K Q 1 4 2 3 F 7 v . 1 ' CEUV RES COM PLÈTES DE S AI NT F R A N Ç O I S d e s a
K Q 1 4 2 3 F 7 v . 1 ' CEUV RES COM PLÈTES DE S AI NT F R A N Ç O I S d e s a l e s ŒUVRES COMPLÈTES D E SAINT FRANÇOIS DE SALES É V Ê Q U E ET P B rlN C S DE G E N È V E PUBLIÉES D’APRÈS LES MANUSCRITS ET LES ÉDITIONS LES PLUS CORRECTES AVEC UN GRAND MOS1BRB DK FlfcCES 1NBUITES PR ÎC ÉU ÉES DE SA VIE E t ornées de son portrait et d'un fac-similu de son écritura HUITIÈME ÉDITION TOME I n T B u C t i C T E O » A LA V I S D Î Y O T E — T H A 1 T É C E l ' a MO U K DE DIEU ( L > V . I - l » ) PARIS L O U I S V I V È S , L I B R A I R E - É D I T E U R 13, R U E d e l a m b r e , 13 PRÉFACE. Les écrits de saint François de Sales, pleins d’une doctrine céleste, sont dans l’Église une vive lumière, qui montre un che min sûr et aisé pour arriver à la perfection chrétienne Tel est le bel éloge qui a été fait des Œuvres du saint évêque de Genève; et ce qui donne à cet éloge un prix inestimable, c’est que c’est l’Église elle-même, éclairée de Dieu, qui l’a pro noncé. Aussi ces écrits n’ont-ils cessé d’être considérés comme un des plus riches, des plus précieux trésors des âmes pieuses, qui contient les plus utiles inspirations qu’elles puissent rece voir d'en-haut ; car nous pouvons bien leur appliquer les expressions dont leur auteur même se sert en parlant d’un autre illustre docteur de piété, Louis de Grenade. J’y trouve tout, disait sainte Françoise de Chantai ; et Alexandre YII, en en recommandant d’une manière pressante la lecture assidue à son neveu, ne fait pas difficulté de dire que s’il y a en lui quelque chose de bien, c’est à eux surtout, après Dieu, qu’il 5 Suis etiam seriptis cœlesti doctrina refertis Ecclesiam illustravit, quibus îter ad christianam perfectionein tutum et planum demonstrat, Ilrev. rom., die 29 jan., in festo S. Franc. Sal., lect. VI. 1. a en est redevable. Il ajoute : « Si la vertu, disait un ancien t pouvait être représentée avec ses couleurs propres, elle attire rait puissamm ent tous les cœurs et les contraindrait de l’ai m er. Or c’est à quoi, à mon avis, a réussi François de Sales : tant il exprime suavement et au v if, tant il m et bien sous les yeux sa beauté, sa majesté, son éclat et ses grâces1 ! » Les ouvrages de saint François de Sales ne sont guère moins remarquables au point de vue littéraire. S’il est vrai en général qu’un auteur se peint dans ses écrits et dans son style, il n’en est assurément aucun dont on puisse le dire avec plus de vérité que du saint évêque de Genève, dont le cœur si aimant et si expansif cherchait naturellement à s’épancher, et dont la simplicité colombine ne savait ce que c’était que l’ar tifice et le déguisement. Nous sommes donc assurés d’avoir dans ses écrits la peinture fidèle de son âme. Or combien doit être belle, combien délicieuse la peinture de l’âme de saint François de Sales, c’est-à-dire, d’une des âmes les plus belles, les plus richement douées sous le double rapport des qualités de l’esprit et du cœur, que la nature et la grâce de concert aient jam ais formées ! Aussi un bon juge en cette matière, Fénelon, ne craint pas de mettre son style naïf, avec la simplicité ai mable qu’il présente, au-dessus de toutes les grâces de l’esprit profane. « Tel est l’ascendant de la vérité, dit un autre cri tique , telle est la puissance de la bonne f o i, telle est la force * Voyez la lettre d’ Alaxandre VU à son neveu, du 1” avril 1642, imprimée & la suite de cette préface. pénétrante de Fonction qui anime toutes les pages de ses nom breux écrits, que la persuasion s’insinue dans les cœurs les plus froids, dans les esprits les plus rebelles, et q u e, comme dans Montaigne, dans Charron et dans Malherbe, des locutions surannées ne produisent d’ordinaire d’autre effet que de gra ver plus profondément dans la mémoire la pensée de l’illustre écrivain, et de lui donuer une couleur spéciale, distincte, et merveilleusement appropriée au sujet qu’il traite1 . »Enfin, l’Académie française, à l’époque même où elle relevait les fautes de langage échappées à Corneille dans sou premier chef- d’œuvre, ne balançait pas à proposer pour modèles les ou vrages de saint François de Sales. Il n’est donc pas étonnant qu’il en ait été fait un grand nombre d’éditions, à partir des premières années qui sui virent la mort de l’auteur. Parmi les anciennes, les plus remar quables nous paraissent être celles de 1G41 et 1683, publiées toutes deux à Paris2. La première fut procurée par les soins du commandeur Noël Brulard de Sillery, très-zélé pour la mémoire de saint François de Sales, et dont les éminentes vertus lui avaient gagné à un haut degré l’estime de sainte Françoise de Chan tai , qui le dirigeait dans les voies intérieures, et l’avait asso- 1 Journal des Débats du 9 décembre 1823. 2 On cite encore celles de 1631, 1G37 et 1652; cette dernière est ornée de figures. Nous ne parlons ici que des éditions générales des Œuvres, nous reser vant de faire connaître les éditions particulières de chaque ouvrage à mesure que l’occasion s’en présentera. cié à l’ordre de la Visitation, il en corrigea les dernières épreuves peu de jours avant sa m ort Elle est en deux volumes in-folio, dont le second renferme les Sermons, qui paraissaient pour la première fois, avec plusieurs fragments et lettres éga lement inédits. Elle est précieuse, bien qu’elle se ressente de l’état de maladie du commandeur pendant qu’il y travailla, et que les fautes d’impression y soient assez nombreuses. L’édition de 1663 est de même en deux volumes in-folio, dont le premier parut chez Sébastien Huré, et le second chez Frédéric Léonard ; le titre en fut renouvelé en 1669, avec le nom de Frédéric Léonard seulement. Cette édition, d’une belle exécution typographique, enrichie, comme s’exprime le titre, de'plusieurs emblèmes et figures symboliques, etc., est aussi plus exacte et plus complète que toutes les précédentes. Il ne faut pas la confondre avec une autre de la même année 1663, pu bliée également chez Frédéric Léonard, mais bien inférieure, tant sous le rapport typographique que sous celui de la cor rection. Le papier de cette dernière est moins beau, et le caractère plus petit, sauf pour les Sermons, où c’est même ca ractère et même pagination; la vignette et l’initiale de la pre mière page sont seules différentes, et beaucoup moins belles., Le même libraire a encore donné au public d’autres éditions de saint François de Sales en petit format. Celle de 1672 ren ferme les Controverses, qui manquent dans les éditions ip-folio, faites avant que ce traité fût connu. Les éditions anciennes des Œ uvres de notre saint, dont nous venons de parier, sont encore les meiileures pour ce qu’elles renferment; malheureusement elles sont devenues de plus en plus incomplètes à mesure qu’il a été fait de nouvelles découvertes. D’ailleurs elles ont des défauts qu’on ne saurait dissimuler. D’abord elles laissent toutes plus ou moins à désirer sous le rapport de la correction : la ponctuation, eu particulier, y est très-négligée, et semble souvent mise au hasard ; on y remarque même déjà quelques altérations dans le style, et elles présentent assez souvent des leçons fautives; de plus, elles manquent d’ordre dans la distribution des ma tières. On regrette aussi de ne pas y trouver, pour les Lettres, les noms des personnes à qui elles sont adressées, chose cependant qui contribue si puissamment à l’intérêt. Quelle différence, en effet, entre cette vague indication : A une dam vefve, et celle-ci : A madame de Chantai ! Les éditions modernes sont, à la vérité, plus complètes que les anciennes ; mais, outre qu’elles ne laissent guère moins à désirer sous le rapport de l’ordre, elles présentent un texte si faudf que c’est à peine croyable. Dans maint endroit, on s’est permis de corriger saint François de Sales ; et on conçoit que souvent on n’ait réussi qu’à le défigurer, sinon à le rendre inintelligible. Quant aux fautes dues à la négligence, elles sont innombrables \ Les Lettres, qui sont une des parties les * Qu'on nous permette de citer au hasard quelques exemples j nous les prenons dans l’édition de M. Biaise, Paris, 1833-1835, la plus estimée, croyoos- nous, des éditions modernes. Dans le Traité de l'Amour de Dieu, nous y lisons dès les uploads/s1/ francois-de-sales-oeuvres-completes-vol-1.pdf
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- Publié le Dec 11, 2022
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