Sujet bac poesie generales
Texte A - Paul Verlaine Mon rêve familier ? Poèmes saturniens Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime Et qui n'est chaque fois ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre et m'aime et me comprend Car elle me comprend et mon c ?ur transparent Pour elle seule hélas cesse d'être un problème Pour elle seule et les moiteurs de mon front blême Elle seule les sait rafra? chir en pleurant Est-elle brune blonde ou rousse - Je l'ignore Son nom Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila Son regard est pareil au regard des statues Et pour sa voix lointaine et calme et grave elle a L'in exion des voix chères qui se sont tues Texte B - Robert Desnos J'ai tant rêvé de toi ? A la mystérieuse ? Corps et biens J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps peut- être Et que devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années je deviendrais une ombre sans doute Ô balances sentimentales J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute que je m'éveille Je dors debout le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi la seule qui compte aujourd'hui pour moi je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venus J'ai tant rêvé de toi tant marché parlé couché avec ton fantôme qu'il ne me reste plus peut-être et pourtant qu'à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie Texte C - Paul Eluard La Dame de carreau ? Les Dessous d'une vie Tout jeune j'ai ouvert mes bras à la pureté Ce ne fut qu'un battement d'ailes au ciel de mon éternité qu'un battement de c ?ur amoureux qui bat dans les poitrines conquises Je ne pouvais plus tomber Aimant l'amour En vérité la lumière m'éblouit J'en garde assez en moi pour regarder la nuit toute la nuit toutes les nuits Toutes les vierges sont di ?érentes Je rêve toujours d'une vierge A l'école elle est au banc devant moi en tablier noir Quand elle se retourne pour me demander la solution d'un problème l'innocence de ses yeux me confond à un tel point que prenant mon trouble en pitié elle passe ses bras autour de mon cou Ailleurs elle me quitte Elle monte sur un bateau Nous sommes presque étrangers l'un à l'autre mais sa jeunesse est
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- Publié le Apv 10, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
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