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Dispositifs et formes d'installation en agriculture Panorama 2019 Tendances gén

Dispositifs et formes d'installation en agriculture Panorama 2019 Tendances générales Installations Hors Cadre Familiaux et Non Issus du Milieu Agricole En étant stagiaire Stage parrainage Stage Paysan Créatif En étant salarié Espace Test Agricole Coopérative d'Activités et d'Emploi GAEC à l'essai Quelques moyens Le statut de cotisant solidaire L'auto-construction Le financement participatif Quelques formes La permaculture et les microfermes L'agriculture urbaine Société Coopérative et Participative Socitété Coopérative d'Intérêt Collectif Transformation des emplois et des activités en agriculture a. b. Des dispositifs pour rentrer à l'essai et se tester a. i. ii. b. i. ii. iii. S'installer avec moins a. i. ii. iii. b. i. ii. Des statuts juridiques pour des projets collectifs a. b. 01 02 03 04 Sommaire Ce panorama 2019 sur de nouvelles formes d’installation est né du constat de nombreuses AFOCG que les publics qu’elles reçoivent se diversifient (statut, projet...). L’agriculture française est de plus en plus diversifiée, car portée en partie par de nouveaux acteurs (hors cadre familiaux, non issus du milieu agricole, femmes, personnes en reconversion professionnelle…) qui amènent d’autres conceptions du métier, qui développent des activités atypiques (pluriactivité en dehors de la ferme, permaculture, microfermes, élevage de petits animaux…), de nouvelles formes de travail (collectif, coopérative, association entre exploitations…) et de nouvelles façons de s’installer (installation progressive, coopérative d’activités, stage paysan créatif…). Ces nouveaux modèles, encore minoritaires au niveau national, sont cependant de plus en plus représentés dans les AFOCG. Se pose alors la question des besoins et attentes de ces nouveaux publics agricoles et des ressources à mobiliser pour leur accompagnement. Loin d'être exhaustif, ce panorama vise à mieux caractériser certaines formes à un instant T. Il sera à compléter avec les évolutions à venir. Préambule Glossaire AFAUP : Association Française d'Agriculture Urbaine Professionnelle CAE : Coopérative d'Activités et d'Emploi CAPE : Contrat d'Appui au Projet d'Entreprise CEFI : Contrat Emploi Formation Installation CF : Cadre Familial CFPPA : Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole CIAP : Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne DJA : Dotation Jeunes Agriculteurs EARL : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée ESS : Economie Sociale et Solidaire ETA : Espace Test Agricole GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun HCF : Hors Cadre Familial MFR : Maison Familiale Rurale MSA : Mutualité Sociale Agricole NIMA : Non Issu du Milieu Agricole PPAM : Plantes à Parfums Aromatiques et Médicinales RENETA : Réseau National des Espaces Test Agricoles SAU : Surface Agricole Utile SCEA : Société civile d'Exploitation Agricole SCOP : Société Coopérative et Participative SCIC : Société Coopérative d'Intérêt Collectif SMA : Surface Minimale d'Assujettissement Transformation des emplois et des activités en agriculture - Augmentation du niveau de formation (en 2025, 50% des agriculteurs auront le niveau bac et 25% une formation supérieure) - Place centrale des femmes dans les exploitations (40.2% des installées en 2018 et 27% sont cheffes d’exploitation) - Augmentation des installations de personnes Non Issus du Milieu Agricole (NIMA) ou à tout le moins, installation Hors Cadre Familial (HCF) - Augmentation du nombre d'installés de plus de 40 ans (1/3 en 2017) - Progression continue depuis les années 2000 des entrants sans DJA (68% en 2016) - Diversification des activités sur la ferme (35% en 2017 soit 3% de plus qu'en 2016) et pluriactivité en dehors de la ferme (environ 1 chef d'exploitation sur 4) Si la question du renouvellement des actifs agricoles est plus que jamais d’actualité (1 agricultrice.teur sur 3 non remplacé.e), on remarque que le public agricole qui s’installe se diversifie : ÉROSION DU NOMBRE D'ACTIFS AGRICOLES ET DE FERMES - 1/4 des exploitants en 15 ans - 1/4 AUGMENTATION DE LA TAILLE DES FERMES apparition de fermes de plus de 100 vaches laitières 01 DÉVELOPPEMENT DE LA DÉLÉGATION INTÉGRALE 12.5% des grandes cultures AUGMENTATION DES SORTIES PRÉCOCES DU MÉTIER 30% avant 55 ans en 2015 HAUSSE DES EXPLOITATIONS AVEC ASSOCIÉS +79% sur la période 2010-2016 VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION D'AGRICULTEURS 17% ont + de 60 ans AUGMENTATION DU CAPITAL MOYEN D’EXPLOITATION +75% en 30 ans DÉVELOPPEMENT ET DIVERSIFICATION DU SALARIAT +10% d'actifs agricoles en 10 ans FOCUS SUR LES INSTALLATIONS HCF ET NIMA insertion dans le monde agricole, voire rural pour les NIMA, difficultés techniques et commerciales (absence de références technico- économiques dans des productions atypiques de la région), accès au foncier et aux financements (absence des solidarités et efforts financiers qui ont souvent cours lors d’installations au sein du cadre familial), montage du projet agricole (lourdeurs et délais des démarches administratives, accès à la capacité agricole) … Les installations HCF représentent plus d’1/3 des installations aidées, proportion qui a doublé ces 10 dernières années (en 1965, 90% des exploitants reprenaient la ferme de leurs parents). En ajoutant la part des HCF s’installant hors DJA (notamment car ayant dépassé l’âge limite), elles représentent 1/4 des installations au niveau national. Les HCF/NIMA sont nombreux à s’orienter vers des productions à fortes valeurs ajoutées (productions atypiques ou peu développées dans la région d’installation, filière de qualité type IGP, AOP, AB, label…), de la transformation, et/ou vers des systèmes de vente en circuits courts (plus d’1 HCF sur 4 commercialise au moins une partie de ses productions en vente directe). Souvent en reconversion professionnelle, les HCF/NIMA n’envisagent pas toujours leur carrière agricole de manière traditionnelle : période transitoire, rapport au travail plus proche de celui d’autres corps de métier… La décision d’installation est souvent l’aboutissement d’un projet personnel (recherche d’un nouveau cadre de vie, d’une importante autonomie dans le travail, volonté de se reconnecter à la nature, de trouver « du sens à sa vie »...). Cependant, le rêve d’un retour à la terre est parfois éloigné de la réalité de terrain, et les processus d’accompagnement doivent impérativement prendre en compte la spécificité de leurs profils et aspirations, de leurs expériences passées et savoirs propres. Par ailleurs, au delà des difficultés habituelles à toute installation, ces nouveaux installés doivent également faire face à des obstacles spécifiques : Pour aller plus loin : - Actif'agri : transformations des emplois et des activités en agriculture. CEP, 2019 - Les installations de chefs d’exploitation agricole en 2017. MSA, 2019 - Le renouvellement des générations agricoles bientôt assuré par des citadins ? Le devenir des agriculteurs installés hors du cadre familial. CNASEA, 2013 Des dispositifs pour rentrer à l'essai et se tester 02 Pour beaucoup de nouveaux entrants, l’apprentissage du métier suit d’autres logiques que la formation agricole classique : formation pour adulte, autoformation, groupes d’échanges… Le numérique joue notamment un rôle important et croissant dans la formation et l’on assiste à la multiplication d’espaces d’échanges de savoirs et de pratiques sur internet (cours en ligne, tutoriels, forums…). Outre de nouveaux moyens de se former, existent depuis une dizaine d'année des dispositifs de test d’activité agricole. Accueillant un public désirant s’installer (en majorité HCF et NIMA, qui ne sont pas directement socialisé dans la famille du cédant), ces outils permettent de faire découvrir le métier, de se former, d’essayer, de tester, et de concourir à des installations pérennes sur les territoires. Le porteur de projet est alors soit stagiaire (stage paysan créatif, stage parrainage, contrat CEFI), soit salarié (d’un Espace Test Agricole, d’une Coopérative d’Activité et d’Emploi, d’un GAEC). En étant stagiaire STAGE PARRAINAGE Destiné aux personnes porteuses d’un projet d’installation, le stage parrainage répond depuis une quinzaine d'années au besoin de se tester, d’essayer, alliant à la fois le droit à l’erreur et la progressivité dans l’acquisition des compétences nécessaires à la gestion pérenne d’une ferme. En tant qu’offre de formation professionnelle, ce stage permet au porteur de projet d’être en situation de production réelle et ainsi d’appréhender de manière pratique le métier d’agriculteur, tout en bénéficiant d’un statut reconnu pour la période de pré-installation. Pendant le stage, d’une durée de trois à douze mois, le stagiaire finalise (ou non) son projet d’installation sur la ferme qui l'accueille et le rend opérationnel. Le stagiaire perçoit une indemnisation de stage, soit par Pôle emploi pour les chômeurs, soit par les Régions ou l’Etat, avec un montant allant de 300 à 1000 €/mois (ex. 1000€ pour la Région Grand Est) selon le statut antérieur du candidat. Ce montant, parce qu'il est souvent faible, peut s’avérer être un frein important pour les porteurs de projets. Le porteur de projet doit respecter certains critères d’éligibilité (diplôme, âge limite…), qui dépendent des Régions (ex. Région Occitanie, la limite d’âge est de 55 ans pour le stage parrainage, appelé Contrat Emploi Formation Installation (CEFI)). ESPACES TEST AGRICOLES Les premiers espaces-test agricoles ont vu le jour en 2007. Il y en a aujourd’hui plus d’une quarantaine en fonctionnement, et une trentaine en démarrage, majoritairement sur le maraîchage (la prise de risque collective étant plus grande sur du bétail). Ils peuvent être portés par une structure juridique propre à l’ETA (coopérative, association…), par une structure existante (CFFPA, MFR…) ou de manière plus informelle. Les ETA sont regroupés au sein du Réseau National des Espaces Test Agricoles (RENETA). Le porteur de projet, aussi appelé le « couvé », se teste lui-même, en développant une activité uploads/s3/ 2019-panorama-de-dispositifs-et-formes-d-x27-installation-interafocg.pdf