Ronnet le sentiment du tragique chez les grecs
Gilberte Ronnet Le sentiment du tragique chez les Grecs In Revue des Études Grecques tome fascicule - Juillet-décembre pp - Résumé Jamais les Grecs n'ont dé ?ni le sentiment du tragique mais l'évolution de la tragédie de même que les jugements apparemment contraires mais en fait convergents de Platon et d'Aristote révèlent un e ?ort de toute la pensée grecque pour repousser la conscience tragique telle qu'elle appara? t dans l'Iliade Quand Aristote déclare que le dénouement malheureux d'une tragédie doit être imputable à une faute du héros il condamne implicitement des pièces comme les Choéphores Antigone ?dipe-Roi o? le héros ainsi que l'Achille de l'Iliade est victime d'un destin injuste qui le frappe d'autant plus qu'il est plus noble Mais Eschyle luimême à la ?n de ses trilogies et Sophocle dans ses dernières ?uvres cherchent un dénouement qui réconcilie destin et justice tandis qu'Euripide montre les hommes victimes surtout de leurs propres passions C'est pourquoi Platon dont la philosophie condamne le sentiment du tragique comme une erreur de la sensibilité concentre son attaque sur Homère le premier des poètes tragiques ? Citer ce document Cite this document Ronnet Gilberte Le sentiment du tragique chez les Grecs In Revue des Études Grecques tome fascicule - Juilletdécembre pp - doi reg http www persee fr web revues home prescript article reg - num CLE SENTIMENT DU TRAGIQUE CHEZ LES GRECS traLgeisqueG reLcsa odnét ?nciotmionposqéu'Adresisttortaegéda ieds oninlséen'doentlapatsragpéadrliée dlua représentation d'une action d'un caractère élevé ? inspirant de la pitié et de la terreur prend les choses du dehors et ne précise pas l'essence du tragique car une action qui inspire terreur et pitié n'est pas forcément tragique et inversement le tragique peut s'exprimer autrement qu'au thé? tre comme l'a bien vu Platon qui juge Homère le premier des poètes tragiques ? Aristote a voulu semble-t-il dégager l'élément commun aux multiples ?uvres dont nous ne connaissons qu'une faible proportion qui portaient le nom de tragédies ainsi comprise sa dé ?nition est parfaite parce qu'elle répond exactement à son objet et convient aussi bien aux pièces d'Euripide qu'à celles d'Eschyle ou de Sophocle à Médèe qu'à Promèlhèe ou bien ?dipe-Roi Mais la structure même de chaque ?uvre ses ressorts son esprit sa signi ?cation en ?n restent nécessairement en dehors d'une dé ?ni tionaussi générale En fait les pièces qu'on jouait sous le nom de tragédies aux fêtes de Dionysos apparemment semblables du fait des conditions de la représentation et du fond mythique com mun o? puisaient les poètes révèlent quand on les regarde de près non seulement une technique mais une inspiration fort di ?érentes et cela parfois chez un même auteur Peu d'entre elles expriment réellement cette vision du monde lucide et désespérée ce pess imisme héro? que qu'on trouve dans ? Iliade et qui constitue pro prement la conscience tragique Or le commentaire dont Aristote fait suivre sa dé ?nition les règles qu'il pose aboutissent à une condamnation implicite du REG LXXVI n - C GILBERTE RONNET tragique et dessinent le
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- Publié le Apv 30, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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