Augustin la cite de dieu livre 19

LIVRE DIX-NEUVIÈME LE SOUVERAIN BIEN Ce livre traite de la ?n de chacune des deux cités On y examine les théories des philosophes sur le souverain bien et leurs vains e ?orts pour se faire à euxmêmes en cette vie une félicité parfaite Tout en réfutant soigneusement ces doctrines saint Augustin montre en quoi consiste la félicité du chrétien ce qu ? elle peut être dans la vie présente ce qu ? on a droit d ? espérer qu ? elle sera dans la vie future CHAPITRE PREMIER IL PEUT Y AVOIR SELON VARRON DEUX CENT QUATRE-VINGTHUIT SYSTÈMES PHILOSOPHIQUES TOUCHANT LE SOUVERAIN BIEN Puisqu ? il me reste à traiter de la ?n de chacune des deux cités je dois d ? abord rapporter en peu de mots les raisonnements o? s ? égarent les hommes pour aboutir à se faire une béatitude parmi les misères de cette vie je dois en même temps faire voir non-seulement par l ? autorité divine mais encore par la raison combien il y a de di ?érence entre les chimères des philosophes et l ? espérance que Dieu nous donne ici-bas et qui doit être suivie de la véritable félicité Les philosophes ont agité fort diversement la question de la ?n des biens et des maux et se sont donné beaucoup de peine pour trouver ce qui peut rendre l ? homme heureux Car la ?n suprême quant à notre bien c ? est l ? objet pour lequel on doit rechercher tout le reste et qui ne doit être recherché que pour luimême et quant à notre mal c ? est aussi l ? objet pour lequel il faut éviter tout le reste et qui ne doit être évité que pour lui-même Ainsi par la ?n du bien nous n ? entendons pas une ?n o? il s ? épuise jusqu ? à n ? être plus mais o? il s ? achève pour atteindre à sa plénitude et pareillement par la ?n du mal nous ne voulons pas parler de ce qui détruit le mal mais de ce qui le porte à son comble Ces deux ?ns sont donc le souverain bien et le souverain mal et c ? est pour les trouver que se sont beaucoup tourmentés comme je le disais ceux qui parmi les vanités du siècle ont fait profession d ? aimer la sagesse Mais quoiqu ? ils aient erré en plus d ? une façon la lumière naturelle ne leur a pas permis de Ici comme dans tout le cours du livre XIX il est clair que saint Augustin se souvient du traité bien connu de Cicéron qui porte pour titre De ?nibus bonorum et malorum c ? est-à-dire De la lin dernière o? tendent les biens et les maux s ? éloigner tellement de la vérité qu ? ils n ? aient mis le souverain bien et le souverain mal les uns dans l ? ? me les autres dans le corps et les autres dans

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