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mê^ '<0C l '9- mm. rA\/(SAj s QfBt ^jPp3S* BOOK 262.4.H36 1 v. 1 cl HEFELE # HISTOIRE DES CONCILES DAPRES LES DOCUMENTS ORIGINAUX 3 T1S3 0DDb7SMb M k-y rcc^ O \r Digitized by the Internet Archive in 2009 with funding from Boston Library Consortium IVIember Libraries \b http://www.archive.org/details/histoiredesconci01hefe HISTOIRE DES CONCILES LES DOCUMENTS ORIGINAUX *. PARIS, — IMPRIMEUIE ADRIEN LE CLERE^ RUE CASSETTE, 29. HISTOIRE -^ \/ DES d'après LES DOCUMENTS ORIGINAUX PAR ' ' _ ' LE D" CHARLES-JOSEPH HBFELE PROFESSEUR DE THÉOLOGIE A l'uNIVERSITÉ DE TUBINGUE TRADUITE DE L'ALLEMAND PAR M. l'abbé GOSGHLER et M. l'abbé DELARC TOME PREMIER PARIS ADRIEN LE GLERE et C", LIBRAIRES-ÉDITEURS IMPRIMEURS DE N. S. P. LE PAPE ET DE l'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS Rne Cassette, 29, près Saint-Sulpice. 1869 ~)<?y ? f-J "^N^rt- AVIS AU LECTEUR. c: Après la mort du regrettable abbé Goschler, les édi- teurs de \Histoire des Conciles, dans le but de donner un caractère d'uniformité à la traduction de cet ouvrage, ont ^prié M. l'abbé Delarc de commencer son travail en re- ^ visant sur le texte allemand la partie de cette traduction daissée par M. Goschler. I Cette révision a produit diverses améliorations; nous signalerons les suivantes. Les titres des ouvrages aile- VA mands cités par le D' Héfélé sont reproduits dans la 4 langue originale (ordinairement nous avons fait suivre ^ le titre allemand de sa traduction française placée entre ^Tparenthèses ) ; de cette manière on ne sera pas exposé à -> confondre un livre allemand avec un livre français et à chercher de ce côté-ci du Rhin une publication qui- ne se trouve que de l'autre. Les notes ont été l'objet d'une at- *Î4ention toute spéciale ; pénétrés de leur importance dans ^un ouvrage comme celui-ci, les éditeurs se sont déter- .^Aninés à les mettre en relief le plus possible, et ils se sont 2 AVIS AU LECTEUR. imposé l'obligation de revenir toujours à la ligne, quelque minime que fût la note. On s'est aussi conformé à cet usage de notre époque qui consiste à laisser le plus possible aux noms propres leur physionomie primitive, évitant de leur donner une couleur française, et on n'a fait d'ex- ceptions que pour les noms consacrés par le temps. Ces détails témoigneront du soin apporté à cet ou- vrage et inclineront, nous l'espérons, nos lecteurs à être indulgents pour les fautes qu'ils y rencontreraient. Nous sommes loin de penser que celte indulgence ne nous soit pas nécessaire, et nous recevrons avec recon- naissance les observations qui nous seront envoyées, car rien ne sera épargné pour faire de l'œuvre magistrale du professeur de Tubingue un livre véritablement français et en tout conforme à l'orthodoxie de l'édition alle- mande. UHistoire des Conciles sera suivie d'une table générale et analytique des matières. En nous décidant à la donner dans un seul volume, au lieu delà disséminer par fractions comme l'éditeur allemand, dans chacun des volumes qui composent l'ouvrage, nous n'avons pas entendu seulement nous conformer à l'usage suivi en France pour les publi- cations de ce genre, mais nous avons surtout voulu rendre les recherches plus faciles au lecteur, en le délivrant de la préoccupation de savoir à quel volume peut se référer tel mot, tel concile, tel nom de ville ou de personnage sur lesquels il veut consulter son auteur; nous avons voulu encore lui offrir groupés sous un même article les divers passages de l'ouvrage où se rencontre le mot ou le nom objet de sa recherche. Nous avons pensé qu'une table AVIS AU LECTEUR. 3 analytique n'aurait tout son mérite qu'à la condition d'être en même temps générale, dans toute l'acception du mot, et qu'en la présentant ainsi au lecteur, le fruit qu'il en retirerait compenserait largement l'inconvénient de ne la posséder qu'à la fin de la publication. HISTOIRE DES CONCILES INTRODUCTION ORIGINE ET AUTORITE DES CONCILES. Ces deux mots synonymes concilium et ouvo^oç pris en eux- mêmes désignent une réunion quelconque ; dans le sens d'une assemblée ecclésiastique, c'est-à-dire d'une réunion des princi- paux de l'Église, régulièrement convoqués pour délibérer et ^prendre des décisions sur les affaires religieuses, le mot concilium ne se trouve pour la première fois que dans Tertullien ^ et celui de cuvo^oç clans les Canons apostoliques ^ ; les Constitutions apos- toliques ^ donnent encore le nom de cuvo^oç aux réunions ordi- naires des chrétiens pour assister au culte divin. Les conciles ont commencé avec l'assemblée des apôtres tenue à Jérusalem vers l'an 52 * ; mais les théologiens ne sont pas d'accord pour décider s'ils sont d'institution divine ou d'institu- tion humaine. On peut résoudre la difficulté en disant qu'ils sont par le fait d'institution apostolique, mais que les apôtres ont agi comme mandataires de Jésus-'Christ quand ils les ont institués; s'ils n'avaient pas eu cette qualité, ils n'auraient pas écrit ces mots en tête des décrets de leur synode : Visum est Spiritui sancto et nobis. Ils étaient convaincus que le Seigneur (1) De Jejun. c. 13. (2) G. 36, alias 37 ou 38. (3) Lib. V, c. 20. (4) Act. Apost. c. 25. T. 1. 2 DIVERSES ESPECES DE CONCILES. avait promis et qu'il accordait son esprit à ces assemblées de l'Église. Les conciles venus après cette solennelle réunion ont toujours parlé avec une confiance semblable en l'assistance du Saint-Esprit. En 252, S. Gyprien ^ écrit au pape Corneille, au nom des- évêques qui l'entourent : Placuit nobis^ sancto Spiritu sugge- rente, etc., et le synode d'Arles de 314 dit de même : Placuit ergo, prœsente Spiritu sancto et angelis ejus ^. Cette persuasion était si générale que l'empereur Constantin le Grand appelle le décret synodal d'Arles cœlesie j'udicium, et il ajoute : Sacerdotum judiciwn ita débet haberi^ ac si ipse Dominus residensjudicet ^. Vingt ans plus tard, quand le premier concile œcuménique de Nicée eut terminé ses sessions, il fît ouvertement la même pro- fession de foi, en ces termes : Quod trecentis sanctis episcopis (c'est-à-dire les membres du concile de Nicée) visum est, non est aliud putandum quant solius Filii Dei sententia ^ . Les Pères de l'Église grecque, comme ceux de l'Église latine, S. Athanase comme S. Augustin et S. Grégoire le Grand, ont le même sen- timent sur la valeur des conciles ; ce dernier compare l'autorité des quatre premiers conciles œcuméniques à celle des quatre Évangiles ^. Les plus anciens synodes que nous connaissions sont du milieu du ii^siècle ; ils eurent lieu en Asie MineurC;, et dans le but d'arrêter les progrès du montanisme ; avant cette époque, il y avait proba- blement eu déjà des assemblées de ce genre dans l'Église grecque pour s'opposer aux erreurs des gnostiques ^ car les Grecs ont été de tout temps plus portés que les Latins à se réunir en synode, et ils en ont eu souvent aussi un plus grand besoin que ces derniers. S 2. - DIVERSES ESPÈCES DE CONCILES. On divise d'ordinaire les conciles en quatre catégories; mais, comme on le verra par ce qui suit, il vaut mieux les distribuer (1) Ei^. 54. (2) IIard. Collectio Concilionim, t. I, p. 262. (3) Hard. t. I, p. 268 sq. (4) Hard. t. I, p. 447. (b) Lib. I, Ep. 25, DIVERSES ESPECES DE CONCILES. 3 en huit catégories, si on veut tenir un compte exact de la physionomie et de la valeur de tous les conciles qui ont eu lieu. En tête de ces huit classes il faut placer : 1. Les conciles universels ou œcuméniques, auxquels sont convoqués et tenus d'assister, sauf les cas d'empêchement lé- gitime, les évêques et autres ayants droit de toutes^ les provinces ecclésiastiques du monde (oixouyiv/i)^, sous laprésidence du pape ou de ses légats, et dont les décrets sont ensuite acceptés par l'Église entière et ont force de loi pour les fidèles. Il peut se faire qu'un concile œcuménique soit régulièrement convoqué et qu'il se réunisse sans que ses décisions aient ensuite l'autorité des décisions d'un concile œcuménique ; il peut, en effet, ou être arrêté dans sa marche ou manquer à sa mission, ou se laisser envahir et dominer par les factions; alors, pour l'un ou l'autre de ces motifs, il n'est approuvé ni par le pape ni par l'Église. Tel fut le synode de 449, qui a gardé dans l'histoire de l'Église le nom de brigandage d^Éj^hèse. Les évêques de toutes les pro- vinces furent convoqués, les légats du pape étaient présents au concile ; mais la violence et l'intrigue empêchèrent toute déli- bération sérieuse, l'erreur put triompher, et, au lieu de servir la cause de l'Éghse, ce synode ne fut qu'un brandon de discorde. 2. Les conciles généraux forment la seconde catégorie; ce sont des assemblées d'évêques de toute l'Église latine ou bien de toute l'Église grecque ; ils ne représentent par conséquent qu'une moitié de l'Église universelle. Tel est, par exemple, le synode tenu en 381 à Constantinople ; les quatre patriarches d'Orient, ceux de Constantinople, de Jérusalem, d'Antioche et d'Alexandrie, et avec eux un grand nombre de leurs métropolitains et de leurs uploads/s1/ hefele-histoire-des-conciles-d-x27-apres-les-documents-originaux-1869-vol-1.pdf

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  • Publié le Mar 20, 2021
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