Contagion sperber lenclud Réponse à Gérard Lenclud In Communications pp - Dan Sperber Citer ce document Cite this document Sperber Dan Réponse à Gérard Lenclud In Communications pp - doi comm http www persee fr web revues home prescript article comm - num

Réponse à Gérard Lenclud In Communications pp - Dan Sperber Citer ce document Cite this document Sperber Dan Réponse à Gérard Lenclud In Communications pp - doi comm http www persee fr web revues home prescript article comm - num CDan Sperber Réponse à Gérard Lenclud Avant de reprendre les principales objections que Gérard Lenclud fait à ma Contagion des idées Théorie naturaliste de la culture Paris Odile Jacob je voudrais éclairer deux partis pris celui du naturalisme et celui de ce que Lenclud nomme mon mentalisme ? un terme que je n'emploie guère mais dont je m'accommoderai ici Le mentalisme en question se ramène à reconna? tre sans réserve le rôle du mental dans le social Le naturalisme auquel j'adhère peut se résumer ainsi tous les e ?ets et toutes les causes qu'on les décrive en termes physiques chimi ques biologiques psychologiques ou sociologiques sont des e ?ets et des causes naturels Tout ce que racontent les diverses sciences est description fragmentaire d'un même monde Chaque fois que ces fragments peuvent être rendus cohérents entre eux la compréhension que nous avons du monde s'en trouve doublement augmentée l'image devient moins frag mentaire et chaque composant gagne en crédibilité du fait de sa cohérence avec d'autres éléments Je ne nie pas qu'il y ait très majoritairement dans les sciences sociales de nombreux programmes de recherche qui n'ont aucun lien intéressant direct ou indirect avec les sciences naturelles et qui contribuent pourtant à notre compréhension du monde Mais je maintiens que toute passerelle que l'on pourrait établir sérieusement entre les sciences sociales et les sciences naturelles serait utile - potentiellement aux unes et aux autres En fait des semblants de liens existent en particulier avec la psychologie L'anthropologie et plus généralement les sciences sociales dans leurs versions communes présupposent sans jamais vraiment l'argumenter une psychologie dont on peut fortement douter qu'elle soit compatible avec une conception naturaliste des processus mentaux Être naturaliste c'est entre autres ne pas se satisfaire d'un tel état de choses La pensée est à la fois rendue possible et limitée par son médium physique dont la composante non pas unique mais principale est le CDan Sperber cerveau Quand Lenclud met en exergue de son texte le propos d'un personnage d'Albert Cohen qui a ?rme Moi quand je pense c'est extérieurement ? je ne lui fais pas l'injure de penser qu'il pense que nous pensons littéralement et intégralement à l'extérieur ? du cerveau mais j'entends bien l'écho de la conception implicite dans les sciences sociales selon laquelle tout ce qui a trait aux contenus tout ce qui est intéressant est déterminé socialement le cerveau n'étant qu'un rouage docile qui transmet un mouvement sans l'in échir ni a fortiori l'impulser Eh bien une telle conception avec le mépris à peine voilé qu'elle implique pour la psychologie me para? t désespérément na? ve C'est de la matière vivante qui pense et il y a des contraintes biologiques sur le quoi et le comment de la pensée Naturalisme et mentalisme sont

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