Création 2011/2012 Frederick Whitman Glasier, American, 1866-1950 Illeson siste

Création 2011/2012 Frederick Whitman Glasier, American, 1866-1950 Illeson sisters, Collection of The John and Mable Ringling Museum of Art Archives LES BONNES Jean GENET / Jacques VINCEY avec Hélène Alexandridis, Marilú Marini, Myrto Procopiou Création 2011/2012 LES BONNES de Jean Genet mise en scène de Jacques VINCEY avec Hélène Alexandridis Solange Marilú Marini, Madame Myrto Procopiou, Claire collaboration artistique Paillette Scénographie et costumes Pierre-André Weitz lumières Bertrand killy musique, son Frédéric Minière, Alexandre Meyer régie générale André Neri assistanat à la mise en scène Vanasay Khamphommala relations avec la presse Claire Amchin / l’autre bureau production, diffusion Emmanuel Magis / A N A H I assisté à l'administration de Mélanie Charreton Production compagnie Sirènes , coproduction Le Granit, Scène nationale de Belfort, Scène nationale d’Albi, Théâtre du Beauvaisis, Gallia Théâtre, Scène conventionnée de Saintes, Espace Jacques-Prévert-Théâtre d’Aulnay-sous-Bois, Centre des Bords de Marne, Scène publique conventionnée du Perreux-sur-Marne, La Coursive, Scène nationale de La Rochelle, Scène nationale d’Aubusson, Théâtre des 13 vents–CDN de Montpellier. Avec le soutien de la DRAC Ile— de--France–ministère de la culture et de la communication et l’aide à la création du Conseil Général du vla-de-Marne. Coréalisation Athénée Théâtre Louis-Jouvet Jacques Vincey est artiste associé pour trois ans (2011-2013) au Théâtre du Nord–Théâtre National Lille-Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais et en résidence au Centre des Bords de Marne, Scène publique conventionnée du Perreux-sur-Marne. Direction de production, diffusion cie sirènes Emmanuel Magis / A N A H I Création en octobre 2011 au Granit, Scène nationale de Belfort - Au Théâtre de l’Athénée en janvier-février 2012. En tournée en novembre-décembre 2011 et mars-avril-mai 2012 PRODUCTION, DIFFUSION Emmanuel Magis // A N A H I 01 43 57 36 29 / 06 63 40 64 68 emmanuel.magis@free.fr Création 2011/2012 Le 2 février 1933, Christine et Léa Papin assassinent sauvagement et sans aucune raison apparente leur maîtresse et sa fille. Une dizaine d’années plus tard, Jean Genet s’inspire de ce fait-divers pour en faire du théâtre. Il fait entrer les Bonnes dans « la famille des réprouvés glorieux qui prennent dans l’imaginaire une revanche sur leur condition de misère » (M. Corvin). Ces dames – les Bonnes et Madame – déconnent ?* D’emblée, Claire et Solange jouent à être autre chose que ce qu’elles sont. Elles se projettent dans des fictions qui exacerbent leurs pulsions et donnent consistance à leurs fantasmes. Madame elle-même joue son propre rôle et sa candeur lui permettra d’échapper à son destin de victime désignée. C’est Claire, jouant Madame, qui finira par boire le tilleul dans lequel a été versé le somnifère qui devait libérer définitivement les bonnes de leur servitude. Le jeu de rôles est affirmé, revendiqué comme un exutoire à un malaise trop profond pour pouvoir s’exprimer sans travestir la vérité. Ce qui se joue cette nuit-là, dans la chambre de Madame, est trop grave pour ne pas devoir passer par le détour du faux, de l’artificiel, de la « déconnade » dont parle Genet. Un jeu de métamorphoses et de reflets qui, comme dans les rêves ou les cauchemars, révèle les facettes les plus obscures et les plus inavouables des êtres. C’est un conte,c’est à dire une forme de récit allégorique* Genet parle de lui à travers Claire, Solange et Madame. Il apparaît disséminé dans ses personnages, comme Strindberg qui tentait d’exorciser ses démons en les épinglant dans son théâtre. Mademoiselle Julie, que j’ai mis en scène il y a quelques années, présente d’ailleurs beaucoup de similitudes avec Les Bonnes. Dans les deux cas, il s’agit de faits-divers hissés jusqu’à la tragédie : unité de temps, de lieu, d’action… Un concentré virulent des relations entre trois personnages prisonniers de leurs rêves, meurtris par la réalité et dont la seule issue ne peut-être que le suicide de l’un d’entre eux. Chez Strindberg comme chez Genet, ce rituel païen, cette « danse de mort » témoignent de cette volonté désespérée de s’élever, de s’arracher à la médiocrité du quotidien et aux prisons de la raison pour atteindre au sublime qui n’existe que dans les contes… ou sur une scène de théâtre. Un conte… Il faut à la fois y croire et refuser d’y croire* Les Bonnes jouent à un jeu dangereux. Elles vont se prendre au jeu, et la farce basculera dans le tragique. La chambre de Madame est une arène : acteurs et spectateurs sont complices d’une mort annoncée, mais la victime ne sera pas celle qu’on attendait… Genet joue avec les codes du théâtre et avec les repères des spectateurs. Il nous maintient aux lisières du vrai et du faux, du trivial et du merveilleux, du rire et de l’effroi. Pathétiques et grandioses, ses personnages évoquent les grands clowns qui, au sommet de leur art, savent nous faire rire et pleurer dans le même instant. Rien n’est plus éloigné du réel que ces figures outrancières, et pourtant, rien ne nous parle plus intimement de notre humanité la plus secrète. Sacrées ou non, ces bonnes sont des monstres, comme nous-même quand nous nous rêvons ceci ou cela.* Claire et Solange sont les pantins d’un système qui les emprisonne dans leurs propres rôles. Elles improvisent inlassablement sur un même canevas jusqu’à ce qu’un jour leur numéro dérape et que la mort mette un terme définitif à la mascarade. Madame est le Monsieur Loyal de ce cirque métaphysique. Celle qui tire les ficelles de l’imaginaire. Une créature hybride et insaisissable qui échappe à toute classification et reste auréolée d’un mystère qui la protège des agressions du réel. Marilù Marini, Hélène Alexandridis et Myrto Procopiou étaient réunies sur le plateau de Madame de SADE par une intelligence, un instinct et un plaisir du jeu partagés. Trois actrices hors du commun capables d’une démesure jubilatoire. Trois fabuleux monstres de théâtre qui sauront, comme l’exigeait Genet, «endosser des gestes et des accoutrements qui leur permettront de me montrer à moi-même, et de me montrer nu, dans la solitude et son allégresse ». J. Vincey – Juin 2010 * extraits de Comment jouer les Bonnes de J. Genet. Création 2011/2012 Jacques Vincey, metteur en scène Né à Paris en 1960, Jacques Vincey fait des études de lettres avant d’entrer au Conservatoire de Grenoble en 1979. En 1983, il joue sous la direction de Patrice Chéreau dans Les Paravents de Jean Genet. Il poursuit sa carrière de comédien en travaillant avec de nombreux metteurs en scène tels que Bernard Sobel (La Charrue et les Etoiles, Hécube), Robert Cantarella (Baal, Le Voyage, Le Siège de Numance, Le mariage, l’affaire et la mort, Algérie 54-62), Luc Bondy, André Engel, ou encore Laurent Pelly. Au cinéma et à la télévision, il a tourné notamment avec Arthur Joffe, Peter Kassowitz, Alain Tasma, Luc Beraud, Nicole Garcia, Christine Citti, Alain Chabat, François Dupeyron... En 1987 et 1988, Jacques Vincey monte deux spectacles d’après Robert Desnos, La Place de l'Etoile et Jack’s Folies. Il réalise en 1992 un court-métrage : C'est l'Printemps ? En 1995, il fonde la Compagnie Sirènes, dont il assure la direction artistique. Sa première mise en scène au sein de la compagnie, Opéra Cheval de Jean-Charles Depaule, est présentée en 1997 au Festival Turbulences de Strasbourg. La même année il joue et met en scène Erotologie classique pour le Festival Trafics à Nantes. Après avoir été son collaborateur artistique sur Chat en poche de Feydeau (1999), il co-met en scène avec Muriel Mayette Les danseurs de la pluie de Karin Mainwaring au Théâtre du Vieux Colombier – Comédie Française en 2001. En 2000 et en 2001 il est missionné par l'AFAA pour travailler au Brésil sur la création de Saint Elvis de Serge Valletti. Le spectacle est créé à Rio de Janeiro à l’automne 2002 dans le cadre de « Tintas Frescas » (Saisons de Théâtre français contemporain en Amérique latine) et du festival Rio Cena Contemporanea, puis tourne au Brésil au printemps 2003. Dernière étape d’un processus de création du triptyque de J. M. Piemme, Gloria est créé à La Ménagerie de Verre – Paris, puis repris dans de nombreux festivals, dont le festival d’Avignon In en 2001. Il enchaîne ensuite les mises en scène : Le Belvédère, d'Ödon von Horvath, est créée en 2004 au CDDB-Théâtre de Lorient et reprise au Théâtre de Gennevilliers et en tournée la saison suivante. La même année, Jacques Vincey met en scène Jours de France de Frédéric Vossier dans le cadre du Festival Corps de Texte au Théâtre des deux rives à Rouen. Mademoiselle Julie d'August Strindberg est présentée en novembre 2006 au Théâtre de Vidy-Lausanne et tourne dans de nombreux lieux en France lors de la saison 2006/2007. Madame de Sade, de Yukio Mishima, est mise en scène en avril 2008 au Centre dramatique de Thionville-Lorraine. La pièce connait un très grand succès et est reprise lors des saisons 2008-09 (aux Abbesses - Théâtre de la Ville, notamment) et 2009-10. En 2009, Claire Risterucci est lauréate du « Molière » du créateur de costumes. Madame de Sade est également nominée pour le Molière de la Compagnie et pour celui de la meilleure comédienne dans un second uploads/s3/ dp-vincey-les-bonnes.pdf

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