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Traces de la guerre libanaise dans la poesie le cinema et le roman

Traces de la guerre libanaise dans la poésie le cinéma et le roman La mémoire est ? un acte vital Le patrimoine ? doit se préserver Ghassan Tuéni L ? on s ? interroge parfois sur la nécessité de procéder à des inventaires des zones d ? ombre de l ? historiographie o ?cielle des non-dits et des oublis de l ? Histoire Au Liban évoquer l ? histoire est une a ?aire risquée que ce soit l ? histoire ancienne ou l ? histoire récente Elle reste une source de tensions et de con its car chaque groupe chaque communauté ou même chaque individu garde en mémoire sa version de l ? histoire rarement en accord avec celle des autres d ? o? l ? arrêt des manuels d ? histoire à la e Guerre mondiale Parler de l ? Histoire soulève d ? autant plus de di ?cultés qu ? il s ? agit d ? évoquer en particulier la violence traumatique d ? une guerre civile ses luttes fratricides incessantes et les ingérences étrangères multiples J ? ai néanmoins l ? ambition si je peux dire ça de parler avec vous des enjeux de la mémoire des relations que la mémoire entretient avec l ? art en convoquant des genres di ?érents donc poésie roman et cinéma mais on aurait pu tout aussi bien l ? appréhender dans la bande dessinée la peinture la photographie quelques clichés Michel Éddé et al Ghassan Tuéni - Beyrouth Dar an-Nahar p Cdont deux de Sophie Ristelhueber En dehors des historiens touchés par l ? impossibilité d ? un consensus mémoriel et eux-mêmes étant pris au piège de leur communauté il faut d ? abord signaler qu ? un certain mutisme semble avoir atteint artistes et écrivains En e ?et comment mettre en récit ou et en images une guerre pour laquelle de nombreux autres termes évènements ? rounds ? guerre des autres ? guerre de tous contre tous ? ont été retenus dans le but de réduire l ? implication et la responsabilité des partis locaux Quelles mises en scène se révèlent les plus aptes à rendre compte d ? une période aussi violente alors même qu ? une loi d ? amnistie générale Mahmoud Darwich a pour cela une jolie expression puisqu ? il parle de vagues de l ? oubli ? ayant déferlé sur les côtes libanaises a relégué dans la mémoire individuelle et collective des traumatismes profonds peut-être indicibles alors que le travail de mémoire semble clairement être réparateur et d ? abord pour soi-même Ce sera mon er point La mémoire Il s ? avère en e ?et que la mémoire est d ? abord reliée à soi et là je cite Paul Ricoeur pour qui se souvenir c ? est d ? emblée se souvenir de soi ? mais au Liban plus qu ? ailleurs le soi se dé ?nit par rapport à sa communauté et la reconstitution de la mémoire s ? opère à