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23-ACINAPO1 Page 1/5 BACCALAURÉAT GÉNÉRAL ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ SESSION 2023 ARTS Cinéma Audiovisuel Durée de l’épreuve : 3 h 30 L’usage de la calculatrice et du dictionnaire n’est pas autorisé. Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet. Ce sujet comporte 5 pages numérotées de 1/5 à 5/5. 23-ACINAPO1 Page 2/5 Spécialité Cinéma-Audiovisuel Durée de l’épreuve : 3 h 30 Le Secret derrière la porte, (Secret Beyond the Door), Fritz Lang, 1947 Première partie (10 points) : Analyse Le Secret derrière la porte, Fritz Lang, 1947 Extrait : de 01:26:20 à 01:29:58 Vous analyserez de manière précise et argumentée l’extrait proposé. Deuxième partie (10 points) Vous traiterez l’un des deux sujets suivants : Sujet A : Réécriture Vous proposerez une réécriture cinématographique de l’extrait proposé en première partie de l’épreuve à partir de la consigne suivante : Vous imaginerez une réalisation utilisant le procédé du flash-back pour mettre en scène le récit de Mark. Votre note d’intention sera accompagnée des éléments visuels et sonores de votre choix (extraits de scénario, fragment de découpage, éléments de story-board, plans au sol, schémas, indications sonores et musicales, etc.). OU Sujet B : Essai Vous montrerez comment, dans Le Secret derrière la porte, Fritz Lang reprend et représente des motifs présents dans toute son œuvre : la pulsion destructrice et la culpabilité. A partir de votre connaissance de l’œuvre, du questionnement associé « Transferts et circulations culturels » et de l’exploitation des documents ci-joints, vous répondrez à cette question de manière précise et argumentée. 23-ACINAPO1 Page 3/5 POUR LE SUJET B (ESSAI) Document 1 Le Secret derrière la porte, dessin de Fritz Lang pour la préparation du tournage, Archive Cinémathèque française. Document 2 Le Secret derrière la porte est un parfait exemple d’approche du meurtrier « par l’imagination ». Il nous invite à entrer dans la tête d’un criminel en puissance, que toutes les apparences rendent coupable et qui lui-même se juge comme tel, à en croire le procès fictif qu’il imagine pour lui-même. Cette immersion dans les pensées de Mark met en évidence l’intérêt de Lang non pas tant pour l’issue de l’intrigue, presque secondaire, que pour la révélation de la part d’ombre d’un homme qui cohabite avec l’idée de tuer et est possiblement prêt à passer à l’acte. Cette architecture intérieure, théâtre d’ombres et de lumières, est esquissée par Lang, également dessinateur, pour les besoins du film. Il reproduira cette image à l’identique, fidèle comme il l’était toujours à ses dessins et schémas préparatoires. Entrer dans l’imaginaire de Mark, c’est donc aussi entrer un peu dans celui de Lang : ce personnage masculin collectionneur de scènes, agenceur fétichiste de fantasmes, n’est peut-être pas très éloigné de la figure même du cinéaste, architecte de l’espace et du temps. Amélie Dubois. « Le Secret derrière la porte » Dossier CNC, Lycéens et apprentis au cinéma, août 2021 23-ACINAPO1 Page 4/5 Document 3 « Le Secret derrière la porte est en effet une nouvelle variation sur des thèmes qui sont chers à Fritz Lang (l’architecture, le destin, la pulsion criminelle, le mystère du désir féminin…), s’inscrivant dans des tétralogies1 cohérentes (celle qui entoure sa relation avec Joan Bennett, ou ce « quatuor en noir » qui comprend La Femme au portrait, La Rue rouge et House By The River). Il se trouve que dans les années 1946–1947, le cinéaste publie un certain nombre de textes tournant autour des mêmes préoccupations : la censure (la trop fragile liberté de création à Hollywood), la fin des films (la question du happy end) mais surtout le spectacle de la violence et la pulsion criminelle inhérente à l’être humain. « Pourquoi suis-je intéressé par le meurtre ? » est le titre de l’un de ces textes, dans lequel il explique non seulement son intérêt personnel pour le sujet criminel mais également le fait que le sujet humain est fondamentalement un criminel en puissance. Ce que l’on retrouvera dans la bouche de Mark : « Nous sommes tous des enfants de Caïn, nous avons tous à un moment pensé à tuer. » Frédéric Marteau, « La dernière fugue, ou les enfants de Caïn et du docteur Freud », In Fritz Lang, Cahier des Ailes du désir, février 2022 1 Ensemble de quatre œuvres 23-ACINAPO1 Page 5/5 Document 4 Photogrammes tirés de films de Fritz Lang. Dans l’ordre : M Le maudit (1931), L’Invraisemblable vérité (1956), Furie (1936) uploads/s3/ 23-acinapo1.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 15, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
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