Arvo Pärt Arvo Pärt: Miserere et Cantus in memory of Benjamin Britten Présentat

Arvo Pärt Arvo Pärt: Miserere et Cantus in memory of Benjamin Britten Présentation et analyse par Eric Michon, IA-IPR éducation musicale, académie d'Orléans-Tours. Sommaire A. Document 1 : Arvo Pärt : l’œuvre et les procédés d’écriture Eléments bibliographiques I. Biographie et évolution esthétique II. Influences et procédés d’écriture III. Le style tintinnabuli 2. Document 2 : Analyse du Miserere (1989) Généralités I. Analyse des Versus III-V 2. Dies irae 3. Versus VI-XIV 4. Les interludes instrumentaux 5. La fin de l’œuvre 3. Document 3 : Analyse du Cantus in memory of Benjamin Britten (1977) Généralités I. La mélodie : principes structurels 2. Organisation de la polyphonie Impression de la page: Cliquer sur ce lien puis sur le bouton Imprimer de votre navigateur (25 pages!) Retour Page d'accueil Eléments bibliographiques Ouvrage Arvo Pärt, Paul Hillier, Oxford University Press, 1997 Travaux universitaires Minimalism, the Gothic Style, and Tintinnabulation in Selected Works of Arvo Pärt. David E. http://www.educnet.education.fr/musique/actualite/concours/baccalaureat/bac2004/fichiers/part.htm (1 sur 25)07/09/2003 12:49:05 Arvo Pärt Pinkerton II, Duquesne University, Pittsburgh, Pennsylvanie, Juin 1996 www.arvopart.org Articles et analyses Analyse de Fratres, Tim Smith, www.arvopart.org Pärt and Penderecki: Divergent Voices and Common Bonds, David G. Dover, www.arvopart. org Arvo Pärt: The Credo of Eternal Truth, Alisa Rata, www.arvopart.org Pochettes de CD Le Carème de la musique – sur la musique d’Arvo Pärt, in CD ECM 1430 – 847 549-2 (Miserere – Festina lente – Sarah was ninety years old) De Profundis, Paul Hillier, in CD Harmonia Mundi HMU 907182 (De Profundis) Arvo Pärt, Isabelle Battioni, in CD Naxos 8.553750, 1996 (Fratres, Festina lente, Summa, Cantus in memoru of Benjamin Britten). Arvo Pärt, Tabula rasa, Wolfgang Sandner, in CD ECM 1275 - 817 764-2 (1984) Tabula rasa Sites internet www.arvopart.org , realise par David E. Pinkerton II www.musicolog.com/part.asp I- Biographie et évolution esthétique Arvo Pärt est né à Paide, en Estonie, le 11 septembre 1935, durant une des rares périodes d’indépendance de cette région – l’Estonie fut « offerte » à Staline en 1939 à l’occasion du Pacte Germano-Soviétique -, et a grandi à Tallinn, dans le système soviétique. Il étudie la musique avec le compositeur Heinz Heller qui avait lui-même suivi l’enseignement de Glazounov. Responsable des enregistrements et compositeur de musique de films et pour la télévision à la Radio Estonienne entre 1958 et 1967, il suit des études de composition au Conservatoire de Tallinn pendant cette période (diplômé en 1963). Ses premières compositions (un quatuor à cordes et quelques pièces pour piano néoclassiques en 1958) démontrent l’influence subie par Chostakovitch et Prokofiev. Période expérimentale Sa première oeuvre orchestrale, Necrolog (1960), ouvre une phase d’expérimentation et fut également la première pièce estonienne à faire usage d’une série dodécaphonique à la Schönberg. Pärt, pendant les années soixante, créée plusieurs œuvres conçues autour du sérialisme et des techniques aléatoires. Deux de ses premières compositions chorales, par ailleurs, - la cantate pour enfants Meie aed (Notre jardin) et l’oratorio Maailma samm (L’essor du monde) – lui valent un premier prix en 1962 au concours des jeunes compositeurs de la Fédération à Moscou. Solfeggio est une troisième œuvre pour chœur de cette période ; pièce très accessible, elle consiste en une série d’échelles majeures et ressemble plutôt à un exercice. La Symphony No. 1 (Polyphonique) qui suit, dédicacée à son professeur, est remarquable par la clarté de sa structure dodécaphonique et son sérialisme intégral. Perpetuum mobile (1963) est une composition conçue de manière mathématique pour laquelle une nouvelle note et un nouveau rythme sont assignés aux entrées successives de chaque instrument ou groupe d’instrument. Ces incursions dans le sérialisme laissent Pärt insatisfait et il évolue – de manière transitoire - vers une phase d’expérimentation à base de collage. http://www.educnet.education.fr/musique/actualite/concours/baccalaureat/bac2004/fichiers/part.htm (2 sur 25)07/09/2003 12:49:05 Arvo Pärt La technique de collage Les collages de Pärt incluent des emprunts musicaux, de compositeurs tels que Bach ou Tchaïkowsky, dans sa structure sérielle, parfois même à grande échelle (des sections complètes et reprises sans altération). Malgré cette insertion d ‘éléments d’écriture tonale dans ses œuvres, la structure dodécaphonique de base demeure. Ecrit pour Cordes, hautbois, clavecin et piano, le Collage sur B.A.C.H. fut une des premières composition faisant usage de cette technique. Le second mouvement introduit une Sarabande de Bach pour hautbois et clavecin, brutalement interrompue par de violents clusters au piano. Une citation inattendue de l’ «Album pour les enfants » de Tchaïkowsky (Süsser Traum) permet une conclusion plus calme de la tragique Seconde symphonie qui fait sensation à l’époque (1966) par son utilisation du collage mais aussi d’éléments aléatoires. Pro et contra ne contient pas de citation directe mais une utilisation par le compositeur du style baroque. Le Credo pour piano, orchestre et chœur s’avère être la dernière oeuvre de cette phase de transition. L’ouverture chorale et orchestrale est écrite dans la plus pure tradition baroque et conduit à une citation du Prélude en ut majeur du Clavecin bien tempéré avant d’évoluer vers un tempo accéléré et une éruption de violence. Cette section centrale est suivie d’une reprise des deux éléments initiaux. Après avoir compose le Credo en 1968 – dans lequel il emploie une notation peu conventionnelle et met en œuvre pour certains passages une forme d’improvisation où seuls les registres de hauteurs sont spécifiés, Pärt entre dans une période de silence créatif pendant laquelle il se consacre à l’étude de la musique médiévale. Il étudie plus spécifiquement l’organum de Notre Dame et la musique polyphonique des musiciens français et franco-flamands : Machaut, Ockeghem, Obrecht et Josquin. Il sort de cette période en 1971 avec sa Symphonie No 3, qui diffère de manière significative des œuvres précédentes. La structure polyphonique contient à la fois des éléments médiévaux et classiques, dans les domaines respectifs de la mélodie et du rythme. A l’inverse de ses pièces antérieures, le langage musical est entièrement tonal : le sérialisme est abandonné dans une approche plus introspective, pacifiée. Il ne s’agit toutefois pas – encore - pour Pärt d’un abandon de ses choix compositionnels antérieurs. Lied an die Geliebte , cantate symphonique datant de 1972, précède une nouvelle période de silence de quatre années qui aboutit à la découverte de ce qu’il cherchait. Le nouveau style La première pièce illustrant cette nouvelle démarche créatrice est Für Alina, pour piano. Cette composition est remarquable par une utilisation des hauteurs largement réparties dans l’espace et de pédales : http://www.educnet.education.fr/musique/actualite/concours/baccalaureat/bac2004/fichiers/part.htm (3 sur 25)07/09/2003 12:49:05 Arvo Pärt Figure 1. Für Alina Arvo Pärt Für Alina © 1990 by Universal Edition A.G., Wien. Ces caractéristiques, parmi d’autres, deviennent essentielles dans les compositions de Pärt après 1976. Cette pièce est également la première mettant en œuvre la technique de tintinnabulation . « C’est dans cette pièce que j’ai découvert les séries d’accords parfaits dont je fis ma règle très simple de fonctionnement ». Il appelle son nouveau style “tintinnabuli” ; il peut être défini comme l’application d’inversions variées d’un accord donné. Le mot évoque aussi « la sonnerie des cloches, la sonorité riche et complexe de leurs harmoniques, les nuances de leur jeu et l’idée d’un son simultanément statique et en mouvement ». On dit souvent que sa musique transporte l’auditeur dans un “moment en dehors du temps” , émergeant du silence au début de l’œuvre et y retournant lentement à la fin. Quelle que soit l’intention, beaucoup de ses pièces peuvent être perçues comme reflétant la souffrance, le terme étant à relier à la profonde religiosité du compositeur. Les figures mélodiques, restreintes à quelques notes seulement, sont d’une grande puissance en ce qu’elles sont emplies de grâce et de tristesse à la fois. Les termes de « silence » et de « Beau » reviennent ainsi souvent dans les paroles du compositeur. Ainsi que la notion de minimalisme qui sont pour lui des notions à associer. Les dissonances non résolues sont exploitées, le plus fréquemment en début et fin de phrases ou sur des syllabes importantes du texte. De manière remarquable, la plupart des moments les plus forts dans les compositions de Pärt résultent du mouvement d’une simple ligne ou bien par un contrepoint de deux voix seulement. Des exemples peuvent être trouvés dans le Magnificat, le Passio Domini Nostri Jesu Christi Secundum Joannem, et le Stabat Mater parmi d’autres œuvres. « J’ai découvert qu’une simple note jouée avec beauté suffit », dit Pärt. « Cette simple note, ou bien un temps de silence, me conforte. Je travaille avec très peu d’éléments – avec une voix, deux voix. Je construits avec les matériaux les plus primitifs – avec l’accord parfait, avec une tonalité unique ». Pärt ne s’éloigne que rarement de cette tonalité de départ, et ses dernières œuvres démontrent une absence quasi-totale de chromatisme. Pärt se rapproche de plus en plus des conceptions du Moyen-Age en ce que « L’esprit de la musique était objectif. Les compositeurs s’efforçaient de de réaliser un équilibre des divers éléments musicaux à l’intérieur d’une structure solide (…) » La dissonance, dans le nouveau style, est créée par des moyens diatoniques. II- Les influences – techniques compositionnelles http://www.educnet.education.fr/musique/actualite/concours/baccalaureat/bac2004/fichiers/part.htm (4 sur 25)07/09/2003 12:49:05 Arvo Pärt Techniques compositionnelles médiévales uploads/s3/ arvo-part.pdf

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