LES PORTRAITS DALEXANDRE Contrôle de mi semestre : le 24 novembre. Question de
LES PORTRAITS DALEXANDRE Contrôle de mi semestre : le 24 novembre. Question de cours (1h30) sous forme de dissertation. Chaque argument illustré par un exemple. Partiel final : commentaire d'œuvre d'un portrait. Alexandre est un nouvel héros qui a marqué ses contemporains et durablement l'histoire. Son image va fixer les traits essentiels d'un modèle qui va servir à ses successeurs (rois hellénistiques et empereurs romains). Il fait l'objet d'une vraie fascination, par le fait qu'il fut très jeune durant ses conquêtes, et meurt tôt (à 30ans). On l'imaginait beau, énergique, plein de charisme, c'est ce qui comparait dans ses sources littéraires. Son portrait a aussi fait le rapprochement avec des divinités : Dionysos, etc. Contrairement à son père, il est imberbe, il a choisi cette rpz, ça lui donne un air de jeunesse, et lui permet de se rapprocher des héros et des dieux (Achille) et aussi de se différencier de son père et plus largement des rpz masculines qu'on trouvait dans les cités états. Il souhaite entrer en rupture avec ce qui précède, rompt avec les figures paternelles, porteuses de l'autorité. Le fait de se raser va aussi entrainer une mode chez les officiers et soldats d'Alexandre. Anecdote : il aurait vanté les mérites du rasage à ses soldats en disant que le fait d'avoir une barbe est dangereux, une prise pour les ennemis. De nombreux portraits d'Alexandre nous sont parvenus, essentiellement des portraits posthumes. Traduit sa popularité, devenue un sorte de héros mythique, héros modèle pour les souverains. Associé au portrait physique et moral, figé dans une éternelle jeunesse, chevelure qui traduit el dynamisme. Ces portraits ne sont peu ou pas confortés par les sources littéraires. Les grands bronzes fabriqués sous son règne ont tous été fondus. Les sources littéraires, style Plutarque, parle d'un visage aux yeux humide par leur éclat brillant, la tête penchée. Portraits de buste et de pied Alexandre : type Erbach en marbre du Pentélique, retrouvé sur acropole d'Athènes, original du sculpteur Léocharès (338-337 ou 334), du vivant d'Alexandre. Sculpteur très célèbre, groupe chryséléphantin dans le Philipéion. Visage assez allongé, encadré d'une chevelure mi longue aux mèches souples et bouclés (mouvement indique personnalité énergique, plein de vie). Double boucle = une anastolé. Ça va être la marque de fabrique d'Alexandre, un indice capillaire. Yeux assez écartés l'un de l'autres, gonflement du bourlé sourcilier, yeux profondément enfoncé dans l'orbite. Bouche petite entrouverte. D'après Claude Rôlet, ce serait une copie en marbre de la statue chryséléphantine dans le Philipéion. Alexandre, type de Dresde en marbre, copie d'un original fabriqué du vivant d'Alexandre (338-336). Portrait juvénile d'Alexandre, présenté de ¾ face, la tête légèrement tourné du côté droit. Les traits sont plus étirés que la moitié dans l'ombre. Air un peu pensif, il regarde vers le haut, les traits sont plutôt rassemblés au centre du visage, cela montre que ce n'est pas le même sculpteur qu'Erbach, c'est Lysippe. La chevelure est plus mouvementée, avec l'anastolé (épi) qui rappelle la chevelure du lion, dite chevelure léonine. Moins d'enroulement. On connaît l'original grâce au témoignage littéraire, notamment de Plutarque (+ de 4s après). Dans son ouvrage Sur la fortune et la valeur d'Alexandre le Grand, il écrit : Le bronze semble regarder Zeus, "la terre m'est soumise, toi Zeus, tient l'Olympe". Cela témoigne de la personnalité d'Alexandre très forte, qui défit Zeus, ce n'est pas un roi parmi d'autres, c'est le roi. Lysippe a tellement su rendre ses traits et sa personnalité que le roi va en faire son portraitiste personnel, lui seul pouvait rpz le souverain, car il a la volonté de rendre la perso du modèle hors du commun. On sait que le roi avait trois portraitistes pour différents supports : Pyrgothélès, Lysippe et un autre. Alexandre s'intéresse à tous les types de support et les échelles qui vont le rpz. Alexandre de type Azara : Lègue du portrait au Louvres par azarat. Copie romaine en marbre assez usé, qui a fait objet de restauration, retrouvé à Tivoli, avec une inscription noté : Alexandre, fils de Philippe macédonien. Sans donc un portrait tronqué d'Alexandre à la lance de Lysippe. Copie romaine avec une certaine raideur, visage masque dénué de toute expression. Image moins juvénile que sur les deux autres. Cette image peut être mise en parallèle avec le texte littéraire de Plutarque, on retrouve le mouvement de la tête, la chevelure mis longue et mèche souples, double boucles, idéalisation des traits du visage harmonieux (quoique travail encore un peu dur), œil enfoncé dans la cavité orbitale, nez long et droit et la bouche est assez petite. Le menton est assez carré, traduit le caractère volontaire et énergique du personnage. Statuette d'Alexandre en bronze au Louvres : fin 4e? petit bronze de 16,5cm, découverte en Egypte, acquise en 1852, qui faisait partie de la collection du doc Fouquet. Probablement IIIe av. Complété par une couronne qui a disparu. Le bras gauche est sectionné, et il manque l'attribut de la main droite : surement une lance fichée en terre. C'est probablement une reproduction romaine du grand bronze de l'œuvre du sculpteur portraitiste attitré du roi : Lysippe, qui fit "Alexandre à la lance", connu seulement grâce aux textes. On a également un autre écho, égyptien. Ptolémée, premier pharaon grec égyptien, détourne le corps d'Alexandre pour légitimer sa souveraineté en l'enterrant à Alexandrie. On avait sans doute un diadème car dépression dans les cheveux, mais aussi une cavité au sommet de la tête qui indique la place d'une couronne disparue. La main droite devait serer une épée tandis que la main gauche s'appuyait sur une lance. En surface, l'objet est assez érodé, et le relief émoussé au niveau des traits du visage. On retrouve l'anastolé, mèches souples ondulées, yeux enfoncé dans cavité orbitale, nez droit, cheveux bouclé, mouvement de la tête tournée à droite. Au niveau de la posture, c'est un nu héroïque, pourvu d'une musculature assez athlétique, un bras tendu le long du corps, l'autre levé, plié. Le bassin est incliné en chiasme, contrapposto, les jambes sont assez éloignées l'une de l'autre, et le pied de la jambe fléchie ne touche le sol qu'avec les orteils. Lysippe à observer Polyclète (5e), et va donner l'illusion d'un équilibre avec le chiasme polyclètien. Il a repris la pondération du doryphore, mais avec l'introduction d'un mouvement avec certains muscles contractés, d'autres non. Un mouvement tournant s'opère, pour intégrer la 3e dimension, initiation au 4e siècle (un peu raté avec muscle fessier surdimensionné). On a l'impression que ce corps est étiré, et que la tête parait petite, à cause du canon utilisé (corps = 8* le corps). C'est le canon inventé par Lysippe. On peut faire un parallèle avec l'Apoxyomène de Lysippe : athlète nu, racle sa peau avec un strigile. On a affaire à une copie (présence de l'arbre, pont de soutien), car le bronze original était plus léger que le marbre, donc nécessite un support désormais. Le jeu de jambe est analogue, touche le sol que pointe du pied sur jambe libre. Les deux ont la même posture, même pondération, mouvement dans les bras. Portrait des deux frères (détail) : Portrait du 2e, Le Caire. Derrière l'épaule d'un des frères, représentation d'Alexandre qui s'appuie sur une lance, porte une couronne égyptienne composite, composée d'éléments végétaux, c'est ce que l'on appelle le Hem-hem. Sur une base mortier, deux cornes de bélier disposé à l'horizontal, et au-dessus, 3 éléments végétaux et bulbes en haut qui évoque le disque solaire. Parfois plumes d'autruches sur les côtés. Elle est portée par les divinités juvéniles du panthéon égyptien, comme Harpocrate ou Somtoûs, qui protègent les enfants. On les trouve représentées dans les maisons pour protéger de la mortalité infantile. Ex : Ptolémée V, représenté avec le Hem-Hem. En combinant plusieurs documents, on arrive à avoir une idée très précise de l'œuvre d'Alexandre et la lance de Lysippe, disparue. On voit aussi l'importance des textes (connaissance car Plutarque évoque l'œuvre). Alexandre d'Alexandrie? 2e av? Ce type d'Alexandre à la lance crée par Lysippe en contexte macédonien se retrouve en adapté en Egypte par le port de la couronne. Ceci est une version en terre cuite, plus modeste, crée dans un moulage bivalve, qui permet une production bivalve. Cela montre que l'image d'Alexandre se diffuse dans tout le territoire et s'adresse à différentes couches sociales, car la terre cuite est un matériau peu couteux que l'on peut acquérir partout. Celle-ci pouvait être exposé chez soi, ou être accompagné dans la tombe, ce qui montre un réel attachement au souverain, provenant d'une volonté personnelle. Dans la chevelure, sorte de petit amas de terre, apex, qui était la base d'une couronne probablement, surement le Hem-hem. Alexandre Aigiochos : en marbre, fragmentaire, trouvé à Ptolémaïs. Réinterprétation locale de l'Alexandre à la lance de Lysippe. On a retrouvé une 50taine de statuettes qui reproduisent cette iconographie, dans différents matériaux (marbre, bronze), conçues après la mort d'Alexandre. Sur celle de Londres, on voit les doigts se refermant sur ce qui était la lance. Pas nudité héroïque, il porte une égide (peau de chèvre uploads/s3/ 4-les-portraits-d-x27-alexandre-le-grand.pdf
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- Publié le Jan 23, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
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