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4?: m^ iO'/i .4 BOOK 262.4.H36 1 vl c. 1 HEFELE # HISTOIRE DES CONCILES DAPRES LES DOCUMENTS ORIGINAUX 3 T1S3 OODbVSSa 2 X Digitized by the Internet Archive in 2009 witii funding from Boston Library Consortium IVIember Libraries http://www.arcliive.org/details/liistoiredesconci04liefe # HISTOIRE DES CONCILES D'APEJÈS LES DOCUMENTS ORIGINAUX PVRIS, — IMPRIMERIE ADRIEN LE CLERE , RUE CASSETTE, 29. itëk HISTOIRE DES CONCILES d'après LES DOCUMENTS ORIGINAUX r r r W CHARLES-JOSEPH HEFELE ÉVÈQDE DE ROTTENBOURG TRADUITE DE L'ALLEMAND PAR M. L'ABBÉ DELARC TOME QUATRIÈME PARIS ADRIEN LE CLERE et C-, LIBRAIRES-ÉDITEURS IMPRIMEURS DE N. 8. P. LE PAPE ET DE l'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS Rue Cassette, 29, près Saint-Sulpice. 1870 AVANT-PROPOS Nous avons ajouté au présent volume, dans lequel SMgr Héfélé traite la question d'Honorius, un appendice îlicontenant toutes les pièces originales qui ont trait à cette question. Ces pièces ont été prises dans l'édition de la Collection des Conciles par Mansi, c'est dire que nous \3 avons puisé à une source parfaitement pure et dans un ^^ivre qui jouit de la confiance universelle. Quand les ^[Adocuments originaux sont en grec, nous avons eu soin r\"de les faire suivre d'une traduction latine également éprise dans Mansi. -5 Le lecteur comprendra la raison d'être de cette addition que nous avons faite à l'œuvre du docteur Héfélé ; la ques- tion d'Honorius préoccupe beaucoup d'esprits, elle a reçu "^-de nos jours des solutions très-diverses et elle est en elle- ^^ême complexe et délicate. En offrant donc toutes les \3<^ieces qui peuvent intéresser dans cette question, nous --avons voulu mettre le lecteur à même de se rendre compte VJ AVANT-PROPOS. des difficultés qu'elle présente et de se former lui-même une opinion raisonnée. Un acte de loyauté et un acte de déférence vis-à-vis du public, telle est la signification de cet appendice. L'abbé 0. DELARC. Paris, ce 25 février 1870. HISTOIRE DES CONCILES LIVRE SEIZIÈME LE MONOTHÉLISME ET LE SIXIEME CONCILE OECUMÉNIQUE, CHAPITRE PREMIER ÉPOQUE ANTÉRIEURE AU SIXIÈME CONCILE ŒCUMÉNIQUE ORIGINE DU MONOTHELISME. Pour mieiix conserver dans leur intégrité les deux natures du Christ, la nature divine et la nature humaine, les ncstoriens avaient porté atteinte à l'uniLé de personne dans le Christ, et, en revanche, pour mieux mettre en relief cette unité de personne, les monophysites avaient porté atteinte au 'dogme des deux natures, et avaient proclamé ce principe que le Christ était, il est vrai, issu de deux natures, mais qu'après l'Incarnation il n'en avait eu qu'une seule. Yis-à-vis de ces deux erreurs, il fallait af- firmer et les deux natures et l'unité de personne, et proclamer T. IV. 1 2 ORIGINE DU MONOTHELISME. ces deux dogmes sans sacrifier l'un à l'autre; c'est ce que fit le concile de Ghalcédoine en enseignant que les deux natures se trouvaient dans la personne unique du Logos sans être mélangées l'une avec l'autre, ou métamorphosées l'une en l'autre, ou sans être déchirées ou séparées. Le principe personnel était le Logos, même pour le côté humain du Christ ; c'était la personne, et non pas la nature divine du Logos, qui avait pris l'humanité : car cette nature divine du Logos est identique à celle du Père et du Saint-Esprit, et on devrait dire, dans ce cas, que la Trinité tout entière s'est incarnée. Le concile de Ghalcédoinxs n'avait parlé que d'une manière gé- nérale de ces deux natures dans le Christ, et toute une série de nouvelles questions pouvait et devait se produire lorsque, en réfléchissant sur les attributs et les forces de ces natures, on chercherait à expliquer la manière dont elles avaient coexisté dans le Christ. On avait, il est vrai, une règle implicite dans ces mots du concile de Chalcédoine : « Chaque nature garde ses attributs, » et dans ce passage de la célèbre Epistola dogmatica du pape S. Léon I" à Flavien : agit enim utraque forma (c'est-à-dire na- ture) cum alterius communione ^ quod proprium est. Mais il n'y eut qu'uiie partie des orthodoxes à tirer de ces principes les dé- ductions logiques; les autres ne comprirent pas le véritable sens de ces mots, et quoiqu'ilsJes récitassent bien souvent, ils restèrent pour eux un fruit dont ils ne surent jamais rompre l'écorce. Chronologiquement parlant, la question de la manière d'être des différentes parties et des diverses forces des deux natures unies dans le Christ, fut, pour la première fois, agitée par les monophysites, qui, dans leurs discussions, soulevèrent ce pro- blème : Si le corps du Christ avait été corruptible, et si Pâme (hu- maine) du Christ avait ignoré quelque chose. Pour les mono- physites qui tenaient la nature humaine du Christ pour un fan- tôme, c'était bien certainement une question oiseuse que de s'oc- cuper de l'âme humaine du Christ; aussi les agnoètes furent-ils excommuniés par leurs anciens amis, parce que l'hypothèse de ràyvoeïv conduisait nécessairement à admettre les deux natures. On s'explique très-bien que les orthodoxes se soient intéressés à ces discussions des monophysites, et les aient jugées à leur point de vue. Or de la question de la science du Christ il n'y a qu'un pas à celle de sa volonté et de son action, et nous pouvons très- bien admettre que, sans aucune circonstance extérieure, par ORIGINE DU MONOTHELISME. 3 exemple, sans aucune intention de conciliation, on se soit trouvé, par le seul fait du développement logique du dogme, vis-à-vis de ce problème : Dans quel rapport existent dans le Christ la volonté divi?ie et la volonté humaine ? Si, ensuite, la solution de cette question a paru le vrai moyen de rétablir l'union longtemps dési- rée entre les orthodoxes et les monophysites, on comprend très- bien que cette solution ait été cherchée avec zèle et avec passion; mais ce fut aussi précisément par suite de ces préoccupations par trop pratiques, que l'enquête perdit de sa liberté d'allures el que naquirent les luttes du monothélisme, dont nous avons maintenant à nous occuper ^ . Héraclius, empereur de Byzance depuis l'année 610, vit dès le début de son règne les Perses renouveler les invasions qu'ils avaient déjà faites sous son prédécesseur Phocas; s'emparer, pour les piller, des principales provinces situées à l'orient de l'empire romain, dévaster la Syrie et Jérusalem, vendre aux Juifs quatre- vingt-dix mille chrétiens, conduire en captivité Zacharie pa- triarche de Jérusalem, et s'emparer de trésors inestimables, entre autres d'une portion de la vraie croix (616). Peu après, en 619, ils s'emparèrent [de l'Egypte, ravagèrent la Gappadûce,' et assié- gèrent Ghalcédoine, en vue même de Gonstantinople. Héraclius voulut faire la paix ; mais Ghosroès II, roi des Perses, lui ren- voya cette réponse décourageante : « Votre maître doit savoir que je ne veux entendre parler d'aucune condition avant que lui et ses sujets n'aient abandonné le Dieu crucifié, pour adorer le soleil, qui est le suprême dieu des Perses. » Ces insolences réveil- lèrent Héraclius, qui fit la paix avec les xivares, se mit lui-même à la tête d'une grande armée, partit pour l'Orient le lundi de la Pàque de 622, attaqua d'abord les Arméniens et ensuite les Perses, elles refoula victorieusement dans leur pays^. (1) Nous possédons plusieurs monographies complètes de l'histoire du mo- nothélisme ; ainsi ; 1) Historia liœresis Monothelilarum, sanctœque in eam sextœ synocli Actorum vindiciœ, par le savant dominicain français Fran- çois CoMiiÉFis, dans le 2^ volume de son Auctuariunt novum, Paris lG-i8, fol. p. 1-198 -, 2) une autre du savant maronite Joseph-Simon Assemanf, dans le 4* vol. de sa Bihliolheca juris orenlalis, Romœ 17G4 ; 3) une autre du P. Jacques Chmel, hénédictin à Brzevnov et prodirecteur de la faculté de théolos^ie à Vrague, Vindiciœ concilii rrcinnenici VI, prœmissa disserlalione his- torien de origine, etc., hceresis lilonothelilariim. Prag. 1777, octav. 484: 4) Ta- MAGXiNt Ilisloria Monoihelit.. 5) Walch, Ketzerinstorie, Bd. IX, S. 1-GG6. (2) Theopkanes, Chronofjraphia, ad ann. muadi 6113, C hristi 613, éd. Bonn, vol. I, p. 466. Théophanes rapporte que, le 4 avril, l'empereur, étant encore à Gonstantinople, y avait célébré la fête de Pâques, et qu'il était parti le ORIGINE DU MONOTHELISME. Or, pendant que l'empereur était en Arménie, Yoici, au dire de Sergius de Constantinople, dans sa lettre au pape Honorius, ce qui se passa : « Paul, chef des sévériens (monophysites), vint trouver l'empereur dans ce pays, etlui tint un discours pour expo- ser l'apologie de son hérésie'; mais l'empereur qui, grâce à Dieu, était instruit dans les questions de tliéologie, lui démontra l'im- piété de ses paroles et s'opposa en véritable champion de l'Église aux arguties de cette fausse dogmatique. Il parla, entre autres choses, de la « [xiV. ivi^yeiv. du Christ, notre Dieu véritable, » c'est- à-dire que dans le Christ on ne devait pas distinguer deitx sortes d'activité ou d'action, dont l'une serait divine et l'autre humaine'; ce mot devait rester la formule et le drapeau du monothélisme, qui consistait à dire que la nature humaine du Christ unie à la nature divine avait, à la vérité, toutes les proprietates de l'huma- nité, ainsi que l'avait enseigné le concile de Chalcédoine; mais que ces proprietates restaient inertes; que uploads/s1/ histoire-de-conciles-t-4.pdf

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  • Publié le Mar 27, 2021
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