GRAND COLLÈGE DES RITES Suprême Conseil pour la France et l'Union Française Bul
GRAND COLLÈGE DES RITES Suprême Conseil pour la France et l'Union Française Bulletin des Ateliers Supérieurs N° 37 (N°14 de la Reprise) NETORICOL 16, Rue Cadet, 16 PARIS (IXe) MAI 1952 QUESTIONS SOUMISES AUX ATELIERS SUPÉRIEURS POUR LES GRANDES TENUES DE 1953 Grand Chapitre du Printemps : Conséquences morales et sociales du développement de la technique publicitaire Grand Conseil de Septembre : Jeu et Travail Grand Chapitre de Septembre : Esprit d'initiative et régimes sociaux GRAND CHAPITRE DU DIMANCHE 30 MARS 1952 Les travaux ont repris en la forme accoutumée à 15 h. 30, sous la présidence du T... Ill... F... CORNELOUP, 1er Lieutenant Commandeur, remplaçant le Grand Commandeur en mission. A sa droite avait pris place le T... Ill... F... VIAUD, Grand Maître du Grand Orient de France. Les colonnes étaient décorées par environ 150 Chev... R... C.... Le F... CORNELOUP, Président : Mes Chers FF... Chev..., Mon premier devoir est de m'excuser d'avoir à remplacer au fauteuil, notre T... P... S... Grand Commandeur, actuellement retenu à l'étranger par une conférence internationale. Mon deuxième devoir est de remercier les FF... Chev... qui n'ont pas hésité à venir, quelquefois de fort loin, malgré, les frais du voyage et les inconvénients d'un dérangement, surtout par une température inclémente pour participer à nos travaux. Vous voudrez bien reporter à vos Ateliers les remerciements du Grand Collège et l'assurance de ses sentiments frat... et de son entier dévouement. Mon troisième devoir, que j'ai placé en dernier comme le plus important, est de remercier le T... Ill... F... VIAUD, Grand Maître de l'Ordre, de la faveur qu'il nous a faite de consacrer une de ses premières sorties, après une trop longue invalidité dont il est, heureusement presque complètement remis, à venir en personne représenter le Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France. Il fut un temps, alors que le Grand Collège était une section du Grand Orient, où il existait un certain malaise entre les Hauts Grades et les Grades Symboliques. Cette époque est heureusement révolue, et bien que le Grand Collège soit maintenant autonome, il n'a jamais été aussi étroitement uni au Grand Orient par l'esprit et par le cœur. Les porteurs de cordons blancs sont les premiers à savoir que la vraie et pure Maçonnerie consiste dans les grades bleus et que les Ateliers, dits Supérieurs, ne sont que des Ateliers de perfectionnement Le F... . VIAUD, Grand Maître : Mes T...C... F... Chev... Le Grand Chapitre par sa coïncidence avec le printemps et le voisinage de Pâques, est le symbole de la reprise des travaux après l'interruption de l'hiver. Pour moi personnellement, il symbolise la reprise de mon activité maçonnique, malencontreusement interrompue par ordre médical. Je n'ai pas besoin de répéter ce que vient de vous dire votre Président, sur la relation des grades dits supérieurs aux grades bleus. Dans les Ateliers rosicruciens, nous sommes sous le signe des Rose +, de la charité, de l'amour, de ce qu'il y a de plus pur dans le coeur de l'homme. Nous ne sommes pas troublés par ce que la tradition a conservé de chrétien dans le symbolisme de ce grade, car le christianisme ainsi entendu n'est qu'une expression de la morale éternelle. Nous pouvons voir dans l'équinoxe un rappel aux phénomènes naturels qui nous soustrait momentanément aux agitations d'une vie par trop humaine, troublée par des préoccupations sans doute inévitables, mais pourtant quelque peu artificielles. L'égalité des jours et des nuits est un symbole de cet équilibre dont les philosophes de tous les temps ont fait la caractéristique du sage. Et c'est également cet équilibre que rappelle notre signe, du bon pasteur, qui comprime le coeur pour y enfermer les passions. Tous ensemble, mes TT... CC... FF...Chev..., travaillons avec le Grand Commandeur pour le bonheur de notre cher pays et en même temps, dans la mesure du possible, de l'humanité tout entière. Le F... CORNELOUP. — Que .pourrais-je ajouter aux éloquentes paroles que vous venez d'entendre ? Elles ont exprimé en peu de mots l'idéal commun aux Maçons de tous grades. Comme les années précédentes, nous allons vous indiquer dés maintenant les questions soumises à l'élude des Ateliers Supérieurs pour les Grandes Tenues de 1953. (Voir au début du Bulletin.) Le hasard a voulu que, chargé inopinément de remplacer le Grand Commandeur, je fusse déjà chargé du rapport, sur la question à l'ordre du jour de ce Grand Chapitre. Je vais donc me transporter au plateau de' l'Orateur et prier le T... Ill... F... CHEVALLIER, Grand Orateur, de me remplacer au fauteuil. Le F... CORNELOUP, Rapporteur : T... P... S... Grand Commandeur, TT... Ill... FF..., Mes FF... Chev.... Le Grand Collège des Rites avait cette année proposé à l'étude des Chapitres : LA LÉGENDE D'HIRAM. Il a reçu 43 rapports des Vallées suivantes : Angers -Angoulême (2 rapports) — Avignon — Beauvais — Béziers — Bordeaux (2) — Caen — Cannes — Clermont-Ferrand — Fort-de-France — Le Havre — Laon — Limoges — Lille — Lyon — Marseille — Montluçon — -Montpellier — Orléans (2) — Nancy — Nice (2) — Pau — Rabat — Reims (2) -— Rennes (3) — Rochefort — Toulon — Toulouse — Tunis, et pour Paris : l'Avenir (2), la Clémente Amitié, l'Effort, L'Etoile Polaire et les Zélés Philanthropes (2). Le Grand Collège est extrêmement satisfait de ce très beau résultat, important autant par la qualité que par le nombre. Aucun rapport n'est négligeable. Beaucoup témoignent d'un effort sérieux de recherches et d'étude personnelle. Quelques-uns mêmes réussissent à apporter, dans un domaine pourtant prospecté depuis longtemps, des vues neuves ou tout au moins renouvelées, ce qui prouve un sens, remarquable de la symbolique maçonnique. Votre rapporteur a donc disposé d'une abondante matière ; la difficulté pour lui a été de faire un choix, choix qui n'a peut-être pas été toujours le meilleur, car le temps limité dont il dispose l'oblige à laisser de côté bien des développements, qui, cependant, ne manquent point d'intérêt. Aussi, exprime-t-il le voeu qu'il puisse se trouver parmi les FF... Chev... quelqu'un qui ait le goût, le temps et les moyens de reprendre ce travail, à la fois en étendue et en profondeur, pour établir une monographie historique, critique, philosophique et symbolique de la Légende d'Hiram. Il trouverait, dans le dossier constitué par les rapports des Chapitres les bases et les éléments qui, vérifiés, discutés et complétés par la comparaison avec l'abondante littérature qui existe déjà sur le sujet, permettraient d'établir un travail substantiel et solide. Votre rapporteur s'excuse de ne pouvoir vous présenter aujourd'hui rien qui approche d'une telle œuvre. Il s'est proposé davantage d'ouvrir des voies à de nouvelles recherches que d'apporter des solutions définitives. I. — LA LÉGENDE D'HIRAM ET L'HISTOIRE: Certains corps maçonniques et certains maçons affirment aujourd'hui encore que l'Ordre est l'héritier direct des Constructeurs du Temple de Salomon à Jérusalem. Les historiens ont montré ce qu'il y avait d'aventuré dans une thèse qui, si elle était fondée, nous commanderait de parler de l'histoire d'Hiram et non de sa légende. La plupart des Chapitres ont analysé les passages de la Bible [I. Livre des Rois (V 2-12; VII 13-40) — II. Chroniques (II 3-16 : III 15-17; IV 11-12)] qui ont trait à la construction du temple de Salomon. Le sujet est trop connu pour qu'il soit utile de reprendre ici les gloses sur les trois Hiram, sur l'Aduram et sur l'Adoniram cités dans la Bible. Si ce dernier est bien mort lapidé dans l'exercice de ses fonctions, il n'est nulle part fait mention d'un meurtre d'un quelconque Hiram dont aucun n'apparaît avoir vraiment été l'architecte du Temple. Nous nous bornerons à citer quelques observations particulières de certains Chapitres. Analysant le nom "Hiram Abi", Bordeaux inclinerait à traduire non par "Hiram, mon père" ou "Hiram son père" comme on le fait habituellement, mais par : "Hiram de mon père", ce qui indiquerait qu'il s'agissait du Maître Maçon du roi Abibal, père d'Hiram, roi de Tyr. Il faudrait être hébraïsant pour discuter de la validité d'une telle traduction. Toutefois, Bordeaux finit par conclure que "abi" semble n'être qu'une formule de haute politesse donnée par un homme puissant voulant reconnaître et honorer (...) des mérites d'un ordre très supérieur. Par ailleurs, alors que Cannes paraît considérer avec faveur la thèse "adonhiramite", Toulouse la discute en se fondant sur le Recueil Précieux de la Maçonnerie et conclut : "Si l'on admettait cette thèse, on devrait s'étonner que Salomon, disposant de la personne d'Adoniram (qu'il faut alors écrire sans h pour respecter l'écriture sainte) d'un haut fonctionnaire dont l'autorité et la compétence aient pu le faire considérer comme le Grand Architecte du Temple, ait dû faire appel au roi de Tyr pour obtenir le concours de Maître Hiram... On ne trouve d'ailleurs aucune indication dans les textes sacrés, qui permettent de supposer qu'Hiram ait été placé sous l'autorité d'Adoniram... Il est donc à peu près certain que le schisme adonhiramite ne présente aucun fondement valable". Mais, comme le souligne Toulon, "il n'est point douteux que la partie symbolique de la légende uploads/s3/ 820-legende-hiram.pdf
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- Publié le Dec 12, 2022
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