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Cette édition devait, dans la pensée du souverain, être une merveille d'impression et d'illustration et glorifier la France devant tous les peuples de l'uni- vers. Et en effet, grâce aux ressources matérielles et artistiques dont disposaient l'Empereur et la France d'alors, on vit paraître une merveille qui étonna tous les amateurs d'art. On avait fait fondre des caractères neufs très-élégants, fabriquer un papier d'une perfection inconnue jusqu'alors et dont chaque feuille fut examinée à la loupe par des experts nommés ad hoc. Les ouvriers typographes les plus expéri- mentés de cette Imprimerie d'Etat avaient été chargés 1 INTRODUCTION. d'iiiipi'inier l'ouvrage, les artistes français les plus célèbres de l'orner de couleurs et d'or, les meilleurs relieurs du temps de le revêtir d'une reliure qui, autant que possible, devait éclipser tous les travaux de ce genre; et l'on sait que les relieurs français, depuis la Renaissance, c'est-à-dire depuis le XVI'' siècle, jouis- saient d'une grande réputation et avaient laissé des spécimens incomparables d'art et de goût. L'Empereur était tellement fier de son ouvrage, y attachait une telle importance que, sur 103 exemplaires imprimés il en garda 75 pour lui, afin de les distribuer aux personnes avec lesquelles il se trouvait en relations d'amitié, La Russie ne fut pas comprise dans ce nombre. La guerre de Crimée venait d'être finie, la paix n'était pas encore conclue, et Napoléon III nour- rissait encore des sentiments hostiles à l'égard de la Russie. Mais le directeur de la Bibliothèque Impériale de Pétersbourg, le Baron, plus tard Comte Modeste A. Korff ne pouvait se familiariser avec l'idée que sa chère bibliothèque où il vivait, qui était l'objet de ses constantes préoccupations et de ses efforts, ne posséderait pas un pareil joyau bibliographique. Comme la bibliothèque ne disposait que d'un budget très- restreint, il obtint de l'Empereur Alexandre II un crédit spécial, et acheta, par l'entremise du libraire Baer à Francfort-sur-Mein, moyennant 6000 francs, un des rares exemplaires resté disponible et qui avait été acquis primitivement par le libraire Victor Masson de Paris. Cet exemplaire porte le numéro 78. Sur ma proposition on construisit pour ce volume une vitrine à part toute en glaces, de manière qu'on pût examiner la reliure de tous côtés. Durant de longues années INTRODUCTION. cette merveille française fut vraiment mi snjet d'ad- miration pour les nombreux visiteurs de la Bibliothèque. Or voici que, un demi siècle plus tard, paraît en Russie une merveille analogue, mais cette fois sans le con- cours du Gouvernement, sans lui occasionner la moindre dépense. Ce livre ne sort pas des presses d'une im- primerie de l'Etat, et cependant il est tellement par- fait au point de vue technique et artistique qu'il sur- passe tous les ouvrages semblables, y compris la mer- veille jiarisienne de 1855. Il est publié sur l'initiative d'un homme et à ses frais. Pendant la préparation de ce superbe volume russe, je me trouvai par, hasard, être le témoin de tout ce qu'on faisait pour l'appro- cher de la perfection. Aussi je pense que j'ai le djoit et même le devoir d'exposer les diverses phases de sa naissance; ce sera, il me semble, chose digne d'être remarquée. J'ajoute que, de même qu'en 1856, ce nou- veau livre extraordinaire a été placé à la Bibliothèque Impériale dans une vitrine faite d'après mes indi- cations. Le livre dont je parle. Histoire et Monuments des Emaux Byzantins, a paru en 1894. M. A. de Zvénigorodskoï a conçu le plan de l'ouvrage d'après sa superbe et unique collection d'émaux byzantins des X'' et XI* siècles. Tout a été exécuté suivant ses données et à son propre compte. Publication vraiment extra- ordinaire, tant à cause des nombreuses trouvailles con- tenues dans le texte que du luxe peu commun et réelle- ment artistique de l'édition; enfin parce que, sans compter la dépense qu'il a entraînée (plus de 120,000 roubles), l'ouvrage n'a pas été livré au commerce. Tous les six cents exemplaires (dont deux cents en 1* INTRODUCTION. russe, deux cents en français et deux cents en alle- mand) ont été offerts en don par l'éditeur à différentes grandes bibliothèques, à des musées et autres établis- sements scientifiques d'Europe et seulement à un petit nombre de personnes. Ce volume est seul de son espèce. C'est pourquoi nous croyons devoir examiner les moindres détails de sa création. M. de Zvénigorodskoï dit dans sa, préface : .,Ma tâche est terminée. J'ai rempli un vœu que j'avais formé, j'ai réalisé un rêve que je caressais depuis longtemps: contribuer à donner au public un livre sur l'émaillerie byzantine, cette branche d'un des arts les j^lus anciens du monde, où il y a tant de beauté, tant de maîtrise, qui porte en lui tant d'en- seignements esthétiques et scientifiques. J'ai toujours pensé que le soin d'étudier et de publier les produits de l'art byzantin était une des tâches qui incombent à un Russe de préférence aux hommes d'autres nationalités. C'est que les Russes vivent, dès leur plus tendre jeunesse, au milieu des traditions et de l'héritage de Byzance; c'est que les destinées historiques de notre pays nous mettent à même de discerner tout ce qu'il y a de hautement artistique et de réellement créateur dans le byzantinisme, et de laisser de côté tout ce qu'il a d'insuffisant, de grossier, de momifié, tout ce qui n'a aucun cachet d'art; un Russe enfin, de par sa naissance même, ne peut pas ne pas sentir vivement les liens séculaires et solides qui relient notre art national à l'Orient et à Byzance." INTRODUCTION. Pénétré de ces idées, M. A. de Zvénigorodskoï renonça, dès le début de l'année 1880, à collectionner tous les autres objects d'art, occupation à laquelle il s'était adonné avec passion dans sa jeunesse, pour se consacrer exclusivement aux soins de rechercher, sans compter, les émaux byzantins si rares aujourd'hui. Ce qui l'attira surtout, c'est la beauté des formes dé- coratives, c'est le luxe tout à fait exceptionnel et l'harmonie des couleurs, c'est la finesse, la délicatesse incomparable du travail, enfin le côté tout particulier et très-caractéristique de la figure humaine. D'accord avec les meilleurs connaisseurs, il a vu que l'émaillerie était un des arts les plus anciens et les plus impor- tants que l'humanité ait cultivés; commencée à des époques qui se perdent dans la nuit des temps, elle se perpétue à travers toute l'histoire. Il entreprit plusieurs voyages j^our voir et examiner sur place, dans les divers musées d'Europe, dans beaucoup d'églises et de couvents du Caucase et à Constantinople les très- intéressants émaux bj'zantins conservés à ce jour, et pour acheter, si possible, les plus remarquables. Entre autres raretés il parvint à, acquérir à différentes époques, au Caucase : onze médaillons ronds représentant le Christ, la Vierge, Jean le Précurseur, plusieurs Saints et Apôtres. Tous ces objets avaient été, comme on l'apprit plus tard, arrachés par un voleur inconnu de l'encadrement d'une icône de l'Archange Gabriel au couvent de Djoumati en Géorgie. (PI. IV, 10.) Vers 1885 la collection, déjà très-complète, était célèbre par sa beauté et son importance dans toute l'Europe savante. Sa célébrité date surtout de l'année 1884, où elle fut exj^osée à Aix-la-Chapelle. Les érudits INTRODUCTION. allemands les plus illustres lui consacrèrent alors de longues appréciations. Peu après, sur le conseil de ces savants et de quelques amis, M. A. de Zvénigorodskoï résolut de publier sa précieuse collection et de joindre à l'illustration un texte qui non seulement servirait à l'expliquer, mais qui serait encore une histoire de l'émaillerie byzantine. En effet, personne en Europe n'avait réuni jusque là une collection semblable ni entrepris une publication de ce genre. Et comment le contenu et le contenant du livre n'auraient-ils pas satisfait les plus difficiles, l'éditeur n'ayant épargné ni son argent ni sa peine (et quelle peine !), pour faire un ouvrage parfait de tous points? „ Je m'adressai, dit M. A. de Zvénigorodskoï dans sa préface, en 1886, au professeur N. P. Kondakow, en le priant de se charger de cette tâche qui consistait à écrire pour mon édition, l'histoire et l'exposé des procédés techniques de l'émaillerie byzantine, avec ma collection pour base. La grande notoriété du professeur Kondakow, un des premiers byzantinisans de notre temps, ^) guidait par dessus tout mon choix. uploads/s1/ histoiredulivrel00stas.pdf

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  • Publié le Mai 30, 2021
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