Dnb francais serie techno et pro 29 juin 2010

DIPLÔME NATIONAL DU BREVET SESSION FRANÇAIS Séries Technologique et Professionnelle Coe ?cient Première partie h Questions points et réécriture points - Dictée points h minutes Deuxième partie h Rédaction points L ? usage de la calculatrice et de tout document est interdit Pour la deuxième partie rédaction l ? usage d ? un dictionnaire de langue française est autorisé PTFR DNB Séries Professionnelle et Technologique ?? Épreuve de français Page CC ? est drôle une cage d ? escalier Il y a deux façons d ? être dans cette cage oiseau qui monte et oiseau qui descend Enfant j ? habitais au plus haut d ? un immeuble de cinq étages Je n ? aimais pas monter les soixante-quinze marches de bois Non pas que l ? ascension me sembl? t di ?cile C ? était plutôt une question de motivation Rien de très exaltant ne m ? attendait chez moi Par contre la descente était le sas pour le dehors Dans ce sens l ? excitation grandissait au fur et à mesure de la dégringolade Mon c ?ur se gon ait Une évasion en colimaçon Les paliers dé ?laient au rythme de ma décompression Je connaissais chaque marche et chaque paillasson Je connaissais les bruits de chaque étage Je me souviens encore des odeurs toujours les mêmes témoins de vies derrière l ? austérité ? des portes Les plats mijotés du troisième le chien mouillé de la petite vieille du premier la javelle ? de la bougonne du rez-de-chaussée ? ? Plus tard l ? adolescence La période la plus longue et la plus sombre de ma vie Je sortais de l ? immeuble deux fois par jour comme mes parents pour me rendre au collège Mon temps libre je le passais dans la cage d ? escalier Je ne prenais même plus la peine de descendre Je restais assis sur mon palier les deux pieds sur la soixante- quinzième marche de l ? immeuble Je n ? avais dé ?nitivement pas trouvé d ? amis Je m ? étais fait une raison Les habitants de l ? immeuble n ? avaient pas changé Je les connaissais de mieux en mieux Leurs va-et-vient dans la cage n ? avaient plus aucun secret pour moi Ils étaient réglés comme des montres suisses Seuls les invités les gens de passage me posaient encore question Le claquement de la lourde porte d ? entrée cinq étages plus bas s ? accompagnait à chaque fois d ? une onde sismique Les murs frémissaient de la venue d ? inconnus Je me penchais Une main parfois plusieurs glissaient en saccade au long de la rampe Elles m ? informaient sur les intrus Hommes femmes jeunes et moins jeunes empressés fatigués mariés ouvriers ? J ? identi ?ais certaines de ces mains les mains les plus courantes Le facteur un livreur un plombier une voisine de l ? immeuble d ? en face Christophe LAFITTE À trop tendre l ? oreille on n ? entend

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