Mohammed arkoun la pensee classique

CHAPITRE III La pensée classique L ? attitude classique qui consiste à rechercher des modèles et des sources d ? inspiration dans un ou des passées idéalisé s est un des traits distinctifs de la pensée arabe Nous venons de voir comment dès la phase de formation des penseurs et des écrivains se sont tournés vers l ? Antiquité arabe iranienne grecque pour construire un espace culturel nouveau en langue arabe Cependant ce classicisme est lui-même subordonné à une attitude mythique le Modèle indépassable qu ? il s ? agit de promouvoir et de généraliser à l ? aide de moyens culturels puisés dans diverses traditions reste le Coran et l ? expérience du Prophète À partir de - l ? attitude classique évolue dans le sens d ? un privilège de plus en plus net accordé aux classiques arabo-islamiques L ? Iran et la Grèce restent présents mais à travers des intermédiaires arabisés Des ?uvres vont être régulièrement étudiées dans des institutions scolaires qui se multiplient ce qui entra? ne progressivement le passage d ? une pensée vivante qui choisit ses modèles et garde un contact avec le réel à une pensée scolastique C ? est ainsi qu ? entre le Xe et le XIIIe siècle se constituent les humanités arabes qui ne cesseront ensuite d ? exercer leur fascination et leur emprise jusqu ? à nos Jours Faute de pouvoir explorer entièrement un domaine tou ?u complexe et di ?cile nous nous contenterons ici d ? aborder trois points I Les caractères généraux de la pensée classique II Le système cognitif commun III Les principaux thèmes et écoles I ?? CARACTÈRES GÉNÉRAUX Les caractères de la pensée classique sont liés aux conditions politiques sociales et économiques du monde musulman pendant la période visée Rappelons brièvement les principales données Politiquement la compétition entre un Islam légitimiste exploitant des mécontentements grandissants révolte des Zanj en par exemple autonomismes provinciaux et un Islam o ?ciel s ? est poursuivi durant tout le IXe siècle Elle aboutit en à l ? élimination de fait ?? mais non de droit ?? du califat abb? side par la dynastie bûyide d ? origine iranienne et d ? obédience zaydite Cette prise de pouvoir à Bagdad par des émirs qui n ? ont plus aucun lien avec la Famille du Prophète entra? ne une certaine désacralisation de l ? autorité politique En même temps s ? opère une décentralisation de la Cvie politique et culturelle par suite du partage de l ? Iran occidental et de l ? Irak entre les trois frères bûyides De son côté le ch? ? isme ism? ? Ilien étend sa domination à l ? Ifr? qiy? - puis à l ? Égypte - L ? Islam d ? opposition devient ainsi l ? Islam o ?ciel tandis que l ? Islam sunnite est réduit à son tour à la défensive notamment à Bagdad o? les anbalites font beaucoup parler d ? eux L ? arrivée des Seljoukides - favorise

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