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La Société nationale de musique (1871) Ars Gallica • Fonction: développer la re

La Société nationale de musique (1871) Ars Gallica • Fonction: développer la relève en composition et affirmer un art national français H. DUPARC (« Souvenirs de la SN », La Revue musicale, 1912): « Les jeunes compositeurs n’avaient …pour ainsi dire aucun moyen de se faire connaître non seulement d grand public mais même d’un public restreint… On n’admettait comme art français que Boeildieu, Auber, Hérold, Adolphe Adam, …i tutti quanti. Quant à un art symphonique français, il n’y en avait pas et il ne pouvait pas y en avoir. Les jeunes compositeurs qui avaient voulu le fonder ou qui apportaient avec eux des préoccupations nouvelles se heurtaient à l’hostilité du milieu, et pâtissaient de l’incroyable pénurie de moyens d’expression où l’on était alors. » • Michel DUCHESNEAU: « [La Société Nationale de Musique] a largement contribué à consolider l’évolution de la production musicale vers une diversification des genres en mettant en valeur ceux du quatuor à corde, de la sonate et des pièces pour violon ou violoncelle et piano et des formations de cordes avec piano (trio, quatuor et quintette) » (L’avant-garde musicale et ses sociétés à Paris de 1871 à 1939. Paris: Mardaga, 1997. p.18) Compositeurs adhérents de la Société nationale de musique • C. Saint-Saëns, Jules Massenet, César Franck, Gabriel Fauré, Edouard Lalo, Henri Duparc: fondateurs • 50aine de membres • Saint-Saëns (1872), César Franck, puis Vincent d’Indy: présidents • Il faut être membre de la Société pour entendre ses œuvres jouées. • 130 membres et compositeurs français joués entre 1871 et 1886 dont Saint-Saëns, Duparc, Massenet, Ernest Guiraud, Edouard Lalo, Vincent d’Indy, Charles Zidor, Ernest Chausson, Charles Gounod, Bizet, Messager, Chabrier, etc César Franck (1822-1890) L’École franckiste Vincent d’Indy (1851-1931) Ernest Chausson (1855-1899) Guillaume Lekeu (1870—1894) Henri Duparc (1848-1933) Un phénomène nouveau • un maître et des disciples • des idées nouvelles • une attitude morale précise • des imitateurs César Franck Filiation de type beethovénienne: élève de Anton REICHA (1770-1836), contemporain et codisciple de Beethoven et au Conservatoire de Paris, élève de Salieri et d’Albrechtsberger. professeur de Berlioz, de Liszt, de Charles Gounod. Théorise la forme sonate Diffuse la pure tradition du contrepoint et de la fugue Inculque les principes de la « grande forme »: forme sonate . César Franck (1822-1890) La révolution franckiste à partir de 1870 en France: la musique instrumentale, un art autonome supérieur et non un divertissement • Un oratorio: Les Béatitudes en 1879 • Le Quintette en 1880, • Un poème symphonique. Le Chasseur maudit en 1882 • Une grande œuvre pour piano: le Prélude, Choral et Fugue en 1885 • La Sonate pour piano et violon 1886 • La Symphonie en ré mineur, 1886-18888 • Le Quatuor en 1890 • Trois Chorals pour orgue, en 1890 Qu’est-ce qu’une écriture franckiste? • Un chromatisme dense • Un mélodisme continu • Une orchestration puissante, voire lourde • Une unité des thèmes : principe CYCLIQUE tous les thèmes sont issus d’un même motif initial entendu en introduction. QUESTIONS • Avec quel compositeur comparer cette esthétique ? • Sur quels points se démarquent-ils ? • Pourquoi est-ce parfois difficile de délimiter leurs influences respectives sur les compositeurs français de la fin du XIXe siècle? REPONSES • Avec quel compositeur comparer cette esthétique ? WAGNER • Sur quel point se démarquent-ils ? LE CONTREPOINT ET LA FUGUE DE LA TRADITION DE BACH ET BEETHOVÉNIENNE, PARFAITEMENT MAÎTRISÉE ET PRATIQUÉE PAR FRANCK. LE GENRE ABORDÉ: opéra, musique vocale chez Wagner - musique surtout instrumentale chez Franck. • Pourquoi est-ce parfois difficile de délimiter leurs influences respectives sur les compositeurs français de la fin du XIXe siècle? - CHROMATISME CHEZ TOUS DEUX - PUISSANCE ET MONUMENTALITÉ ORCHESTRALE CHEZ TOUS DEUX - REPROCHE DE LOURDEUR PARFOIS - GRANDE UNITÉ THÉMATIQUE DE LA FORME Un chromatisme dense • provoque une ambiguïté harmonique et tonale • mais lié aussi à la mélodie Ecoutes: Symphonie en ré: premier mouvement, motif –germinatif + premier thème http://www.youtube.com/watch?v=S5K6io8W4oQ Quintette, 1er mouvement http://www.youtube.com/watch?v=CQ-53kZLZEo Ernest Chausson: Concert pour violon, piano et quatuor à cordes, 3e mouvement, http://www.youtube.com/watch?v=10XOi1cPCJM 25’33 La mélodie: une morphologie non classique, en amplifications et boucles • Ecoutes : Ernest Chausson, Concert pour violon, piano et quatuor à cordes, premier mouvement: http://www.youtube.com/watch?v=cKkCuCtJ-Hw 1’50 Guillaume Lekeu, Quatuor à cordes en si mineur (inachevé): http://www.youtube.com/watch?v=n2DOB9gcc8g Forme cyclique • = retour du/des thèmes dans chaque mouvement, mais ayant subi (s)quelques métamorphoses. Méthode: Travail thématique à partir d’un motif germinatif • Exemple: Sonate pour violon et piano http://www.youtube.com/watch?v=djlIRCdZGpA : Mouvement mélodique en ^ . Cellule de tierce et de seconde. » transposition, modulation, minorisation ou miroir : thèmes: 03'34 et 07'43 et 19'29 25‘17 Symphonie en ré: http://www.youtube.com/watch?v=S5K6io8W4oQ : premier mouvement et final 33'20 Motif germinatif Conclusion sur Franck et le franckisme • Influence de l’Ecole franckiste fondamentale dans le développement de la musique française dans le dernier quart du XIXe siècle • Influence aussi Emmanuel Chabrier, Gabriel Pierné, Lalo, Paul Dukas • Elèves organistes: Louis Vierne, Charles. Tournemire • En contrepartie: réaction de rejet par Debussy, condamnant l’aspect paroxystique et la lourdeur de cette musique • Influence: wagnérienne ou frankiste: parfois difficile de trancher La mélodie française. Présentation générale Gabriel Fauré Les genres vocaux du XIXe siècle se distinguent selon: • La nature du texte mis en musique. populaire, narratif, poétique, théâtral • La finalité: salons mondains= émotion collective, facile et rite social/cercles d’amateurs : intimité et affect authentique , exigence esthétique La mélodie: un genre vocal nouveau et français au XIXe siècle • Finalité: purement esthétique. Satisfaction de l’esprit et des sens. « célébration de la langue française cultivée » selon le critique littéraire et théoricien Roland BARTHES • Ancêtre: la romance La romance • Le genre principal de la musique vocale soliste non dramatique Ex: Plaisir d’amour » de Martini; sur des paroles de Florian, datant de 1784. http://www.youtube.com/watch?v=IjBNp07_qok • Texte narratif • Forme strophique • Simplicité mélodique et harmonique • Intelligibilité • Des femmes auteurs de romances: Loïsa Puget, Augusta Holmès, Pauline Viardot… • mais aussi Meyerbeer, Reber, Panseron, Berlioz, Fauré La mélodie se définit par rapport à la romance - Abandon du narratif, de l’accessoire, poéticité accrue - Petites formes: un instant poétique plutôt qu’une longue histoire - Sentiment de l’unique: chaque poème est un petit univers. - Rôle fondamental de l’interprétation: il y a des lectures multiples d’un poème selon l’humeur. - Nécessité d’un public cultivé, connaisseur. On passe du public des salons bourgeois (arts mineurs) à un public d’élite (art majeur). - nécessité de chanteurs professionnels pour une musique plus compliquée et des poèmes plus difficiles à saisir. Facteur: Rencontre au sommet entre poésie française savante et musique à partir de 1885 • Les poètes : Les poètes du Parnasse: Théophile Gautier, Leconte de Lisle, Banville, Baudelaire, Sully Prud’homme Les poètes symbolistes: Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Charles Cros, Maeterlinck • Les musiciens: Ernest Chausson, Henri Duparc, Gabriel Fauré (au XXe siècle: Claude Debussy, Francis Poulenc, Ravel) • Prédécesseur: Hector Berlioz: mélodies Les Nuits d’été. • Les chanteurs: Maurice Bagès, Reynaldo Hahn • Lieu: les salons érudits et cultivés L’apogée de la mélodie française A. Un genre musicale très sophistiqué, à l’imitation du langage secret des symbolistes. • thèmes mélodiques répartis entre la voix et le piano. • écriture pianistique très chargée, voire individualisée. Opposé de l’accompagnement stéréotypé de la romance. • harmonie de plus en plus complexe: tonalités chargées, modulations inattendues et rapides, altérations, chromatisme, modalité. • La forme suit le développement du poème. Forme durchkomponiert. B. Rapport musique et poésie dans laquelle la première DOMINE la musique « lecture en musique ». Opposé de l’aria, du lied, de la romance. C. Voies nouvelles: proportions de grandes œuvres: cycles, accompagnement orchestral. Les plus grands mélodistes du dernier quart du XXe siècle •Fauré. 3 recueils et 3 cycles. Charme et complexité harmonique •Chausson. cycles et mélodies séparées. Ecriture mélodique en arabesques (Art Nouveau). Influence de Wagner. Maniérisme •Duparc: auteur de quelques mélodies longuement retravaillées. Influence du lied et de Wagner Gabriel Fauré • Musicien institutionnalisé. Et acteur des salons parisiens 1ere manière: 1860-1880: consacrée à l’art de salon. Arpèges, mesures ternaires, balancements. 1er recueil. L’écriture est celle de la mélodie accompagnée. Textes sentimentaux. Ecoutes: « Après un rêve ». Poésie de Romain Bussine http://www.youtube.com/watch?v=Oq4iEhRpAcY « Au bord de l’eau » http://www.youtube.com/watch?v=SvR3q1VG1jE 2e manière 1880-1904: comble du raffinement. Le style de Fauré devient très personnel. Son harmonie complexe résulte pourtant d’éléments individuels simples: 9e ; chromatisme, altérations, modalité parfois, marches harmoniques, balancements. Le cycle de mélodie La Bonne Chanson 1892-94 oublient l’atmosphère de salon. Ecoute: voir acétate suivante’ 3e manière: le retour au silence. 1904-1924: Son style devient très linéaire, souvent modal. Très épuré. Mirages, cycle de mélodies sur des poèmes de la Baronne de Brimont (1919) Nº 1 »Cygne sur l’eau » http://www.youtube.com/watch?v=wFHIZAmdjW4 La Bonne Chanson (1892-93) Op. 61 ), cycle pour voix et piano sur des poèmes de Verlaine; version pour voix, piano et quatuor à cordes (1898) • Nº 1 Une sainte en son auréole • Nº 2 Puisque l’aube grandit • Nº 3 La lune blanche luit dans les uploads/s3/ l-x27-e-cole-franckiste-la-me-lodie-francaise.pdf