Albert cohen et les seductions de la parole narrative

Albert Cohen et les séductions de la parole narrative ? Maxime Decout Études littéraires vol n p - Pour citer ce document utiliser l'information suivante URI http id erudit org iderudit ar Note les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les di ?érents domaines du savoir Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur L'utilisation des services d'Érudit y compris la reproduction est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI https apropos erudit org fr usagers politique-dutilisation Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche Érudit o ?re des services d'édition numérique de documents scienti ?ques depuis Pour communiquer avec les responsables d'Érudit info erudit org Document téléchargé le octobre CWWWWWWWWWWWWW Albert Cohen ? et les séductions de la parole narrative Maxime Decout Depuis Rabelais et l ? envoûtement des discours comme celui éprouvé par Pantagruel et Panurge devant les paroles gelées jusqu ? aux tentatives de reproduction des di ?érents idiolectes ou sociolectes chez Maupassant Zola Proust Joyce ou Queneau la littérature a toujours témoigné du constant pouvoir de fascination exercé par la parole Un tropisme évident pour l ? audible et le dicible semble ainsi constamment ramener l ? écrivain à la ?gure d ? Ulysse confronté à l ? origine mystérieuse du carmen lorsqu ? il se délecte des charmes des Sirènes A cet égard au-delà de l ? amalgame souvent e ?ectué entre Belle du Seigneur et le roman de la passion amoureuse Albert Cohen appara? t comme un écrivain particulièrement sensible à tout ce qui bruit dans le réel Romancier de l ? oreille autant que de la bouche Cohen cherche au creux de discours souvent bavards et vagabonds comme une mélodie première et harmonieuse o? le dire serait à même de commander l ? ordre du monde Le sujet dans ses romans se tient toujours au plus près des mouvements de ux et de re ux de la parole comme assigné aux mots par le rêve muet que se tiendrait là quelque secret Pourtant loin de se vouer à l ? exploration d ? une mystique du langage o? la bouche d ? ombre aurait remplacé l ? écrivain l ? ?uvre de Cohen insiste sur une zone trouble mais fondatrice du personnage ? la voix qui émerge dans le texte Chez lui l ? être de papier est un être de mots un sujet parlant qui ne peut exister que si le dire le constitue et le détermine À cet égard le personnage est toujours de quelque point de vue qu ? on l ? envisage une sorte de narrateur attiré par un magnétisme souterrain vers le statut d ? instance dirigeant un récit C ? est pourquoi la voix narrative chez l ? écrivain s ? auréole d ? un attrait hors du commun qui prend en premier

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