Dimanche 20 juin à 17h30 « Les Fantaisies pour Wieland » Martin Bauer, Marc Dor

Dimanche 20 juin à 17h30 « Les Fantaisies pour Wieland » Martin Bauer, Marc Dormont, Isabelle Dumont, Prosper Lugassy, Matthieu Lusson, Elisabeth Matiffa, Marianne Muller, Yuka Saïto Ce programme est d’une grande diversité. Il comprend certes des œuvres du répertoire classique, mais aussi des œuvres composées spécialement pour l’événement et dédiées à notre invité Wieland Kuijken. Nous avons en effet pris contact avec quatre compositeurs qui ont accepté notre proposition. Nous remercions par avance Eric Fischer, Thierry Lalo, Etienne Rolin et Renaud Vergnet d’avoir accepté d’œuvrer pour enrichir le patrimoine musical de la viole de gambe. C’est la preuve que cet instrument est bien vivant ! AVIS AUX SPECTATEURS LES MUSICIENS ONT DECIDE DE POUSSER LA SURPRISE JUSQU’AU BOUT ET DE NE PAS PRECISER A L’AVANCE L’ORDRE D’INTERPRETATION DES OEUVRES INSCRITES AU PROGRAMME. Répertoire "Classique" Claude Le Jeune (vers 1530-1600) Fantaisie à quatre Claude Le Jeune, a été musicien à la cour du Roi Henri IV. Ses mélodies pour accompagner les psaumes en font l’un des premiers compositeurs attachés à la religion protestante. Tarquino Merula (vers 1595-1665) La Lusignola Ce compositeur italien est connu pour avoir tenu les orgues à Cremone ville dont il était originaire. Il a également été Maître de Chapelle à Bergame. Henry Purcell (1659-1695) Fantaisie Anniversaire à quatre violes composée le 31 août 1680 Henry Purcell a très vite révélé une parfaite maîtrise de la composition polyphonique influencée par les maîtres madrigalistes italiens du début du XVIIème siècle. Marc Antoine Charpentier (vers 1640-1704) Concert pour quatre parties de violes Marc-Antoine Charpentier a été le grand rival de Lully à la Cour du Roi Louis XIV. Nous fêtons cette année le tricentenaire de sa mort. Paul Mc Cartney « Hey Jude » (arrangement de Max Jésoin) Les Beatles ont marqué leur époque : cette transcription de l’un de leurs standards met en évidence la qualité mélodique de leurs compositions. Créations contemporaines Éric Fischer « L’outre-cercle comme nous-même» Consort de six violes : deux dessus, un ténor et trois basses. Éric Fischer : « Un titre est un signe important donné à l'auditeur. Cependant, à l'instar de l'art pictural l'émotion de l'abstrait me parle plus que la face explicative du figuratif et quelle image, en effet, évoquerait l'au-delà de tout point, toute chose, tout tremblement, tout cercle? Et comment nommer le mouvement de son passage? Quoiqu'il en soit, le déroulement de "l'outre-cercle" est un rituel vers un incantatoire festif et virtuose. Le titre véhicule également des implications plus philosophiques qui restent des moteurs intimes à toutes créations. Souvenons-nous simplement d'avoir un peu bouleversé le silence ». Thierry Lalo « Rue de Miromesnil » Consort de sept violes : deux dessus, deux ténors, deux basses et un violone. Thierry Lalo : « S’il est parfois délicat ou complexe d’écrire de la musique, je trouve qu’il est encore beaucoup plus périlleux de s’aventurer à écrire un commentaire de sa propre musique. En effet, si on aime la musique, c’est parce que c’est peut-être l’un des seuls espaces de notre vie où l’intellect n’est pas forcément convoqué, parce que le son et le rythme sont rois. A eux deux, les sensations qu’ils provoquent réveillent ou décuplent l’énergie vitale de ceux qui la jouent et de ceux qui l’écoutent, et ce phénomène se suffit à lui-même. Je ne connais pas Wieland Kuijken mais je dois dire que j’ai fait le plein d’émotions il y a quelques années en écoutant sa musique "rue de Miromesnil" à Paris - en particulier certains enregistrements de Haydn avec ses deux frères. Un prêté pour un rendu donc, si on veut. Mais le jazz m’a aussi beaucoup nourri, et même si les cloisonnements sont toujours réducteurs, je crois pouvoir dire que j’appartiens aujourd’hui à cette famille de musiciens. Toutefois, le jazz est le royaume de la percussion et je n’ai pas voulu faire un « morceau de jazz » avec cet ensemble de violes de gambe. J’ai plutôt essayé de les amener en douceur dans mon univers harmonique et rythmique tout en essayant de préserver leur sensualité naturelle si particulière. A la manière d’une improvisation instrumentale, « Rue de Miromesnil » raconte une petite histoire, dans laquelle on retrouve un personnage (ce court fragment mélodique) qui change régulièrement d’apparence et d’humeur. Et comme il a horreur de s’ennuyer, il se met parfois à danser doucement. Mes remerciements à Anne- Marie Lasla pour ses conseils techniques ». Etienne Rolin « Ein Wanderer » Fantaisie pour sept violes : deux dessus, deux ténors, deux basses et un violone. Etienne Rolin : « Cette partition est conçue comme une rencontre polymodale imaginaire entre les genres Renaissance, Baroque et Contemporain. En effet, malgré une assise en mode de La qui conclut avec un couronnement tonal en Ré majeur, l'énergie de l'oeuvre vient de la juxtaposition de plusieurs figures rythmiques et mesures changeantes. Les respirations viennent des changements de registre et de densité de l'écriture (d'une à sept parties réelles). Une oreille attentive ne manquera pas de relever quelques références à Purcell, à Monteverdi et aux répétitifs américains. Célébration de la volupté de la famille de la viole, l'oeuvre a été écrite en hommage au virtuose Wieland Kujken à l'occasion du Festival International de viole de gambe d’Asfeld ». Renaud Vergnet Quatre Variations sur « Von der Fortuna werd’ich getrieben » Consort de quatre violes : deux dessus, un ténor et une basse. Renaud Vergnet : « L’oeuvre, écrite à 4 voix dans un style contrapuntique, est une série de quatre variations sur la chanson ancienne « Fortuna », thème déjà utilisé par un des plus fameux compositeurs de l’époque pré-baroque : Jan Pietersoon Sweelinck. La première variation est une exposition harmonisée du thème. La deuxième variation l’enrichit d’un contrepoint linéaire dans lequel les voix intermédiaires semblent vouloir s’écarter du carcan polyphonique, mais sont sans cesse ramenées dans leur rôle. La troisième variation est un jeu rapide des voix dans le style des improvisations de la Renaissance. Ne pouvant sortir du groupe, les voix usent de syncopes, d’imitations et de contretemps. Enfin la quatrième variation, après avoir introduit en superposition le thème célèbre des « lacrimae », entre dans une sorte de résignation, à travers une « pâte » sonore transformée par les chromatismes ». Biographies des compositeurs Eric Fischer : est l’auteur de plus d’une centaine d’opus dont un grand nombre de musiques de scène. Entre 1988 et 1991, il a dirigé l’ensemble à cordes « Antigone » avec lequel il a créé une partie de son oeuvre concertante, forme qu’il affectionne particulièrement. Ont également été créés, le Concerto pour narimba et orchestre en 1987 (Editions Notissimo) et le concerto n° 3 pour saxophone soprano et orchestre à cordes, enregistré par JP Baraglioli et l’orchestre philharmonique de chambre de Lettonie en 1998 (CD Daphénéo 9802, aux Editions Misterioso). Entre 1976 et 2000, il dirige le collectif rock « Adélaïle » qu’il a créé. En 2002 il enregistre un certain nombre de compositions sous le titre « Même si la lumière » (CD Daphénéo, aux Editions Notissimo également). Parmi ses musiques de scène, il faut signaler son parcours de fidélité réciproque avec le chorégraphe japonais Shiro Daïmon et depuis 1996 son travail régulier avec la Compagnie du Styx/Serge Noyelle. Sa musique de chambre est toujours un espace privilégié de rencontre avec les artistes qu’il admire, quelque soit leur instrument et l’univers stylistique dont ils sont issus. Saxophoniste et homme de claviers, il a joué et (ou) enregistré avec Steve Lacy, David Liebman, Sylvain Kassap, Hozan Yamamoto, Marc Ducret, Archie Shepp, etc. Thierry Lalo : pianiste, compositeur et chef de choeur, puise l’essentiel de son inspiration dans la période « classique » du jazz (Bill Evans, Horace Silver, Duke Ellington) et dans tous les styles de la polyphonie vocale européenne, de la Renaissance à la musique contemporaine. Depuis 1994, il écrit et dirige le répertoire des Voice Messengers, groupe vocal composé de 14 chanteurs et d’une section rythmique. Distingués en France par la critique spécialisée dès la sortie de leur premier album (Un peu de ménage - 1998), les Voice Messengers sont aussi très demandés en dehors de nos frontières, où ils sont considérés comme l’une des meilleures formations du genre en Europe. Thierry Lalo est l’auteur de plusieurs oeuvres pour choeur telles que 7 portraits en noir et bleu (1999) Ramdam ! (opéra-jazz créé en 2001 par le CREA et repris à l’opéra Bastille en 2002), 3 contes (commande de la Cité de la Musique, créée en 2004 par la Maitrise de Radio- France), ainsi que de très nombreux arrangements, compositions ou oeuvres pédagogiques écrites pour des ensembles français, hollandais ou allemands. Il est aussi l’auteur d’un livre sur le pianiste John Lewis (éd. du Limon, 1991). Au plan pédagogique, il dirige régulièrement des stages et master-classes de jazz vocal depuis 1992, en particulier en France et en Allemagne. Thierry Lalo a reçu en 2002 le Prix « Nouveau Talent Musique » décerné par la SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques). Etienne Rolin : Compositeur et musicien improvisateur polyvalent, Etienne Rolin est uploads/s3/ fantaisies-asfeld-ii 1 .pdf

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