Joseph moreau l x27 idee platonicienne et le receptacle

Revue Philosophique de Louvain L'idée platonicienne et le réceptacle Joseph Moreau Résumé L'idée platonicienne est-elle une abstraction séparée du sensible ou une relation a priori applicable à l'analyse de l'expérience et propre à dé ?nir un idéal pratique Cette question soulevée dans l'aristotélisme se traduit par l'opposition entre les déterminations mathématiques nombres et ?gures et les exigences de la ?nalité Ces deux conceptions supposent toutefois une réduction idéaliste de l'extériorité ramenée à une expression imaginative du non-être Abstract Are Plato's Ideas an abstract vision separated from sensible things or an a priori relation used for analysing experience as well as for planning action This question raised in Aristotelianism can be expressed as the opposition between mathematical de ?nitions numbers and ?gures and practical values But both views imply an idealist reduction of exteriority considered as an imaginative expression of non-being Citer ce document Cite this document Moreau Joseph L'idée platonicienne et le réceptacle In Revue Philosophique de Louvain Quatrième série tome n pp - http www persee fr doc phlou - num Document généré le CL'idée platonicienne et le réceptacle Aristote on le sait s'oppose au platonisme en rejetant le réalisme de l'intelligible la réalisation de l'Idée en dehors du sensible mais il ne peut éliminer sa fonction c'est de la fonction de l'Idée de sa réalisation immanente que résultent toutes les déterminations du sensible Pareillement pour Kant notre connaissance ne peut atteindre d'autres objets que ceux de l'expérience qui reposent sur les données des sens pour Platon au contraire les données sensibles étaient perpétuellement uentes on n'y pouvait rien saisir de stable elles étaient donc incapables de fournir des objets à la connaissance Si donc poursuit Aristote rapportant la doctrine de Platon il doit y avoir une science une connaissance sûre a ?ranchie des incertitudes de l'opinion et permettant de dominer la mobilité et la confusion des apparences il faut qu'il y ait des essences immuables distinctes des choses sensibles et que Platon appelle Idées Mais comment concevoir ces Idées qui seraient pour Platon l'objet véritable de la connaissance Si l'on en croit Aristote les Idées platoniciennes seraient des notions générales et abstraites retenant les caractères communs aux êtres singuliers réunis dans une même classe Les Idées platoniciennes sont regardées par Aristote comme des Universaux et il estime comme Platon que la science a pour objet l'Universel seulement ces Universaux n'ont pas à ses yeux de réalité en dehors des choses sensibles c'est en eux que consiste la forme ou essence des choses sensibles mais l'essence ne saurait être séparée de la chose c'est de la présence en elles de la forme ou essence que les choses tiennent leur réalité c'est par là qu'elles sont des substances Deux points doivent ici retenir notre attention D'abord est-il exact que l'Idée soit au regard de Platon un Universel tiré par abstraction de la comparaison des êtres singuliers Aristote indique à ce propos que Platon a été conduit à la considération de l'Idée par l'exemple de Socrate qui recherchait des dé ?nitions

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