MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ANNEE SCOLAIRE : 2013/ 2014 DIRECTION DE L’E
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ANNEE SCOLAIRE : 2013/ 2014 DIRECTION DE L’EDUCATION- BATNA NIVEAU : 3 LP Lycées de RAS-EL-AIOUN/ Gosbat/ TelkhemptDUREE : 2 HEURES COMPOSITION DU 1er TRIMESTRE (Epreuve de Français) Texte : Récit d’une arrestation. Mostefa Lacheraf, un des grands fils de l’Algérie. Immense écrivain, il avait été dans les premières années de sa jeunesse un acteur de l’histoire nationale et l’un des artisans de la Révolution qui devait amener l’indépendance de l’Algérie, Mostefa Lacheraf raconte cette journée particulière du 22 octobre 1956. Un jour, on nous avait demandé à tous les cinq de sortir dans la cour pour complaire au photographe d'un journal. C'était la première fois depuis notre arrestation que nous nous voyions ensemble et ce fut pour nous une minute de joie, l'occasion d'échanger librement quelques mots et de nous sentir très près les uns des autres. Il y avait la garde habituelle qui, dans la cour, fut encore renforcée, constituant derrière nous un véritable rideau. Nous avions d'ailleurs les menottes. A cette brève «sortie» dans la cour assistait un haut fonctionnaire de la police – vraisemblablement- le sous directeur de la DST. Après la pose devant le photographe, j'entendis soudain Ben Bella dire à haute voix au sous-directeur de la DST : «Qu'on nous tue proprement au moins...» Le reste de ses propos concernait précisément cet inspecteur à tout faire qui se trouvait dans la cour et qui se mêlait aux journalistes. Ben Bella levait les mains qui étaient attachées aux menottes et d'une voix ferme et impressionnante se déchaînait contre le policier importun. Quand nous regagnâmes nos cellules, je me rappelle avoir vu le sous-directeur morigéner sévèrement le policier en question dans le couloir et lui dire sur un ton très dur : «Occupez-vous de votre travail et ne faites plus la mouche du coche !» Depuis ce jour – tout le monde en fut témoin – nous n'eûmes pas de plus zélé serviteur que ce policier hier encore arrogant et moqueur. Nous avions appris vaguement, en lisant de vieux bouts de journaux dans les latrines, qu'il était question de nous transférer en France. Nous parvînmes au cours d'un repas surveillé à échanger quelques mots à ce sujet. Dans un sens, cela nous plaisait mais donnait aussi libre cours à nos illusions. Boudiaf exprima ce que nous croyions être le but de notre futur transfert en disant qu'il s'agissait d'une sorte de mise en scène, après laquelle le gouvernement français ouvrirait des négociations avec nos responsables. Le soir de cette même journée, le directeur de la DST, entouré de deux de ses collaborateurs, nous confirma officiellement dans son bureau où il nous avait tous réunis la nouvelle de notre départ pour Paris, dans la nuit. A cette nouvelle, nous étions tous plus détendus qu'à l'ordinaire. Peut-être aussi que l'idée de notre voyage s'associait inconsciemment à celles d'éventuelles négociations, ou tout au moins de contacts. En descendant les escaliers pour regagner nos cellules, je dis à Aït Ahmed qu'il ne fallait pas accepter de prendre part aux négociations dans notre état actuel de détenus et qu'il serait préférable de les ouvrir ailleurs qu'en France, une fois que nous serions libres. Aït Ahmed – qui y pensait comme moi et sûrement comme nous tous – m'approuva. Mostefa Lacheraf.ElWatan, le 12/08/2008. I- COMPREHESION:(13pts) 1/ Mostefa Lacheraf, est-il uniquement écrivain ? 2/ Que fait-il dans ce texte ? 3/ Est- il objectif ou subjectif ? Justifiez. 4/ Classez les expressions suivantes dans le tableau ci-dessous : La police- Ait Ahmed- Boudiaf- le sous directeur de la D.S.T- Ben Bella- photo graphe d’un journal. colonisateur colonisé 5/ Relevez du texte quatre mots appartenant au champ lexical de la prison. 6/ Il est demandé aux détenus de sortir dans la cour de la prison pour : • Prendre une pause. • Recevoir des visiteurs. • Prendre des photos. Choisissez la bonne réponse. 7/« Boudiaf exprima ce que nous croyions être... » A qui renvoie le pronom souligné ? 8/ « Cela nous plaisait mais donnait aussi libre cours à nos illusions. Le mot souligné veut dire : • Imaginations. • Admirations. • Ambitions. Recopiez la bonne réponse. 9/ Complétez le passage ci-après en employant les mots suivants : Chefs de la révolution- transfert- négociations- directeur de la D.S.T. A l’annonce de leur…..en France par …….les cinq…….éprouvèrent un sentiment de détente parce qu’ilsavaient l’illusion que des……….étaient en vue. 10/ Proposez un autre titre au texte. 11/ Quelle est l’intention communicative de l’auteur ? II/ Production écrite : (7points) Traitez l’un des sujets suivants au choix : 1- Vous décidez d’informer vos camarades du contenu de ce texte à travers le journal du lycée, faites le compte rendu objectif du texte. 2- Rédigez un texte dans lequel vous exposerez certains des crimes commis par les français durant la colonisation de notre pays et que vous afficherez dans la cour du lycée à l’occasion de la commémoration du déclenchement de la guerre de libération nationale. Bon courage DIRECTION DE L’EDUCATION- BATNA. NIVEAU : 3 LP. Lycées de RAS-EL-AIOUN. DUREE : 2 HEURES. CORRIGE-TYPE DE LA COMPOSITION DU 1er TRIMESTRE I. COMPREHESION DE L’ECRIT:(13pts) 1. Mostapha Lacheraf ce n’est pas uniquement un écrivain mais aussi un acteur de l’Histoire nationale et l’un des artisans de la révolution algérienne . (1pts) 2. Il raconte la journée particulière du 20-10-1956. 1- L’auteur est subjectif. (0,5 pt) Justification : - Les pronoms : je, nous (0,5 pt) - Vraisemblablement, ferme, impressionnante, … (0,5 pt) 2- Complétion du tableau : (1,5 pts) Colonisateur Colonisé - Photographe d’un journal - La police - Le sous- directeur de la DST - Ait Ahmed - Boudiaf - Ben Bella 3- Le champ lexical du mot « prison » : arrestation, les menottes, cellule, inspecteur. (1pt) 4- Il est demandé aux détenus de sortir dans la cour de la prison pour : c. Prendre des photos. (1pt) 7- Le pronom « nous » renvoie aux prisonniers. (1pt) 8- « illusions » signifie : imaginations. (1pt) 9- Complétion du passage par les mots convenables : (2pts) A l’annonce de leur transfert en France par le directeur de la DST, les cinq chefs de la révolution éprouvèrent un sentiment de détente parce qu’ils avaient l’illusion que des négociations étaient en vue. 10- Accepter tout titre en relation avec la thématique. 11- L’auteur rapporte son témoignage pour informer les lecteurs sur la journée particulière du 20 octobre 1956. (1pt) II- PRODUCTION ECRITE: 8pts. 1/ Compte rendu objectif : 1. Structure (accroche +résumé) (1.5x2) 3pts 2. Respect des informations essentielles 1pt 3. Reformulation 1pt 4. Correction de la langue 2pts 2/ Production écrite : 1. Compréhension du sujet 1pt 2. Pertinence des idées 1,5pt 3. Cohérence1,5pt 4. Plan 1pt 5. Correction de la langue 2pts MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE. ANNEE SCOLAIRE : 2013/ 2014. DIRECTION DE L’EDUCATION- BATNA. NIVEAU : 3 LE. Lycées de RAS-EL-AIOUN. DUREE : 3 HEURES. COMPOSITION DU 1er TRIMESTRE (Epreuve de Français) Texte : Il y a 55 ans naissait l’institution qui allait négocier l’indépendance Le grand hommage de Rédha Malek au GPRA « Nous sommes des Algériens, à ce titre, nous n’avons fait que notre devoir au service de la Révolution de notre peuple. Nous nous considérons comme des soldats qui se battent et savent mourir pour leur idéal. Ainsi, nous faisons partie intégrante de l’Armée de libération nationale, nous avons des chefs à qui nous devons obéissance. Nous avons un gouvernement, le GPRA que nous reconnaissons seul capable de nous administrer justice », c’est là un extrait de la déclaration faite devant le tribunal de la Seine (Paris) par Ghafir Mohamed, dit “Moh Clichy”, responsable de super zone, à Paris, de la Fédération de France FLN, une vingtaine de jours après la constitution du GPRA, le 19 septembre 1958. Il venait d’être condamné à deux ans de prison ferme. Hier, le Forum de la mémoire du quotidien El Moudjahid, en collaboration avec MachaâlEchahid, est revenu sur la création du Gouvernement provisoire de la Révolution algérienne. Et qui pouvait mieux animer la conférence, sinon Rédha Malek, ancien diplomate et Chef de gouvernement. Du haut de ses 82 ans, l’ex-porte-parole du GPRA lors des négociations d’Évian raconte les circonstances ayant présidé à la création de cette institution qui jouera un rôle important dans l’avenir du peuple algérien. « Il est très difficile de se figurer l’importance de cet évènement qui devait, grâce à un travail d’information et de diplomatie, porter la voix de la Révolution et faire connaître la cause du peuple algérien au plan mondial. Comme il est très difficile de s’imaginer cette création au moment où l’Algérie était sous l’emprise d’une administration coloniale dotée de plus de 800 000 soldats”, rappelle-t-il. Et de souligner que la proclamation du GPRA est intervenue également à une période charnière, soit trois mois après l’investiture de de Gaulle à la tête de la Ve République. Le général avait cru à un coup monté contre lui. Il le confiera d’ailleurs à Abderrahmane Farès lorsqu’il recevra ce dernier à Matignon durant cette période. Car uploads/s3/ 01.pdf
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- Publié le Sep 21, 2021
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