DOSSIER DE PRESSE L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé Exposition du 23

DOSSIER DE PRESSE L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé Exposition du 23 octobre 2021 au 26 mars 2023 2 Caraco Inde ou imitation européenne, années 1770 Toile de coton imprimée à la planche de bois Inv. 976.174.1 Jupe Inde, côte de Coromandel, années 1780 Toile de coton peint au calame Inv. 977.1.1 Ó David Soyer pour le MISE Robe France, Paris, griffe Primerose, tissu Boussac, 1950 Toile de coton imprimé au rouleau Inv. 999.48.3 Ó Marie Sœhnlen pour le MISE Jupe et caraco Alsace, Mulhouse Fin 18e siècle-début 19e siècle Toile de coton sur fond ramoneur imprimée à la planche de bois Inv. 858.216.1 Ó Marie Sœhnlen pour le MISE Lithographie publicitaire Modèle pour Tacosa, édition Berville Paris, vers 1950, papier Inv. 2021.0.4 ©Gregory Tachet Lithographie publicitaire pour robe à disposition Mulhouse, manufacture Steinbach Kœchlin & Cie, 1866, inv. KOE.743.2 ©Musée de l’impression sur étoffes SOMMAIRE Communiqué p. 3 Le concept de l’exposition p. 4 Le parcours de l’exposition p. 5 Autour de l’exposition p. 13 Animations p. 14 Informations pratiques p. 15 Réalisation et remerciements p. 16 L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé Exposition du 23 octobre 2021 au 26 mars 2023 3 Communiqué Cette exposition marque un retour important du MISE dans la sphère publique, après une parenthèse due au Covid et suite à la nécessité de concentrer ses équipes sur la gestion scientifique des collections. Sous la houlette d’Aziza Gril-Mariotte, présidente du MISE, commissaire, cette exposition pose un regard sur les phénomènes de mode en plaçant le vêtement dans une perspective historique. L’imprimé dans la mode… La mode de l’imprimé Cette exposition retrace la fabrication des modes, ou comment les étoffes sont devenues des vêtements réalisés par les tailleurs et les couturières, avant le prêt à porter. Via les tissus imprimés et leurs motifs, elle montre la permanence dans le temps de certains décors dans l’évolution des pratiques vestimentaires. Depuis le XVIIIe siècle, les manufactures alsaciennes ont fabriqué des impressions pour la mode, d’abord sur coton, puis sur laine et étoffes mixtes pour les élégantes sous le Second Empire et des tissus dits « de haute nouveauté » diffusés dans les grands magasins. Dans les années 1930, l’industrie textile a continué à produire de belles cotonnades pour satisfaire les besoins des couturières et des maisons de couture. L’industrie textile a alimenté les besoins en tissus pour la confection en série qui se développe dans l’entre-deux-guerres, avant que le prêt-à-porter ne domine à partir des années 1960. Cette exposition confronte des pièces de vêtements à des étoffes imprimées en Alsace et ailleurs. Aux vêtements exceptionnels et rares des XVIIIe et XIXe siècle, répondent des pièces contemporaines des années 1950 à aujourd’hui, qui illustrent la permanence et la réinterprétation de certains décors et thèmes décoratifs. Albums d’échantillons, empreintes, dessins, maquettes et textiles illustrent la créativité des fabricants de tissus pour la mode, et permettent de comprendre l’origine de certains décors dans la mode contemporaine. L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé Exposition du 23 octobre 2021 au 26 mars 2023 4 Le concept de l’exposition Cette exposition est l’occasion d’interroger la présence des vêtements dans les collections du musée en présentant une sélection de pièces complétées par des étoffes imprimées en Alsace et ailleurs. Aux vêtements exceptionnels et rares des XVIIIe et XIXe siècle, dont la fragilité impose une présentation seulement de quelques mois et une rotation de différentes pièces durant le temps de l’exposition, répondent des pièces contemporaines des années 1950 à nos jours qui illustrent la permanence et la réinterprétation de certains décors et thèmes décoratifs. La présentation de ces vêtements est complétée par des albums d’échantillons, des empreintes, dessins, maquettes et textiles qui illustrent la créativité des fabricants de tissus pour la mode, et permet ainsi de comprendre l’origine de certains décors dans la mode contemporaine. L’objectif est ainsi de retracer la fabrication des modes depuis le tissu, imprimé ici, jusqu’à la pièce faite à la main ou à la machine, unique ou en série. Par la nature des étoffes imprimées de motifs, cette exposition porte un regard sur la mode féminine en montrant comment certains motifs sont devenus intemporels ou au contraire incarnent une époque. L’exposition propose un parcours qui demeure pendant toute la durée de l’exposition (17 mois) mais une partie des pièces seront renouvelées au bout de 8 mois pour des raisons de conservation des pièces les plus anciennes, offrant ainsi l’occasion de découvrir de nouveaux vêtements. La durée de l’exposition permet à l’équipe de conservation de se mobiliser sur le chantier des collections et ainsi de participer au renouveau de l’institution. L’exposition valorise exclusivement les collections du musée permettant aux visiteurs de découvrir la variété et la richesse des pièces de vêtements que le musée conserve. L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé Exposition du 23 octobre 2021 au 26 mars 2023 5 Le parcours de l’exposition Une histoire des modes et des motifs de la marquise de Pompadour à Christian Dior LES INDIENNES Les premières indiennes arrivent en Europe au XVIe siècle dans les caisses des bateaux des Compagnies de commerce. Dès le XVIIe siècle, ces étoffes de coton aux couleurs éclatantes qui résistent au lavage suscitent l’envie des consommateurs. Mais devant leur succès, les fabricants de draps et de soieries se mobilisent et obtiennent l’interdiction d’importer et de fabriquer des indiennes par Arrêt du conseil d’État en 1686. Lorsque la prohibition est décrétée en France, les toiles de coton, imprimées ou brutes, ont déjà conquis les consommateurs, provoquant une révolution chromatique par leur couleur, esthétique par leur motif et hygiénique par la facilité de nettoyage. La contrebande des indiennes montre que le pouvoir royal n’a pas réussi à faire oublier ces étoffes qui était bien plus qu’une simple mode. Depuis les indiennes forment un vocabulaire décoratif qui continue d’inspirer les créateurs et que l’on retrouve dans les collections de vêtements. L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé Exposition du 23 octobre 2021 au 26 mars 2023 6 Indiennes et perses chez la marquise de Pompadour En pleine prohibition, la garde-robe de la marquise de Pompadour regorge de jupons en indienne, perse, mousseline brodée et pékin des Indes, des étoffes toutes interdites dans le royaume. Melchior Grimm écrit en 1755 : « le trafic même des toiles peintes est puni par les galères et par des peines plus rigoureuses encore », ce qui n’empêche pas que « nos femmes se promènent publiquement en robes d’indienne et de Perse ; il n’y a point de maison de campagne aux environs de Paris où l’on trouve des meubles de toile. Et comment la loi serait-elle en vigueur, puisqu’elle n’est pas respectée par les législateurs, et que, par exemple, dans tout le château de Bellevue, il n’y a pas un meuble qui ne soit de contrebande ? ». Les indiennes chez Dior et Kenzo Les manufactures françaises, à Jouy et en Alsace, ont diffusé de nombreux motifs imitant ou s’inspirant des étoffes importées des Indes, de Perse ou du Levant. Depuis ces motifs ont continué d’être imprimés. Les couturiers et les stylistes ont puisé dans ce vocabulaire décoratif. Christian Dior n’a cessé de trouver dans le XVIIIe siècle une source d’inspiration que ces successeurs ont continué d’interroger, d’autres, comme Kenzo Takada, ont perpétué des traditions ancestrales venues d’Asie. Plus récemment les marques de prêt-à-porter ont contribué au renouveau des imprimés floraux dans la mode en reprenant des fleurs d’inspiration indiennes dont les motifs semblent directement venir des impressions du XVIIIe siècle. 1780 L’imprimé dans la mode, la mode de l’imprimé Exposition du 23 octobre 2021 au 26 mars 2023 7 LE CACHEMIRE DANS TOUS SES ETATS À l’origine, cachemire désigne un fil de laine obtenu par le filage du duvet des chèvres dans la vallée du Kashmir au pied de l’Himalaya. Après avoir teint les fils, les artisans en tissaient des étoles d’un lainage très fin, doux et chaud, décorées aux deux extrémités d’une bordure aux motifs de plantes fleuries ou de palmettes. Les premiers châles cachemire arrivent en France après le retour de la campagne d’Égypte de Bonaparte, avant que cette mode ne fasse fureur sous l’Empire. Les innovations anglaises pour filer et tisser la laine permettent l’essor d’une nouvelle industrie du châle tissé ou imprimé. Les motifs caractéristiques des châles importés des Indes donnent naissance aux palmettes, un motif devenu incontournable dans la mode. Laines cachemire sous le Second Empire Au milieu du XIXe siècle, les fabricants mulhousiens développent l’impression sur laine pour produire des imitations des châles tissés. L’impression des motifs cachemire se répand aussi sur les mousselines de coton-laine ou tout laine, utilisées pour la fabrication de robes à dispositions qui font la réputation des manufactures alsaciennes. Plusieurs manufactures mulhousiennes se spécialisent dans ces impressions dites de « haute nouveauté » qui forment une variété d’imprimés pour la mode et font un grand usage des motifs cachemire. Les robes imprimées de motifs cachemire sont des vêtements à disposition « mi-confectionnées » diffusées à Paris dans les grands magasins. L’imprimé dans la mode, la uploads/s3/ dossier-de-presse 1 .pdf

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