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MÉMO Gaudí 1. Gaudí : son enfance Né le 25 juin 1852, dans la région de Camp de

MÉMO Gaudí 1. Gaudí : son enfance Né le 25 juin 1852, dans la région de Camp de Tarragone, Antoni Gaudí i Cornet fut baptisé dans la ville de Reus. 2. Gaudí : une jeune sensibilité en éveil Son ascendance paternelle exerçait le métier de chaudron- nier. Fin observateur, Gaudí apprend de la pratique familiale comment, à partir d’un matériau en 2 dimensions, créer une forme, un espace en 3 dimensions. Toute sa vie durant, il fera référence à l’importance de cette approche de la matière. 3. Gaudí et la Nature Enfant, Gaudí souffre de problèmes de santé qui l’obligent à prendre du repos, durant de longues périodes, au mas de Riudoms. C’est l’occasion pour le jeune Gaudí de se former par l’observation studieuse de la faune et la flore. Sa future œuvre architecturale s’en trouvera profondément marquée. 4. Gaudí : Barcelone En 1869, une fois ses études secondaires achevées chez les Escolapios de Reus, Antoni Gaudí déménage, en compagnie de son frère aîné, dans la capitale catalane. Il y passe son baccalauréat en 1873. 5. Gaudí : la découverte de l’architecture À Barcelone, il suit les cours de l’Escuela Provincial de Arquitectura. Cet élève irrégulier, démontre pourtant, déjà une originalité telle que ses professeurs hésitent à y déceler les traits du génie ou de la folie. Esprit pratique, il collabore avec certains de ses professeurs. En janvier 1878, il peut s’éta- blir, à la fin de ses études, à son propre compte, dans son atelier. 6. Gaudí et Güell Au début de sa carrière, Gaudí a l’opportunité de rencon- trer l’industriel Eusebi Güell i Bacigalupi. Cette rencontre sera décisive pour Gaudí. Il travaille pour ce client admira- tif, toute sa vie durant. Une grande partie des commandes viennent d’Eusebi Güell. Lors de la dernière décennie du XIXe siècle, Gaudí termine le projet du Palace Güell. Il devient alors l’un des architectes les plus connus de Barcelone et du Modernisme. Le succès de Gaudí est rapide donc remarquable. Sans doute est-ce dû à une bonne conjoncture qui a permis à Gaudí de rencontrer des personnes qui, comme lui, ont le puissant désir de redonner à la Catalogne ses lettres de noblesse. Ce mouvement qui souhaite renouer avec l’âge d’or (le Moyen- Âge) de la Catalogne est qualifiée de « renaissance catalane » (seconde moitié du siècle, jusqu’en 1890.) 7. Gaudí, recherche d’un propre style Les influences de Gaudí sont multiples et dans un seul édifice, il peut faire appel conjointement à un style ornemental maure ou gothique. Ainsi, Gaudí a étudié avec ferveur la prodigieuse œuvre de son contemporain Viollet le Duc qui a réhabilité la citadelle de Carcassonne, Notre-Dame de Paris etc. Ce regard sur la période gothique est romantique. Gaudí se nour- rit des pré-graphistes et des écrits de William Morris sur l’art de l’ornementation (Arts and craft). Toutefois, Gaudí émet des réserves vis-à-vis d’une pratique purement néo-gothique dans la mesure où il entrevoit les limites de construction et va jusqu’à critiquer les arcs-boutants qu’il compare à des « béquilles ». Arc-boutant : maçonnerie en forme d’arc caractéristique d’une cathédrale gothique qui soutient un mur de l’exté- rieur. Il a pour fonction de s’opposer à la poussée latérale des parties hautes d’une voûte. Il prend lui-même appui sur un contrefort ou culée. À partir de 1890, Gaudí approfondit sa maîtrise de l’espace architectural et des arts appliqués en s’éloignant de la copie pure d’un style pour créer son propre style entièrement insolite. Selon les pays, le style « Art nouveau » prend des appella- tions différentes : – – Style Art nouveau en France et en Belgique ; – – Sezessionstil en Autriche ; – – Jugentstil en Allemagne ; – – Modern style en Grande-Bretagne ; – – Style Modernisto en Espagne et plus particulièrement à Barcelone ; – – Style Liberty en Italie. Gaudí maîtrise, au-delà de l’architecture, différentes tech- niques artisanales, conférant à son travail une approche globale de la structure au décoratif (la verrerie, la ferronnerie, la charpente, la céramique, etc.). La nouvelle technique de mosaïque trencadis se compose d’éclats de pièces de céramiques cassées, typique de l’ar- chitecture moderniste catalane. Cette technique est aussi appelée « pique-assiette ». Gaudi a été le premier à utiliser cette méthode pour cou- vrir des surfaces courbes et irrégulières, comme pour les pavillons de la finca Güell, sur l’avenue de Pedralbes ou encore pour le parc Güell. Il emploie également la technique de la chaînette. Il s’agit d’une courbure parabolique que prend un mor- ceau de chaîne ou de corde qu’on laisse pendre entre deux points. Sa fonction mathématique diffère de celle de la parabole. Une voûte ou un arc est dit(e) « en chaînette » si leur profil correspond à cette courbe renversée. 8. Gaudí : la reconnaissance 7 œuvres de Gaudí sont classées au patrimoine de l’Unesco et au patrimoine mondial de l’Humanité : 1. le parc Güell (1900-14) ; 2. le palais Güell (1886-89) ; 3. la Casa Milà (1906-10) ; 4. la Casa Vicens (1883-88) ; 5. la façade de la Nativité et la crypte de la Sagrada Família (1883-26) ; 6. la crypte de la Colonia Güell (1998-17); 7 . la Casa Batlló (1904-06) . Fig. 1 Casa Batllo 9. Gaudí : la Sagrada Famillia À partir de 1914, Gaudí se consacre exclusivement au chan- tier de la Sagrada Familia. Nullement théoricien mais animé d’un esprit pratique, il expérimente de nouvelles voies de construction, conscient qu’il ne verra pas la fin de ce vaste projet. L’essor de l’architecture de Gaudí est accompagné d’un repli croissant sur le plan personnel. Jadis, dandy, Gaudí vers ses vieux jours se retire peu à peu de toute vie sociale, et déve- loppe, en même temps, un fort sentiment religieux. Le 10 juin 1926, survient un accident tragique : Gaudí est renversé par un tramway. Il décède des suites de ses blessures, quelques jours plus tard. Gaudí est enterré dans la Sagrada Familia, en présence d’une foule importante venue rendre un dernier hommage à l’architecte qui avait tant œuvré pour la capitale catalane. Fig. 2 Sagrada Familia Antoni Gaudí i Cornet (1852-1926) a créé une œuvre architecturale à part du modernisme catalan, classée dans le patrimoine architectural de Barcelone. uploads/s3/ 01301me001li-locked.pdf