et hallucination L'utopie chronophotographique Les lucarnes de l'in ?ni Denis Pellerin Édition électronique URL https journals openedition org etudesphotographiques ISSN - Éditeur Société française de photographie Édition imprimée Date de publication mai ISSN - Référence électronique Denis Pellerin Les lucarnes de l'in ?ni ? Études photographiques En ligne Mai mis en ligne le novembre consulté le juin URL http journals openedition org etudesphotographiques Ce document a été généré automatiquement le juin Propriété intellectuelle CLes lucarnes de l'in ?ni Les lucarnes de l'in ?ni Denis Pellerin Des milliers d'yeux avides se penchaient sur les trous du stéréoscope comme sur les lucarnes de l'in ?ni Charles Baudelaire Salon de Sujette aux caprices de la mode gênée depuis l'origine dans son essor par l'intermédiaire optique nécessaire à sa production défendue malgré cela par une poignée d'irréductibles éparpillés de par le monde la stéréoscopie semble conna? tre actuellement un regain d'intérêt tant dans les médias que chez les artistes contemporains et les gens d'images Au moment o? embo? tant le pas à la Bibliothèque nationale de France des institutions aussi sérieuses que le musée Niépce de Chalon- surSaône le Louvre ou le musée Carnavalet se penchent sur le relief et ses productions photographiques ou cinématographiques force est de constater que jusqu'alors ce chapitre important de l'histoire de l'image avait été plutôt négligé Dès sa genèse pourtant cette image particulière avait divisé ses rares critiques en farouches partisans qui y voyaient le comble de l'art photographique ou en adversaires acharnés qui considéraient le stéréoscope comme le comble d'un réalisme forcené touchant à l'obscénité En dépit de l'aveuglement occasionné par la colère et la partialité c'est à l'un des plus célèbres détracteurs du stéréoscope Charles Baudelaire que l'on doit d'avoir entrevu le véritable caractère de cet étrange instrument qui contrairement à l'idée reçue ne donne pas à voir plus de réel mais transporte le spectateur vers un ailleurs bien au-delà de la simple réalité p Une mauvaise réputation L'origine du désintérêt quasi général des critiques et des historiens pour le stéréoscope remonte aux toutes premières années du procédé et n'a cessé depuis d'être alimenté par divers facteurs d'ordre social ou technique Bien qu'ayant eu pour marraine la reine d'Angleterre en personne le stéréoscope eut sans doute la malchance de descendre trop rapidement des salons de l'aristocratie pour se répandre dans les classes de la bourgeoisie aisée puis de la petite bourgeoisie o? son coût peu élevé le mit à portée d'un nombre important d'admirateurs mais lui ?t perdre ses lettres de noblesse et entra? na le désintérêt des amateurs fortunés De plus à Études photographiques Mai CLes lucarnes de l'in ?ni l'époque o? les contemporains du collodion se demandaient encore si la photographie avait sa place parmi les arts la production d'épreuves stéréoscopiques était déjà entrée dans une phase industrielle de masse circonstance aggravante qui la ?t immédiatement dédaigner par les artistes adeptes du grand format et des tirages soigneusement limités Même s'il n'est pas exagéré de dire que au début du