1 Dossier de presse - Du Douanier Rousseau à Séraphine 11 SEPT. 2019 - 19 JANV.

1 Dossier de presse - Du Douanier Rousseau à Séraphine 11 SEPT. 2019 - 19 JANV. 2020 DOSSIER DE PRESSE 2 Dossier de presse - Du Douanier Rousseau à Séraphine Jean Ève, Sèvres, l’allée des marronniers (Seine et Oise), 1946, huile sur toile, 55 x 46 cm, Galerie Dina Vierny SOMMAIRE Page 4 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Page 6 PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES Page 8 L’ART DIT « NAÏF » Page 10 PARCOURS DE L’EXPOSITION Page 22 BIOGRAPHIES Page 24 REPÈRES CHRONOLOGIQUES Page 26 L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE Page 27 LE MUSÉE MAILLOL Page 28 CULTURESPACES, PRODUCTEUR ET RÉALISATEUR DE L’EXPOSITION Page 29 LA FONDATION CULTURESPACES Page 30 VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE Page 34 AUTOUR DE L’EXPOSITION Page 35 INFORMATIONS PRATIQUES 4 Dossier de presse - Du Douanier Rousseau à Séraphine Une exposition 11 SEPTEMBRE 2019 - 19 JANVIER 2020 Le Musée Maillol accueille plus d’une centaine d’œuvres issues du monde passionnant, rêveur, insolite et inépuisable des artistes dits « naïfs ». Appelés « primitifs modernes » par l’un de leurs fervents défenseurs, le collectionneur et critique d’art Wilhelm Uhde (1874- 1947), ces artistes renouvellent la peinture à leur manière, à l’écart des avant-gardes et des académismes. Réunies pour la première fois à Paris, leurs œuvres aux couleurs éclatantes livrent un pan souvent négligé de l’histoire de l’art de l’entre-deux guerres. Sur les pas d’Henri Rousseau et de Séraphine Louis, l'exposition révèle une constellation d'artistes tels qu’André Bauchant, Camille Bombois, Ferdinand Desnos, Jean Ève, René Rimbert, Dominique Peyronnet et Louis Vivin. Autodidactes, comme le Douanier Rousseau qui les précède, ils sont venus à l’art en secret ou sur le tard, mus par une vocation contrariée, une injonction divine ou par l’Histoire. Par nécessité, ils ont concilié leur pratique artistique avec une profession souvent modeste : cantonnier, employé de maison, lutteur de foire, imprimeur ou fonctionnaire des postes. S’ils ne se connaissent pas, certains exposent aux Salons, d’autres sont vus et soutenus par des amateurs influents. On trouve parmi ces derniers André Breton, Pablo Picasso, Vassily Kandinsky, Le Corbusier, Henri-Pierre Roché, Maximilien Gauthier, Wilhelm Uhde, Jeanne Bucher, Anatole Jakovsky et Dina Vierny, fondatrice du Musée Maillol. Issue d’une famille juive de Bessarabie émigrée en France dans les années 1920, modèle de Maillol et de Matisse, résistante dès les débuts de la guerre, Dina Vierny découvre la peinture d’André Bauchant chez Jeanne Bucher pendant l’Occupation. Encouragée par la galeriste, la muse ouvre sa propre galerie en 1947, puis la Fondation Dina Vierny – Musée Maillol, bien plus tard, en 1995. Elle y présente les artistes de son goût, parmi lesquels Vassily Kandinsky, Serge Poliakoff et Bauchant lui-même. Après la guerre, une nouvelle rencontre joue un rôle décisif dans son parcours : celle d’Anne- Marie Uhde, qui lui cède la collection de son défunt frère Wilhelm. En organisant deux expositions mythiques, « Les Peintres du Cœur-Sacré » en 1928 et « Les Primitifs modernes » en 1932, Wilhelm Uhde a réuni pour la première fois des artistes qui s’ignoraient. Après la guerre, Dina Vierny est l’une des seules, avec Anatole Jakovsky, à poursuivre le travail de cet amateur de la première heure : l’exposition « Le Monde merveilleux des naïfs », présentée à la galerie en 1974, en témoigne. Près de cinquante ans après, le Musée Maillol rend hommage à ces artistes comme à ceux qui les ont défendus. Dossier de presse - Musée Maillol 5 Rousseau, Bauchant, Bombois, Desnos, Ève, Louis, Rimbert, Peyronnet et Vivin partagent un regard ébloui et un lyrisme détonnant. Bien qu’on ait pu les qualifier de réalistes, leurs œuvres montrent des espaces disjoints, des scènes troublantes, des images mentales où l’obsession du détail atteint souvent une dimension extravagante et même surréelle. Comme les peintres primitifs de la pré-Renaissance, ils inscrivent leurs figures dans des espaces à plusieurs plans sans appliquer strictement les règles de la perspective. Et à rebours des avant-gardes, ils perpétuent une certaine tradition picturale, parfois renouvelée avec humour, en se consacrant essentiellement à la peinture de genre : natures mortes, scènes domestiques, paysages et portraits de leurs proches. Mais leur extraction modeste ne les isole pas de la modernité, ni même de la scène artistique. À l’exception de Rousseau, ils sont nés dans les dernières décennies du XIXe siècle et ont vécu l’accélération de l’ère industrielle et le choc de la Première Guerre mondiale. S’ils ne fréquentent pas les écoles ou les ateliers de maîtres reconnus, la reproduction mécanique alimente leur imaginaire visuel : presse, ouvrages illustrés, catalogues et cartes postales constituent un « monde en conserve » à leur entière disposition. Collages d’images mentales plutôt que représentations photographiques de la réalité, leurs œuvres ont bien souvent cet effet d’ « inquiétant familier » que les surréalistes, à la même époque, aspirent à exploiter. Chacun à sa manière, les artistes réunis au Musée Maillol créent un ensemble original, riche de sensations et de souvenirs associés aux détails du monde, et dont le pouvoir de séduction va bien au-delà du charme de la maladresse technique. L’exposition, à travers un parcours thématique, souligne les qualités picturales de ces artistes, va plus loin de l’anecdote biographique qui a longtemps constitué le seul commentaire disponible sur eux. Une sélection d’œuvres étonnantes et à contre-courant, issues d’importantes collections publiques (Musée d’Orsay, Musée de l’Orangerie, Musée Picasso, Centre Pompidou, LAM, Kunsthaus de Zurich, Kunsthalle de Hambourg) et collections privées françaises et internationales, révèle la grande inventivité formelle de chaque artiste, sans dissimuler les dialogues qu’ils entretiennent avec la tradition picturale comme avec la création de leur temps. En croisant approches historique, analytique et sensible des œuvres et de leur présentation au monde, le Musée Maillol lèvera le voile sur la dimension subversive de l’art dit naïf et présentera ces naïfs, primitifs, modernes ou antimodernes, comme des grands artistes à contre-courant des avant-gardes. Commissariat : Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l’art moderne au LaM, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille Métropole. Àlex Susanna, écrivain, critique d’art et commissaire d’expositions. 6 Dossier de presse - Du Douanier Rousseau à Séraphine PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES Culturespaces est fier de présenter au musée Maillol, du 11 septembre 2019 au 19 janvier 2020, l’exposition « Du Douanier Rousseau à Séraphine, les grands maîtres naïfs ». Utilisée au départ pour qualifier l’œuvre du Douanier Rousseau, l’appellation « les naïfs » a fini par désigner les artistes autodidactes, dont la peinture se caractérise par des sujets populaires, à l’aspect enfantin et faisant fi de la perspective traditionnelle, aux tons très colorés et à la grande minutie des détails. Si la plupart d’entre eux restèrent éloignés de la scène artistique, certains collectionneurs ou marchands avisés, tels que Wilhem Uhde, Le Corbusier, Jeanne Bucher ou encore André Breton, n’ont eu de cesse de promouvoir ces « maîtres de la réalité », d’ailleurs encensés à Paris lors de l’Exposition internationale de 1937, puis la même année au Kunsthaus de Zurich et au MoMa de New York. Ce n’est ensuite qu’en 1974 qu’une exposition parisienne d’envergure fut consacrée à ces artistes, à l’initiative de Dina Vierny, dans sa galerie, rue Jacob. Aujourd’hui, dix ans exactement après la mort de cette femme d’exception, il nous a semblé important de lui rendre un hommage en présentant, dans ce musée qu’elle a créé autour du sculpteur Aristide Maillol, plus d’une centaine d’œuvres des grands maîtres naïfs. Des prêts exceptionnels de musées français et étrangers, tels que le Centre Pompidou, le musée Picasso, le musée d’Orsay, la Kunsthalle de Hambourg ou encore le Kunsthaus de Zurich, nous ont permis de réaliser une exposition qui permettra au public de mesurer à nouveau ou de découvrir le talent de ces peintres « oubliés » : aux côtés du Douanier Rousseau et de Séraphine Louis, dont la réputation n’est plus à faire, figureront les toiles de peintres méconnus tels qu’André Bauchant, Camille Bombois, Ferdinand Desnos, Jean Ève, Dominique Peyronnet, René Rimbert et Louis Vivin. Je tiens à remercier tous les prêteurs, musées comme particuliers, qui nous ont permis de remettre en lumière cet art que l’on peut aujourd’hui encore considérer comme « universel », compte tenu des sujets qu’il traite, notamment. Ma reconnaissance va bien sûr tout particulièrement à Olivier Lorquin et à l’équipe de la Fondation Dina Vierny, sans l’inspiration, l’enthousiasme et l’implication desquels cette exposition n’aurait pu voir le jour. Enfin, je remercie les commissaires de l’exposition, Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l’art moderne au LaM, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille Métropole, et Àlex Susanna, écrivain, critique d’art et commissaire d’expositions, pour leur implication sans faille dans le projet. Bruno Monnier, Président de Culturespaces Dossier de presse - Musée Maillol 7 André Bauchant, Oiseaux exotiques, 1947, huile sur toile (torchon de cuisine), 71 x 58 cm, Courtesy galerie Dina Vierny, Paris, Photo : © Jean-Alex Brunelle © Adagp, Paris, 2019 8 Dossier de presse - Du Douanier Rousseau à Séraphine L’ART DIT « NAÏF » Cette exposition présente une constellation d’artistes que notre siècle et le précédent ont rassemblés sans uploads/s3/ exposition-du-douanier-rousseau-a-seraphine-les-grands-maitres-naifs-au-musee-maillol.pdf

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