LA MISE EN PAGE La mise en page est l'art de placer du texte et des illustratio
LA MISE EN PAGE La mise en page est l'art de placer du texte et des illustrations sur une ou plusieurs feuilles de papier. Autrement dit : c'est l'ensemble des opérations techniques qui suivent le traitement des textes et des illustrations, qui se rapportent à la confection d'un imprimé (affiche, livre, prospectus, brochure, etc.) La surface de composition : Le blanc qui parle : c’est l’équilibre entre la surface imprimée et la surface blanche, d’où l’effet optique produit par la composition en général. Font partie de ce contexte d’équilibre : les polices et les corps utilisés, l’interlignage, les espaces entre colonnes et les marges tout autour de la surface imprimée. “La première qualité d’une réalisation est sa lisibilité et son esthétique” Il convient d’établir une harmonie de proportions entre la page imprimée et le format du papier (la valeur de la masse noire = textes/images par rapport à la masse blanche = surface papier). “Voyez votre document comme une maison à construire, Et vous, comme un architecte qui doit prévoir comment la réaliser !” Définir « le miroir de page » par la « règle d’or » : Les compositeurs typographes plomb utilisaient encore dans les années 1970-80 des règles mathématiques ou géométriques pour définir et positionner la « masse grise » des textes et des illustrations (miroir de page imprimé) par rapport à la surface blanche (marges - ou surface restante du papier non imprimé). A gauche : les trois des règles d'or les plus courantes à l'époque du plomb = 3:4 - 1:4 / 2:3 - 1:3 / 5:8 - 3:8 A droite : principe de calcul de la règle d'or des 3:8 - 5:8 pour un format traditionnel A4 (une des plus généreuse ou artistique) Sachez qu'à l'heure actuelle, avec la disparition de la composition typographique "au plomb", ces règles ont pratiquement disparu. Elles ont tendance à être remplacées par des méthodes plus personnelles et surtout moins strictes. LA MAQUETTE Pourquoi une maquette ? Avant la réalisation de chaque document, une maquette devrait être conçue. Les buts sont: gagner du temps; poser des bases précises; décider des marges; des couleurs; des styles et du genre de polices utilisées; tester les échantillons de papier possibles; tester les imprimantes (si impression numérique) afin de savoir comment réagissent les niveaux de gris ou les couleurs; s’habituer au «look» qu’aura votre document et éventuellement y apporter des modifications; enfin et surtout, en montrer un échantillon aux personnes responsables ou à vos collègues afin qu’ils émettent leurs critiques avant de passer à la réalisation. La maquette vous servira de référence (plan architectural) à tout moment pendant la « construction » ; en fait, TOUT devrait être prévu ; ainsi, à part quelques corrections orthographiques, il ne devrait y avoir aucune « mauvaise » surprise au stade final. Bien sûr, toute personne confrontée au stress et aux délais sait qu’il est difficile de consacrer du temps en préliminaires, mais le temps passé à établir une maquette se retrouve largement au final et c’est aussi une garantie de « bon déroulement » du job. Créez un gabarit de page type, puis dessinez votre maquette : Prenez comme modèle deux pages en regard (la 2 et la 3 par exemple) ; si vous n’avez pas d’idée, inspirez- vous d’un document existant et mesurez-le ; entrez les mesures haut-bas, gauche- droite ; créez les marges et les colonnes. LES PREMIERS PAS Décidez d’abord du format A3, A4 ou A5 ? ouvrez votre logiciel de mise en page préféré : InDesign, X-Press, RagTime, Latex (oubliez Word !) ; ou éventuellement Illustrator (FreeHand, Canvas ou Corel Draw) si c’est un document de moindre importance de type affiche, ou d’une à quatre pages recto-verso (attention : Illustrator ne permet qu’une page par fichier seulement). Testez des polices de caractères Une règle d’or : FAIRE SIMPLE et faire preuve de bon goût ; moins on utilise de sortes et de styles (à éviter : souligné-ombré-relief) et mieux l’œil s’adapte à la lecture. En général (mais ce n'est plus une règle) on utilisera un caractère à « patin » (ou serif) de type Times pour les textes et un caractère « droit / sans patin » (bâton - ou sans serif) de type Helvetica pour les titres et les sous-titres ; une troisième police peut être envisagée comme effet décoratif de titrage. En cas de doute, sachez qu’avec le couple Times/Helvetica on ne peut pas se tromper ; il est considéré comme un classique. Si l’on veut s’en éloigner on peut essayer Times/Futura ou Minion/Myriad, etc... Un peu d’originalité n’est pas à proscrire ! Place à votre créativité ! Choisir le(s) papier(s) Demandez des échantillons à l’imprimeur ou au Copy-Centre qui réalisera plus tard votre travail. Le calibrage Selon la quantité de texte à disposition, le but du calibrage est de savoir sur combien de pages va s’étendre votre document suivant le corps, l’interligne et le caractère choisis, en prévoyant une réserve pour les images. Vous pouvez le faire par exemple pour les deux pages types de votre maquette ; si le volume de texte et d’images est à peu près égal partout. C'est très pratique si l’on travaille pour un nombre de pages prédéfini (par ex. une brochure « piqué dans le pli » dont le nombre de pages doit être obligatoirement divisible par quatre), on évitera ainsi d’arriver avec deux ou trois pages blanches en fin de document. La place prise par les illustrations fait bien sûr aussi partie de cet estimatif. Pratique du calibrage Au préalable, les textes auront été composés dans un traitement de texte de type Word qui vous dit — sous : Outils-> Statistiques -> le nombre de signes espaces compris = le volume de texte à disposition. Après avoir choisi les polices, les corps, les styles, et mis en place quelques illustrations sur votre maquette, imprimez les deux pages types ; si tout est OK et que vous êtes content de vous, faites les calculs du solde du texte et d’images à importer. Vous connaîtrez ainsi (approximativement) le nombre total de pages de votre document. Bien sûr, on pourra encore « maquiller » en cours de mise en pages le volume pris par les images que l’on peut réduire ou agrandir, selon l’espace disponible. Numérotation des pages (folios) Les pages de droite (RECTO) portent toujours un nombre impair ; c’est là aussi que se trouvent les débuts de chapitre. Les pages de gauche (VERSO) portent toujours un nombre pair. Pour pouvoir recommencer un nouveau chapitre, on insère une page blanche (comptée dans la numérotation) si le chapitre d’avant finit en page de droite. “On ne déroge jamais (ou rarement) aux règles ci-dessus !” INTÉGRATION DES ILLUSTRATIONS Les préparatifs Avant de démarrer la mise en page (PAO) de votre document final, un petit rappel des opérations avant de traiter de vos images. QUELQUES RÈGLES DE TYPO-ESTHÉTIQUE Placement des numéros de pages En général en bas ou en haut de page, à choix : 1. centrés sur la largeur du texte ; 2. à droite (bord extérieur) pour le recto À gauche (bord extérieur) pour le verso. On prendra toujours les deux pages recto et verso en regard pour contrôler l’effet. Plusieurs colonnes sur une page Toujours prévoir un bon espace (env. 6 à 12 mm) entre les colonnes, surtout pour du texte justifié ; pour du texte non justifié (en "drapeau") on peut le diminuer. Un espace correct permet une meilleure lisibilité. Caractère : corps et interlignage Sur une page A4 avec beaucoup de texte : on choisira un corps entre 9. Et 12., avec un interligne allant de 10. À 16. ; on évitera un interlignage trop serré pour une question de lisibilité. Sur une page A4 avec peu de texte : on choisira un corps entre 10. Et 13., avec un interligne allant de 11. À 18. Pour une affiche : c’est surtout l’esthétique qui prime ; on laissera plutôt place à la créativité. Le miroir de page Le miroir de page représente la surface imprimée. La hauteur du miroir est souvent déterminée en nombre de lignes. La répartition des blancs (le reste : surface non imprimée) est déterminée : haut = blanc de tête, bas = blanc de pied, celui-ci devrait être plus important que celui du haut ; en largeur on distingue trois sortes de marges : 1. marge plus importante à gauche (en général plus esthétique) ; 2. marge plus importante à droite (surtout pour des problèmes de reliure avec dos collé) ; 3. marges centrées = répartition égale (solution pas forcément heureuse). Repérage des marges recto-verso et notion de « registre » L’erreur principale du "novice" est d’oublier la relation de transparence avec les marges décalées entre le recto et le verso. Chose à ne pas faire : le même décalage pour le recto et le verso. Par exemple : si sur le recto la marge de gauche est de 25 mm et la marge de droite de 20 mm, au verso la marge de gauche sera de 20 uploads/s3/ la-mise-en-page-et-les-polices-de-caracteres.pdf
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- Publié le Mai 09, 2021
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