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CONTACT PRESSE NATIONALE Mathilde Beaujard mathilde@claudinecolin.com Claudine Colin Communication 28 rue de Sévigné 75 004 Paris +33 (0)1 42 72 60 01 www.claudinecolin.com CONTACT PRESSE RÉGIONALE Stéphane Ibars s.ibars@collectionlambert.com Collection Lambert en Avignon 5 rue violette 84000 Avignon +33 (0)4 90 16 56 20 www.collectionlambert.com www.avignon-barcelo.com Je crois aux miracles 10 ans de la Collection Lambert 12 décembre 2010 — 8 mai 2011 Avignon, le 18 novembre 2010 Je parle peu et j’écris encore moins. Mais quand Eric Mézil, qui a fondé ce lieu, m’a demandé de rédiger ces lignes pour la célébration des dix ans d’un musée qui porte mon nom, je n’ai pas hésité. J’ai toujours voulu que cette collection soit montrée au plus grand nombre. Même si je me souviens qu’à l’été 1997, je lui proposais d’essayer de monter un tout petit projet dans une chapelle que je croyais disponible à la vente au cœur d’Avignon, la chapelle Saint-Charles, alors que Marseille et d’autres grandes capitales européennes se proposaient d’acquérir en bloc ma collection… et que par exemple la ville portuaire sinistrée de Bilbao allait renaître de ses cendres grâce à la venue de l’art contemporain ! Qui l’eut cru il y a encore quinze ans : toute une économie régionale basque et une image internationale régénérées par un seul musée d’art contemporain froissé dans tous les sens grâce au génie d’un architecte américain très inspiré et à la réputation du nom Guggenheim devenu un Sésame magique au fil des décennies. Avignon n’était pas dans ce même besoin d’urgence. L’ancienne cité papale regorge de trésors méconnus, elle est riche d’un patrimoine, d’un festival reconnu dans le monde entier, et de musées tous constitués par de généreux collectionneurs devenus donateurs… parmi lesquels un génial voleur, fonctionnaire de l’Etat, qui avait détourné l’argent du Mont de Piété de Rome pour accumuler la plus belle collection du Quattrocento, rachetée par Napoléon III et installée à la demande de Malraux au Petit palais ! Le travail accompli depuis dix ans dans l’hôtel de Caumont va bien au-delà de mes espérances et de nos frontières. Ainsi, par exemple, le groupe Saatchi qui scrute l’excellence internationale depuis plus de trente ans, régénérant par exemple la scène britannique quasi inexistante sur le marché avec de jeunes artistes devenus des monstres sacrés, et notre ami Douglas Gordon en tête de file, avait dès 2005 créé un site Internet qui établissait la liste des 100 plus beaux musées du monde. La Collection Lambert y figurait à l’époque en 6ème place pour la France, après le Louvre, Orsay, le Centre Georges Pompidou ou la Fondation Maeght ! Que d’honneurs ! Mais je pense surtout aux expositions qui ont été réalisées dans cette petite ville de province : la dernière exposition du vivant de mon ami Sol LeWitt, ce grand génie américain du XXe siècle, avec en même temps la première exposition de Christian Marclay dont c’étaient les débuts en France. Ou des proches comme mes frères de cœur, je pense à Cy Twombly qui fit un cadeau magnifique avec l’exposition Blooming, cet été à Miquel BarcelÓ avec son exposition Terramarre, et aussi à des nouveaux qui s’imposent sur la scène internationale, hier Francis Alÿs, Candice Breitz, l’automne prochain Vik Muniz… La politique de prêt et des coproductions dépasse mes attentes, avec ces expositions coproduites à Lille 2004, avec la Tate Modern à Londres et le Whitney Museum à New York, expositions de la collection à Yokohama, à la Villa Médicis de Rome, à Madrid avec Photoespaña, à Montréal ou à Moscou, mais aussi à Vence, ma ville natale, à Tarascon et à Aix-en-Provence avec la fidèle et minuscule galerie du Conseil général des Bouches-du-Rhône, à la Maison Européenne de la Photographie (MEP) à Paris, à l’automne 2011. L’image du musée est pour moi comme celle du CAPC quand mon ami Jean-Louis Froment la dirigeait avec la complicité des époux Chaband-Delmas : dans les années 80/90, Bordeaux était devenu l’un des lieux « incontournables » de l’art contemporain - le seul en province, pour les Européens, les Américains et les Japonais qui découvraient à la fois un musée réinventé par Andrée Putman, et une cité posée sur les deux rives de la Gironde. Cela pourrait être le cas aujourd’hui à Avignon quand je vois chaque jour ces grappes d’enfants souriants et de collégiens enchantés venus pour la journée d’Apt, de Marseille ou de Carpentras, ces couples ayant traversé les frontières pour ne pas rater telle exposition, ces associations de Bruges ou de Genève s’inscrivant pour tel colloque, telle conférence, telle venue d’artiste, - je pense à celle organisée la veille du dernier jour de l’exposition de Miquel BarcelÓ avec Vincent Josse, Alberto Manguel et Pierre Péju, où il fallut doubler le nombre de chaises pour ne pas refuser du monde… Vous pouvez imaginer ma fierté qui dépasse mon entendement. Mais en évoquant Bordeaux, je pense inlassablement à la fragilité de tels musées dont le succès ne tient à presque rien, un jour à la croisée de tous les chemins, encensé par tous, les relais d’opinion, les « décideurs » des grands musées, et surtout les artistes en première ligne ; un autre jour, oublié comme radié pour des décennies à venir. Dix ans, c’est à la fois bien peu mais beaucoup pour un bilan, et juste assez pour montrer de quoi la Collection Lambert est capable tant d’un point de vue artistique, culturel, dynamique, touristique et surtout économique. Les retombées directes sont bien réelles et reconnues sur la ville et sa région. Et j’éprouve du plaisir à savoir que certains grands hôtels et restaurants ferment moins longtemps ou plus du tout en hiver, trop demandés par un public étranger et avide qui suit toujours plus nombreux notre programmation annuelle… La suite n’est pas dans mes mains, ni dans celle de l’équipe du musée que je tiens ici à féliciter ainsi que David Lenoir, notre régisseur, qui quitte le musée et que je tiens à remercier. La politique générale ou locale est trop éloignée de moi pour en comprendre les rouages. Je vois le futur, le mien, dans les œuvres qui constituent en partie cette exposition anniversaire : des œuvres comme celle, directe et fascinante de Loris Gréaud, et d’autres dont je ne connais que le croquis sur papier, comme cet incroyable projet de sculpture de Vincent Ganivet, un de mes coups de cœur qui représente en métaphore tout l’avenir incertain de ce musée : à la fois fragile comme un château de carte, et si utopique dans sa construction monumentale qu’on aimerait qu’il reste debout au moins quelques années encore ! Pour le plaisir des yeux, l’intelligence du geste, et l’émerveillement qu’il suscitera assurément auprès des plus jeunes et des architectes en herbe. C’est pour eux qu’on doit penser un musée du futur. Le reste est annexe et bien souvent trop banal. Si le directeur et son équipe croient aux miracles, ils me savent suffisamment influençable pour y croire à mon tour quelque soit l’épilogue de cette aventure déjà reconnue comme unique dans le paysage culturel français et international. Et cela, personne ne pouvait y croire, personne ne peut désormais la retirer, comme un miracle qui ne se produit qu’une fois. Je souhaite à tous une bonne visite dans cette exposition que j’ai découverte comme vous, avec surprise et bonheur, dans le plus grand des mystères, la veille du vernissage. C’est la coutume depuis dix ans, car à la fois je suis tout cela de très loin, et bien entendu, je me tiens informé tous les jours. Yvon Lambert Je crois aux miracles Dix ans de la Collection Lambert en Avignon 12 décembre 2010 — 8 mai 2011 Depuis son ouverture en 2000, la Collection Lambert en Avignon a tracé son chemin en devenant, exposition après exposition, un musée reconnu en France et à l’étranger, et qui a su acquérir une véritable reconnaissance régionale, grâce par exemple à ses expositions hors les murs, d’Aix à Marseille, d’Arles à Vence, et aussi de Montréal à Moscou, de Madrid à Yokohama, grâce aussi à une véritable attention accordée au jeune public dès ses débuts. Aussi, la Collection Lambert a ouvert ses portes à de très nombreux artistes de toutes nationalités, de toutes générations, dont beaucoup, amis et proches d’Yvon Lambert, ont réalisé des œuvres uniques, magiques, pérennes ou pensées spécialement pour le musée : de Claude Lévêque avec son volcan avant l’irruption dans les combles du musée à Robert Barry avec son escalier bleu, de Jenny Holzer qui signe l’entrée du musée à Koo Jeong-a pour un plafond et la façade, de Lawrence Weiner à Niele Toroni dans la cour, et citons Douglas Gordon, Bertrand Lavier, Thomas Hirschhorn, Sol LeWitt ou Giulio Paolini… Plus qu’un bilan, l’exposition « Je crois aux miracles », révèlera le foisonnement de ces artistes invités à participer à des expositions thématiques qui ont fait date, avec par exemple « Collections d’artistes » en 2001, « A fripon, fripon et demi » en 2003 ou « Figures de l’acteur » en 2006, ou ceux invités à uploads/s3/ dp-je-crois-aux-miracles.pdf

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