Monsieur le Gouverneur du Haouz, Monsieur le Secrétaire de l’Association intern

Monsieur le Gouverneur du Haouz, Monsieur le Secrétaire de l’Association internationale des services du Trésor ; Messieurs les Directeurs généraux et Directeurs ; Mesdames et Messieurs ; C’est pour moi un réel plaisir et une grande joie que d’être parmi vous aujourd’hui pour l’ouverture de ce séminaire, organisé par l’Association internationale des services du Trésor sous le thème du « contrôle et de l’audit interne dans le secteur public ». A cette occasion, je voudrais de prime abord exprimer toute ma gratitude à la présidence et aux membres de l’Association internationale des services du Trésor pour avoir bien accepté d’organiser cette manifestation au Maroc et spécialement dans la ville de Marrakech. Je me réjouis donc de pouvoir accueillir au Maroc mes pairs et collègues Directeurs généraux, Directeurs et responsables des services du Trésor des vingt pays représentés dans cette rencontre, auxquels je souhaite la bienvenue et un séjour agréable au Maroc. Je tiens à cet effet, à remercier chaleureusement, Monsieur le Président de l’Association internationale des services du Trésor et Monsieur le Secrétaire Général de notre association ainsi que l’équipe de l’AIST et de la Trésorerie Générale du Royaume, pour les efforts qu’ils ont déployés pour l’organisation de ce séminaire. Allocution d’ouverture du séminaire de l’Association internationale des services du Trésor sur le contrôle et l’audit interne dans le secteur public 2 Votre forte présence aujourd’hui dans le Royaume du Maroc pour participer à cette rencontre est à elle seule, un témoignage éloquent de la volonté de nos pays respectifs de resserrer encore les liens de coopération et d’enraciner davantage la culture du dialogue et d’échange des expériences. Mesdames et Messieurs ; Je me permets à cette occasion de rappeler, que notre Association a été créée dans un contexte international en pleines mutations, induites principalement par les réformes économiques et financières engagées par nos pays respectifs, avec comme principal objectifs l’échange, le partage et le partenariat entre administrations des finances et de comptabilité des différents pays ici représentés. Car, ce sont précisément ces liens et ces relations d’échange qui nous permettent à tous, le partage d’expérience, l’échange sur les bonnes pratiques et l’enrichissement mutuel sur des problématiques sommes toutes, communes et similaires, en dépit des spécificités et des contingences nationales propres. Notre objectif à tous n’est autre que de dégager une convergence des standards de service public, de développer des approches communes de gestion et de promouvoir des normes mutualisées et admises pour relever le niveau d’efficacité et d’efficience des activités et des métiers des services du Trésor. A cet effet et depuis sa création, l’Association internationale des services du Trésor joue un rôle fondamental en matière de rapprochement des services du Trésor des pays membres, en développant des approches croisées de réflexion sur la gestion des opérations financières publiques, à même de dégager des « standards communs » pour la modernisation de nos institutions sœurs et l’amélioration de la qualité des prestations rendues à nos concitoyens. Notre association a ainsi organisé divers événements, à caractère international ou régional, dont je citerais, notamment : 3 - l’organisation de son premier séminaire international sous le thème : « le contrôle interne et la maîtrise des risques : levier primordial dans le processus de modernisation des services du Trésor et de la comptabilité publique », les 9 et 10 novembre 2007 à Marrakech ; - l’organisation d’un séminaire international sous le thème : « les systèmes d’information comptable et financière : quels enjeux, quelles solutions pour les services du Trésor ? », en collaboration avec le FMI, les 14 et 15 octobre 2008 à Washington ; - la participation avec le CREDAF et le ministère des affaires étrangères et européennes de la république française et en collaboration avec la Direction générale des impôts et la Trésorerie Générale du Royaume, à l’organisation du séminaire régional sur le financement des collectivités locales en Afrique, du 9 au 11 février 2009 à Agadir ; - l’organisation d’un séminaire sous le thème « la réforme comptable des Etats et le nouveau rôle des comptables publics », en collaboration avec la Direction générale des finances publique (DGFIP) et la Banque mondiale, les 26 et 27 novembre 2009 à Paris ; - et les colloques et séminaires organisés à Ljubljana en Slovénie, à Kiev en Ukraine, à Hammamet en Tunisie et à Kinshasa au Congo. C’est dire si besoin est, que grâce à la multiplication de nos rencontres, à la diversification de nos relations et à la richesse de nos partages d’expériences, nous sommes en réalité en train de forger et de concevoir un véritable forum d’échange et de partenariat entre nos institutions respectives. Car aujourd’hui beaucoup plus que par le passé, avec la mondialisation et la nécessité d’ouverture sur l’environnement international, aucune administration nationale du Trésor ne peut se targuer de pouvoir trouver les solutions et les bonnes pratiques nécessaires à l’exercice pertinent de ses métiers, à l’intérieur de ses frontières et dans son contexte national exclusif. 4 Ainsi et si le dernier colloque organisé l’année dernière à Hamammet en Tunisie, a été l’occasion de débattre et d’échanger sur la transparence des finances publiques et le rôle des services du Trésor dans ce domaine, nous avons eu raison de choisir, dans un esprit de continuité de réflexion et d’action pour le séminaire d’aujourd’hui, la problématique sous-jacente, complémentaire et indissociable, de contrôle et d’audit interne dans le secteur public. L’objectif du contrôle et d’audit interne dans le secteur public en général et au niveau des services du Trésor en particulier n’est certes pas une problématique foncièrement nouvelle, ni complètement étrangère aux comptable publics et aux services du Trésor. Elle prend toutefois, une nouvelle et une plus grande dimension, à l’aune de la crise économique et financière qui a désarticulé l’économie internationale et déstabilisé les finances publiques mondiales, avec des conséquences sur le plan social, qui ont démontré par la preuve, combien dans un univers fortement mondialisé, des économies et des systèmes de finances publiques qui permettent certes le partage de la croissance, peuvent également transmettre de manière bouleversante les crises et leurs effets induits d’un pays à un autre. De même, les nouvelles exigences en matière de gouvernance financière des structures publiques notamment en termes de transparence, d’intégrité, de responsabilité et de reddition des comptes renforcent l’importance de mise en place et de consolidation des dispositifs d’audit et de contrôle interne et l’intérêt grandissant qui s’y attache, pour la mise en place d’une démarche stratégique d’anticipation, de proactivité et de maîtrise en amont des risques et des aléas, à même de mettre en cause la soutenabilité à moyen et long termes de nos finances publiques. L’actualité financière publique récente au niveau d’un bon nombre de pays a mis en lumière les conséquences, les enjeux et les risques potentiels encourus par nos pays respectifs, à raison de l’absence ou de l’insuffisance des systèmes de contrôle et d’audit interne. 5 En effet, des systèmes d’audit et de contrôle interne opérationnels et performants permettent d’apporter une réponse aux exigences de la gouvernance publique d’une manière générale et de la gouvernance financière plus particulièrement. Dans un contexte global marqué par la crise économique et financière, on ne peut faire l’économie d’une profonde réflexion sur les objectifs, le contenu et le déploiement de tels dispositifs, qui ne peuvent qu’être bénéfique pour une meilleure gouvernance des finances publiques dans nos pays respectifs Cette rencontre constitue par conséquent, l’occasion idoine pour mener la réflexion, débattre et échanger sur les expériences, les bonnes pratiques et les mécanismes opérationnels retenus en matière d’audit et de contrôle interne dans le secteur public et plus particulièrement, au niveau des services du Trésor. Je reste entièrement convaincu qu’au regard des métiers qu’ils exercent, de la place charnière qu’ils occupent au centre de l’édifice administratif et financier public et de la ramification de leurs réseaux, les services du Trésor disposent des compétences professionnelles et techniques et des qualités intrinsèques pour, non seulement réussir aisément l’assimilation et l’intégration des techniques de contrôle et d’audit interne au niveau de leurs missions, mais également et surtout, de constituer le fer de lance pour l’ancrage de la culture du contrôle et de l’audit interne au niveau de l’ensemble du secteur public. En effet, si les instances politiques disposent de la légitimité de concevoir, de se prononcer et d’arrêter les stratégies financières publiques, il appartient en dernier ressort aux services du Trésor de donner un contenu concret et une traduction sur le terrain à ces réformes, en s’assurant que les règles et procédures dédiés à leur réalisation répondent convenablement à la volonté du pouvoir politique qui les a édictés, et à en donner le reporting financier nécessaire à leur post-évaluation. 6 De par leur positionnement au sein du secteur public et la place de choix qu’ils occupent dans le dispositif global de conception, de gestion, de contrôle et d’évaluation des finances publiques, les services du Trésor sont par ailleurs, appelés à jouer pleinement leur rôle de force de proposition en matière d’enclenchement des réformes financières, de leur mise en œuvre et de leur évaluation et à uploads/s1/allocution-audit-interne 1 .pdf

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  • Publié le Sep 25, 2022
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