Plan du cours de critique des sources d'information (2009-2010) Définition des
Plan du cours de critique des sources d'information (2009-2010) Définition des critiques : • Critique externe vise à identifier les documents, a rechercher leur origine et a établir leur statut. A partir des caractéristiques extérieures d’une source déterminée, on procédera à la vérification de son (1) authenticité et a l’évaluation de son (2) originalité. Lorsqu’un document n’est connu que par copie, on en fera la critique de la (3) restitution. La critique externe passe par l’identification de : Auteur du document Datation des documents Le lieu et le milieu Le destinataire o Critique d’(1) authenticité: vise à étudier si les documents transmis sont parvenu dans la forme originale ou sous la forme d’une copie conforme a l’original. o Critique d’(2) originalité vise à déterminer si un document émane bien de l’auteur auquel il est attribue ou s’il a été emprunte a un autre auteur. Il ne s’agit donc plus de savoir si le document est authentique mais bien si son texte ou son témoignage est originale. Le cas de l’œuvre d’auteur : • protection de la loi sur les droits d’auteurs si l’œuvre est l’expression de l’effort intellectuel de son auteur • emprunts a autrui : de la citation non identifie au plagiat • se prémunir contre le plagiat Comment vérifier l’originalité : • Absence de références • References peu nombreuses ou vagues • Même des références apparemment précises nécessitent une vérification Pourquoi analyser l’originalité : débusquer les plagiats mais aussi comprendre les influences subies par l’auteur. o Critique de (3) restitution: Lorsqu’un document n’est connu que par une plusieurs copies (manuscrites ou imprimées) cette critique vise a savoir si la ou les copies reflètent fidèlement le texte primitif. Hiérarchie des différents états d’un même texte d’un point de vue juridique Typologie des erreurs : involontaire ou volontaire (passage a la critique d’authenticité) La reconstitution de l’écrit original : • Emendatio : copie originale • Stemma codicum : arbre généalogique des copies établi a partir des variantes • Critique interne: vise a jauger le crédit d’un témoignage livre par une source. Elle s’attachera a sonder le contenu d’un document et a évaluer l’information proprement dite. o Crititique d’interprétation: Démarche qui permet a l’historien d’interpréter 1 correctement un texte ou un témoignage oral. Elle offre quelques pistes sur le sens que son auteur a voulu lui donner. Textes : sens littéral et réel ; sémantique et terminologie technique ; traductions De la compréhension a l’interprétation : contexte ; interpréter le silence ; percevoir les « non dits » Documents iconographiques : décalage entre illustration et légende du texte, images « passe-partout », le but poursuivi o Critique d’autorité : sonde la représentation plus ou moins correcte que le témoin se fait des faits ainsi que la manière de la décrire. (note : Fausse donation de Constantin – supériorité de l’Eglise sur le pouvoir temporel soi-disant donne par Constantin) (note : début de critique d’autorité : Bolandiste dont le but est de débusquer les faux Saints, c.-à-d. ceux qui n’ont pas d’Acta Sanctorum » Critique d’exactitude: recherche des déformation involontaires qui peuvent être dues a (1) mauvaise perception, (2) mauvaise mémorisation et (3) mauvaise formulation (note : « exemple RTBF » - le suspect ne se rappelle pas – problème au niveau de la critique d’exactitude) Critique de sincérité: recherche des mensonges ou de la déformation intentionnelle. Déformation peuvent être due a des mobiles personnels ou a de la désinformation institutionnelle (note : proces SS. Les historiens sont appelés comme témoins et non comme experts – ce qui est une ineptie) (note : « Les témoignages ne se comptent pas ,ils se jugent » - L’évaluation du crédit a donner a des témoignages n’est pas une affaire comptable) (note « exemple RTBF » - le substitut fait de la critique de sincérité en disant que le comparant ne peut pas être kleptomane suite au vol de deux blousons) Introduction : 1. Objectifs : a. Comprendre comment peser le pour et le contre en termes d’information b. Comprendre comment être sur que l’information est fiable. Ex. tremblement de terre en Haiti – image filmées de l’ambassade de France c. Comprendre conséquences d’une information erronée : i. Culpabilité ou innocence ii. Honneur d’une personne iii. Garde d’un enfant iv. Faillite / fermeture d’une entreprise 2. Critique : étymologie : trier 2 Lundi 03 Mars 2010 Une diversité de source : 1. notion de Sources : L. Febvre (« L’histoire se fait avec des documents écrits mais aussi avec toute l’ingéniosité de l’historien ») et M. Bloch : « La diversité des témoignages historiques est presque infinie…tout ce que l’homme dit, écrit, touche peut et doit renseigner sur lui ») 2. Jusque XXeme s., l’histoire se fait sur base de sources écrites intelligible 3. Historiens <> Juriste : Tous deux ont objectif de reconstituer la vérité mais le juriste doit reconstituer la vérité dans un délai donne et il doit statuer sans pouvoir rassembler toutes les informations disponibles. L’historien peut consacrer une vie a la recherche de la vérité (F-L Gansoff a détruit un manuscrit de 1000 pages sur Charlemagne avant sa mort car il estimait qu’il n’était pas abouti). Le juriste est aussi encadre par les règles de la procédure. Cependant, sur le fonds, la démarche est la même 4. Il est important d’établir une typologie des sources car certaines sont plus fiables que d’autre. 5. Il faut distinguer sources matérielles et immatérielles. 6. Il faut distinguer, parmi les sources écrites, les sources narratives et diplomatiques. Parmi les sources narratives, une attention doit particulièrement être donnée aux ego- documents. Un journal écrit au jour le jour (ex. Anne Franck) et différent d’une biographie écrite a posteriori. 7. Les sources chiffrées et statistiques sont aussi sources d’information. Attention : la nature humaine est moins méfiante vis-à-vis des sources chiffrées car on considère que mathématiques sont une sciences exacte. 8. sources suscitées (sondages) sont influencées par façon de poser les questions. Lundi 8 Mars 2010 1. Il faut aussi faire une distinction entre sources (=information brute) et travaux (=élaboré). 2. Certains travaux renferment des sources et ont donc un caractère mixte : a. Documents pour lesquels il faut distinguer la partie narrative de ce qui prouve. 3. De nombreuses sources ont disparu et un travail peut devenir une source. 4. Il faut tendre vers exhaustivité lorsqu’on tente de reconstituer des sources. 5. Etablir une fiche d’identité pour une source, c’est déterminer: a. Auteur du document b. Datation d’un document c. Destinataire d. Lieu et milieu 6. Pourquoi tenter de connaître l’auteur matériel et réel / intellectuel du document: a. Savoir si document est vrai b. Comprendre influences de l’auteur (ex. comprendre les objectifs d’une loi) 7. Le nom de l’auteur n’est pas toujours son nom véritable. Ex. acronyme. L’auteur réel peut être différent de l’auteur intellectuel (lettre d’inscription aux examens signée par le Doyen ou arrêté ministériel préparé par un membre du Cabinet) 8. Datation consiste en un lieu et une date. 9. La datation peut poser problème. Datation au carbone 14 peut offrir solution : chaque plante ou animal a un taux de carbone 14 stable au cours de sa vie et ce taux diminue 3 de moitie tous les 127 ans. Suaire de Turin est réalisé avec des végétaux coupes vers le début du XIIeme s. 10. Documents dates : attention a comprendre la date car Juifs et Musulmans ont des calendriers différents. 11. Avant, l’année commençait a Pâques. Cette date n’est pas fixe dans l’année. Lundi 15.03.2010 (absent) Lundi 22.03.2010 1. Exemple de faux sur base iconographique : archives des l’ancienne union Soviétique : on agrandit Lénine et fait disparaître Trotski. Staline évince Lénine mais sont présentés comme des amis. 2. Le faux sert a écarter ceux qui sont tombes en disgrâce (Trotsky) ou légitimer un pouvoir (Staline qui n’a jamais été proche des Peres de la Nation) 3. Les documents originaux ont souvent ete conserve et il y a donc possibilité de distinguer le vrai du faux. 4. Autres exemple de manipulation d’une source iconographique : assaut du palais d’hiver. Cet assaut est un acte fondateur. Il a ete reconstitue trois ans apres avec des figurants. De nouveaux documents iconographiques sont produits sur cette base : on attaque plus le palais la nuit. 5. Ghetto juif de Varsovie : document faux de par le commentaire qui est fait : celui-ci n’est pas en lien avec les images. 6. Exemple de critique de reconstitution : loi du 13.06.2005 pour définir la notion de réseau de communication électronique, on s’inspire de la notion de réseau de radiodiffusion. Lundi 29 Mars 2010 1. Dans un sens négatif, la critique d’originalité se réduit a débusquer les plagiats. 2. Ceci est trop limitatif. Ex : décision du tribunal de première instance dans lequel l’argumentation d’une des parties est reprise comme tel dans les attendus. Puis, le tribunal statue contradictoirement. Ce document est une source diplomatique mais dont l’auteur matériel est différent de uploads/s1/ critique-des-sources.pdf
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- Publié le Nov 11, 2022
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