1 Les fiches métiers de la MIP… Tel : 03.85.76.08.25… Site web http://www.mip-l
1 Les fiches métiers de la MIP… Tel : 03.85.76.08.25… Site web http://www.mip-louhans.asso.fr ontrôleur echnique utomobile Gilles, le Chef de centre, nous accueille pendant que Martial achève le contrôle d’un véhicule. Nous lui expliquons la raison de notre venue : « j’espère que vous avez du temps, car il y a beaucoup de choses à dire. » Martial arrive. Le couple qui attendait dans la salle d’attente se lève et vient à sa rencontre. Martial imprime le compte- rendu de la visite : « Tenez, voici votre carte grise. Donc, le contrôle est bon, vous n’avez pas de contre–visite. Vos pneus arrières commencent à s’abimer, rien de grave, mais pensez à les changer. Sinon, c’est bon, vous êtes repartis pour 2 ans, leur explique Martial avec le sourire. Il me faut votre signature sur le document. » Pendant que le client signe, Martial lui demande : « Vous réglez comment ? » Une fois que le client a payé, Martial et Gilles disent au-revoir au couple : « les clés sont sur la voiture, au-revoir. » Un nouveau client arrive : « Bonjour, je vais prendre votre carte grise et vos clés s’il vous plaît » lui demande Martial. Il nous explique : « Le contrôle commence par une phase administrative d’identification. Dans des centres plus importants, les contrôleurs sont aidés d’une secrétaire qui s’en occupe et gère l’encaissement. Ici, nous ne sommes que 2, donc nous faisons tout. C’est d’ailleurs une bonne chose, car nous sommes en contact avec la clientèle. Je n’enchaîne pas seulement les voitures en atelier, c’est plus agréable. C’est d’ailleurs pour ce côté relationnel que j’ai choisi ce métier et abandonné la carrosserie. » « Par contre, une secrétaire n’a pas le droit d’expliquer le contre-rendu du contrôle au client, c’est le rôle du contrôleur, précise Gilles. Ici, le travail est assez agréable, nous ne subissons pas la même pression qu’en ville où les contrôleurs travaillent un peu à la chaîne. Notre activité fluctue en fonction des jours et des semaines. Le travail est moins important en ce moment, c’est plus calme. Il y a plusieurs raisons à cela, analyse Gilles. En 1 an et demi, nous sommes passés de 3 à 6 centres localement, la concurrence est donc plus forte. Et la prime à la casse nous a fait du mal : 20 à 30% du parc de véhicules a été renouvelé, ce sont des voitures que nous ne contrôlerons pas avant 4 ans. Et les anciennes voitures sont parties à la casse, nous ne les aurons pas non plus en contrôle. Donc, comme vous l’a dit Martial, il faut fidéliser la clientèle. Un prestataire extérieur s’occupe des relances par courrier et mail pour prévenir de la date du prochain contrôle. » Un métier surveillé… Martial est sur l’ordinateur et remplit un formulaire informatique : « C’est un logiciel fourni par notre réseau. Je commence par rentrer le numéro d’immatriculation et mon numéro d’agrément. Le logiciel transmet cette information à l’OTC [L’OTC est l’organisme chargé pour l’Etat de collecter toutes les informations sur l’état du parc automobile et de surveiller le travail des centres de contrôle]. J’obtiens ainsi l’autorisation de procéder au contrôle, poursuit Martial. L’heure de début de contrôle s’affiche. Désormais, je ne pourrai plus l’arrêter. » « Le logiciel est régulièrement mis à jour, ce qui nécessite un petit temps d’adaptation de notre part, poursuit Gilles. Ce n’est pas très compliqué à utiliser, quand j’ai commencé je ne savais pas utiliser un ordinateur. » Contrairement à une idée assez répandue, les contrôleurs ne font pas ce qu’ils veulent, ils sont très encadrés. « L’OTC impose de nombreuses règles pour uniformiser le travail des contrôleurs en France, explique Gilles. Ils ont pris des mesures pour éviter les fraudes et les contrôles de complaisance. onctions Obligatoire depuis 1992, le contrôle technique automobile vise à améliorer l’état du parc automobile en imposant un contrôle régulier des véhicules. Les vérifications portent essentiellement sur la sécurité et le respect de l’environnement. Les véhicules automobiles de moins de 3, 5 tonnes (voitures particulières et camionnettes) sont soumis, au cours d’une visite, à 118 points de contrôle. Les défauts les plus graves (éclairage, freinage, pollution…) entraînent une obligation de contre-visite, à effectuer dans un délai de 2 mois. Afin d’assurer l’indépendance des contrôles, notamment vis-à-vis des garages, ceux-ci ne peuvent être effectués que par des professionnels agréés et dans des centres spécialisés. Même s’il n’est pas nécessaire que le contrôleur soit mécanicien, il doit néanmoins avoir de très bonnes connaissances en mécanique automobile. Il établit des diagnostics des pièces et décèle la cause d’une panne ou d’un problème technique. Son objectif est de vérifier que l’état du véhicule ne représente pas un danger pour la sécurité du conducteur. Il n’a pas pour autant la possibilité d’immobiliser le véhicule, encore moins de le réparer. Si une voiture arrive accidentée, il vérifie les points de déformation et leur importance par rapport à la carrosserie, puis il signale les risques au client. Pendant les 30 à 45 minutes que dure une visite, il effectue : • Des contrôles visuels : état de la carrosserie et de la structure du véhicule, du moteur, de la boîte de vitesse… • De nombreux tests à l’aide d’appareils de mesure particuliers : banc de freinage, analyseurs de gaz, régloscope (une sorte de grosse loupe avec des tracés de référence sur laquelle on aligne les faisceaux des phares)… Mais il ne fait pas de démontage. Les points de contrôles Le contrôleur doit vérifier un certain nombre de points de contrôle (118 actuellement) définis par arrêté et transmettre les informations à l’UTAC-OTC, l’organisme du Ministère des Transports chargé entre autres de recueillir et d’analyser les résultats des contrôles. Il utilise de la documentation technique et réglementaire qui évolue régulièrement. • Identification du véhicule : il vérifie l’état et la lisibilité des plaques d’immatriculation, la conformité du véhicule avec les informations contenues sur la carte grise… • Le freinage : il vérifie le bon état des freins sur le banc de frein, l’état des câbles, l’étanchéité du réservoir de liquide de frein... • La direction : il contrôle l’état de la colonne de direction, le jeu des rotules... • La visibilité : il regarde si le pare-brise n’est pas fissuré et si la visibilité est bonne, si un rétroviseur manque, si un essuie-glace est en mauvais état... • L’éclairage, la signalisation : il vérifie à l’aide du régloscope le réglage des phares, contrôle que le signal de détresse fonctionne... • La liaison au sol : il contrôle l’état des amortisseurs, du train avant et arrière, la pression des pneus… • La structure, la carrosserie : il regarde l’état de la carrosserie et des pare-chocs, si les portières s’ouvrent correctement... • Les équipements : il essaie les ceintures de sécurité, l’état de la batterie... Gilles et Martial, contrôleurs automobiles Avec le soutien du Conseil Régional de Bourgogne Document réalisé par la MIP de Louhans (www.mip-louhans.asso.fr) avec la collaboration de formateurs et de professionnels Juin 2011 Des éléments ont été mis à jour en 2015 2 Les fiches métiers de la MIP… Tel : 03.85.76.08.25… Site web http://www.mip-louhans.asso.fr Par exemple, un contrôle ne doit pas durer moins de 30 minutes. C’est le temps minimum que l’OTC juge nécessaire pour faire un contrôle de qualité. L’heure de fin de contrôle est également indiquée. Ici, nous prenons le temps de bien regarder chaque voiture, nous faisons chacun 8 voitures par jour en moyenne. En ville, les contrôleurs font plus de visites par jour, mais la qualité peut s’en ressentir. Ils sont 5-6 et travaillent en parallèle sur 2 chaînes. » Chaque contrôle est attribué à un contrôleur précis, il n’est pas question de travailler à plusieurs sur un véhicule ou de se les échanger. Ces mesures permettent de repérer les centres peu scrupuleux. Normalement, le métier de contrôleur est le même partout. « La seule différence c’est l’état des véhicules. En zone rurale, les gens, notamment les personnes âgées, conservent leur voiture le plus longtemps possible et l’entretienne régulièrement. En ville, les gens font moins attention. » « C’est aussi un moyen de surveiller le travail des contrôleurs, intervient Martial. Chaque mois, nous recevons des statistiques et la liste des erreurs que nous avons commises. Nous ne sommes pas des machines, un moment d’inattention est possible. Par exemple, un jour, j’ai oublié de vérifier l’alignement des phares. Cette erreur est apparue dans ma fiche mensuelle. Tout notre travail est vérifié : si mon taux de voitures en contre-visite est trop différent de celui de mon collègue, l’OTC peut trouver ça suspect et me contrôler. Je peux perdre mon agrément ou payer une amende. » Et un contrôle très encadré Gilles poursuit : « l’OTC établit 118 points de contrôle à effectuer qui peuvent donner lieu, selon leur degré de détérioration, à une contre-visite. Notre marge de manœuvre est assez réduite : pour chaque point nous avons le descriptif de ce qui est jugé conforme ou non. Je constate un bas de caisse déformé uploads/s1/ controleur-technique-automobile.pdf
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- Publié le Apv 06, 2022
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