La lutte olympique Généralités La lutte est une discipline sportive et un sport

La lutte olympique Généralités La lutte est une discipline sportive et un sport de combat. Il en existe un très grand nombre de variétés mais on peut en distinguer trois principales : la lutte libre (LL), la lutte gréco-romaine (GR) et la lutte féminine (LF). La lutte est un système de combat à mains nues au cours duquel les adversaires se mesurent au corps à corps. L'objectif est de remporter le combat soit en faisant tomber l'adversaire au sol et en maintenant ses deux épaules collées au tapis : c'est le tombé ; soit en gagnant aux points. Il existe cependant des règles particulières selon les différents styles. Ne pas confondre avec le catch aussi nommée « lutte professionnelle » ou simplement « lutte » au Québec et au Nouveau-Brunswick. La lutte en Grèce antique Les deux lutteurs, front contre front et tenus l'un à l'autre, forment un λ dessiné par le haut du corps et les jambes. Les Spartiates furent les premiers à se montrer nus et se frotter d'huile dans les compétitions sportives. Les athlètes portaient une ceinture qui cachait le pénis, et selon Thucydide, la pratique n'a été abandonnée que peu de temps avant le Ve siècle av. J.-C. Histoire de la lutte en Europe La lutte est pratiquée en Europe depuis l'Antiquité. Elle fut pratiquée à toute époque avec des règles différentes selon les régions. De nombreux maîtres de lutte ont écrit des traités sur leur arts, par exemple au Moyen Âge : Fiore dei Liberi (Italien), Pietro Monte (Italien), Ott le juif (Allemand), Fabian von Auerswald (Allemand), Sigmund Ringeck (Allemand). Puis au XVIIe siècle Nicolas Petter (1624 – 1672), un Allemand qui publie un traité en 1674 puis 1680. Au XVIIIe siècle Jean-George Pasche (Allemand), qui publie de nombreux ouvrages, dont un sur la lutte en 1657. Au XIXe siècle, la lutte se développe encore davantage. De nombreux traités sont publiés comme ceux de Léon Ville, Paul Pons, et de François le Bordelais (pseudonyme de Paul Levacher). Des lutteurs inscrivent leurs noms dans l'histoire comme Joseph Arpin et les frères Marseille. Ils pratiquaient à l'époque la « lutte française » ancien nom de la lutte gréco-romaine. En Suisse on peut citer A. Birmann qui publie le Manuel de lutte libre en 1876. Au début du XXe siècle l'arrivée du ju-jitsu japonais bouleverse les pratiques, et de nouvelles méthodes, souvent orienté vers la défense personnelle, mélangeant ju-jitsu, lutte français et boxe française sont créés comme celles de Charles Péchard (Le jiu-jitsu pratique - 1906), de A. Buvat (Le memento de Jiu-Jitsu - 1906) ou d'Emile Maitrot (Les sports de défense - 1920), . Histoire olympique moderne Lors des Jeux olympiques, l'apparition de la lutte à Athènes en 1896 fut tellement importante d'un point de vue historique qu'elle devint l'élément central des Jeux. La lutte gréco-romaine était perçue comme la vraie réincarnation de la lutte grecque et de la lutte romaine de l'Antiquité. La lutte libre a été admise aux Jeux olympiques lors de la session du CIO tenue à Paris en 1901. Les premières épreuves olympiques ont eu lieu lors des Jeux olympiques d'été de 1904 à Saint-Louis aux États-Unis. Les officiels olympiques décidèrent d'ajouter cette nouvelle discipline, au passé certes moins riche et moins noble que son aînée mais jouissant d'une énorme popularité notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis, l'une des attractions vedettes des fêtes foraines et des foires du XIXe siècle, une forme de divertissement professionnel. Tout comme la lutte gréco-romaine, elle compte désormais parmi les grandes disciplines des Jeux olympiques. Aujourd'hui, la Fédération de Russie domine en lutte, aussi bien en lutte libre qu'en lutte gréco-romaine, mais elle est talonnée par des pays comme l'Iran, les États-Unis, l’Azerbaïdjan, la Géorgie1, la Turquie, l'Arménie, la Mongolie, pays où la lutte est le sport national. Pour les Jeux olympiques de Sydney en 2000, le programme de lutte fut modifié. Depuis 1972, la lutte était divisée en dix catégories de poids dans les deux styles. Aux Jeux de Sydney, seules huit catégories de poids furent représentées dans chaque style. Les poids ont aussi légèrement changé et la catégorie la plus légère, appelée communément poids mi- mouche, a tout simplement été supprimée. La réduction du nombre de catégories de 10 à 7 depuis 2004 (55, 60, 66, 74, 84, 96 et 120 kg) en LL et en GR a permis l'introduction de la lutte féminine avec quatre catégories de poids aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004. Le premier championnat du monde de lutte libre a eu lieu à Helsinki, en 1951. Dix- sept pays se partagèrent les médailles de lutte libre aux Jeux olympiques de 1996 à Atlanta. Ils furent 15 à Sydney et 17 à Athènes. La Commission exécutive du CIO a proposé de retirer la lutte du programme olympique à partir des Jeux olympiques de 2020. Le 8 septembre 2013, lors de la 125e session du CIO qui s'est tenue à Buenos Aires en Argentine, il a été finalement décidé de maintenir la lutte au programme des Jeux Olympiques de 2020 et de 2024. État actuel de la lutte dans le monde Lutte mongole Aujourd'hui, on dénombre des centaines de styles de lutte différents dans le monde entier. Et de nombreux pays ont des styles locaux, comme le style Glíma en Islande, Schwingen en Suisse, la lutte Cumberland en Grande-Bretagne, le Gouren en Bretagne (France), la Istrumpa en Sardaigne, Italie, le Grech en Tunisie, la Lucha Canaria aux îles Canaries, la lutte léonaise dans le nord de l'Espagne ou la Lutte sénégalaise, etc. Mais de nos jours, ce sont principalement quatre styles qui sont pratiqués dans le cadre des compétitions de lutte amateur : la lutte gréco-romaine, la lutte libre, le judo et le sambo. Le judo est considéré comme un sport à part entière aux Jeux olympiques. Le sambo est une combinaison de judo et de lutte libre ; surtout populaire dans les républiques de l'ancienne Union soviétique, il n'a jamais fait partie du programme olympique. La lutte libre est semblable au style de lutte universitaire américain. Les prises sont en nombre presque illimité à condition de ne pas être dangereuses et peuvent être appliquées à n'importe quelle partie du corps. La lutte gréco-romaine limite les prises à la partie supérieure du corps. Le plus long match de l'histoire de la lutte moderne eut lieu lors des Jeux olympiques d'été de 1912 de Stockholm : lors de la demi-finale des moins de 75 kg en gréco-romaine, l'Estonien Martin Klein et le Finlandais Alfred Asikainen luttèrent sous le soleil pendant 11 heures consécutives, faisant une brève pause toutes les 30 minutes. Klein remporta le match, mais ne put se présenter pour la finale prévue le lendemain. Les officiels se rendirent compte que des modifications de réglementation devaient être entreprises. Les limites de temps furent introduites pour la première fois lors des matchs de lutte des jeux olympiques de 1924. Il existe 3 styles olympiques :  la lutte gréco-romaine,  la lutte libre,  la lutte féminine. Chaque année, dans chacun des 3 styles, ont lieu des championnats mondiaux (excepté les années olympiques) ainsi que des championnats continentaux. Ces trois styles sont également représentés aux Jeux Olympiques tous les quatre ans. La lutte gréco-romaine fut le premier style à figurer au programme des Jeux Olympiques modernes d'Athènes en 1896. Elle reste un des piliers de l'olympisme et est certainement le style le plus connu. Elle ne se pratique que sur le haut du corps, le règlement ne permettant que les actions au dessus de la ceinture. Les lutteurs n'ayant pas à se protéger d'attaques sur les jambes, la garde est donc plutôt haute. La lutte libre est la plus pratiquée dans le monde. Elle fait son entrée au programme olympique des jeux modernes en 1904 à Saint Louis. Comme son nom l'indique, elle se pratique sur tout le corps et permet, à l'inverse de la lutte gréco-romaine, toutes formes d'attaques sur les jambes. La lutte libre se caractérise donc par une garde basse, à mi- distance voire à distance. La lutte féminine Longtemps considérée comme une discipline masculine par excellence, la lutte n'est plus l'apanage des hommes. Elle est représentée pour la première fois aux JO d'Athènes en 2004. La lutte féminine est une forme de lutte libre adaptée aux spécificités physiologiques et morphologiques des femmes. Ainsi, le règlement interdit l'exécution de certaines combinaisons technico-tactiques qui pourraient être préjudiciables à l'intégrité physique des ces dernières Connaissances techniques Pour réaliser le tombé, c’est-à-dire plaquer les deux omoplates de l’adversaire au sol pendant 2 secondes au moins, il faut d’abord adopter une attitude préparatoire à l’attaque et à la défense : la garde. Ensuite trois actions fondamentales doivent se succéder : 1 Contrôler l’adversaire, c’est-à-dire le saisir pour agir sur lui 2 Pour amener l’adversaire au sol, les techniques (ou formes de corps) réalisables dont le décalage, le hanché, le passage dessous, l’arraché, la souplesse 3 Enfin pour immobiliser 2 secondes l’adversaire et donc réaliser le tombé on utilise les finales. Des points peuvent être aussi marqués uploads/s3/ la-lutte-olympique.pdf

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