L’amour et le couple homme-femme dans la Bible Eglise Evangélique Baptiste de l
L’amour et le couple homme-femme dans la Bible Eglise Evangélique Baptiste de l’Orléanais, étude thématique du vendredi soir, 14 février 2020 Intro : Ce thème (L’amour et le couple homme-femme dans la Bible) est très vaste, et je ne prétends pas aujourd’hui épuiser ce que nous pourrions dire sur ce sujet. Néanmoins (jour de la St Valentin oblige !), je propose de voir les bases du couple et de l’amour dans la Bible, et ce qui est dit comme principes pour la vie conjugale. Il y a bien sûr une littérature abondante qui a été écrite sur ce sujet, donc je ne vais vous en citer que quelques ouvrages ou articles, vous encourageant d’ailleurs à continuer la réflexion par vos propres moyens. Bien entendu, nous allons aussi parler du mariage et de la sexualité, qui sont liés à la thématique de l’amour et du couple homme-femme dans la Bible. Et je suis bien conscient que l’enseignement biblique au sujet du mariage, du couple, de la relation homme-femme, de la sexualité, n’est pas très ‘à la mode’, quand on le compare avec ce que notre société en dépeint, tant en théorie par les journalistes, sociologues ou psychologues, qu’en pratique, dans la vie de tous les jours, dans le cinéma, etc… La création de l ’ homme et de la femme , en Genèse 1 - 2 Commençons par la base, à savoir ce que le début de la Bible en dit : ‘Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu. Homme et femme il les créa’ (Gen.1 :27). Il est d’abord très intéressant de noter le singulier : ‘l’homme’, ‘il le créa’, et le pluriel du nom de Dieu : ‘élohim’, et le pluriel de la dernière expression : ‘homme et femme (masculin et féminin) il les créa’. ‘Il nous est ainsi montré que l’homme-à-l’image-de-Dieu a deux manières d’exister, tout aussi essentiellement humaines et ‘image-de-Dieu’ l’une que l’autre, et cependant différentes et irréductibles l’une à l’autre : la manière d’exister masculine et la manière d’exister féminine. Dans le mariage, ces deux manières d’exister constituent, ensemble dans la distinction, une unité mystérieuse’ (Pierre Courthial, p.153). ‘En d’autres termes, la différenciation sexuelle reflète certaines réalités appartenant à l’être même de Dieu ; elle constitue son image. Le féminin comme le masculin participent pleinement de l’image de Dieu. Dieu n’est ni masculin, ni féminin. Il transcende les deux genres, puisqu’ils sont tous deux inclus dans son être’ (Gilbert Bilézikian, p.11). ‘Il faut souligner encore que les deux mots hébreux, tantôt traduits par homme et femme, tantôt traduits par masculin et féminin, viennent, le premier mot : zacar, d’un verbe qui signifie ‘percer, pénétrer’, le second mot : neqevah, d’une racine qui évoque la ‘réceptivité’ comme celle d’un chaton où l’on sertit un diamant. Bien plus concrète que la nôtre, la langue hébraïque exprime que l’homme, le masculin, est ‘initiative’, tandis que la femme, le féminin, reçoit et développe la semence dans une ‘fécondité formatrice’. Ainsi les mots zacar et neqevah désignent-ils, non pas seulement ce qu’on appelle ordinairement et limitativement la ‘vie sexuelle’, mais concrètement, dans leur totalité, les deux manières humaines d’exister (…) L’homme-à-l’image-de-Dieu ne doit pas manifester que la manière d’exister masculine. Le ‘pénétrant’ doit avoir le ‘vis-à-vis’ de la ‘formatrice’, sinon sa propre existence créée resterait inachevée, ‘pas bonne’ (cf. ‘il n’est pas bon que l’homme soit seul’), alors que Dieu la veut ‘très bonne’ pour lui comme pour elle. Le Seigneur veut non pas ‘l’existant-solitaire’, mais deux ‘co-existants’, comme il veut non pas son ‘Christ-solitaire’ mais son ‘Christ-et-l’Eglise’ (cf. Eph.5)’ (Courthial, p.153-154). 1 Le v.28 (‘Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la …’) ‘vient confirmer la nécessité de la différence sexuelle. L’intention de Dieu n’était pas la domination d’un sexe sur l’autre. Au contraire, par leur union harmonieuse, l’homme et la femme devaient accomplir la volonté de Dieu d’établir leur domination sur la création. Etant tous deux impliqués dans la procréation, ils contribuent collectivement, en partie grâce à leur différence sexuelle, à cet assujettissement de la terre’ (Bilézikian, p.12). Notons que juste après, à la fin des six jours de la création, le v.31 dit : ‘Dieu regarda tout ce qu’il avait fait, et il constata que c’était très bon’ ; ainsi, l’homme et la femme font partie de cette ‘très bonne création’ devant laquelle Dieu est content. Au chapitre suivant de la Genèse (le 2ème récit de la création), après une description du jardin d’Eden, ‘L’Eternel Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis’ (Gen.2 :18). Dieu fait alors passer tous les animaux qu’il a créés auparavant devant l’homme, pour voir comment il va les appeler. Et Adam (ce 1er homme) leur donne des noms … ‘mais pour l’homme, il ne trouva pas d’aide qui fut son vis- à-vis’ (Gen.2 :20). ‘Le problème d’Adam, c’est que, dans sa solitude, il n’était que la moitié de lui-même. L’image de Dieu en lui, empreinte de la nature trinitaire de Dieu, soupirait après la présence de son vis-à-vis féminin, sans lequel il restait inassouvi. Cela ne veut pas dire que l’être humain s’accomplit uniquement dans le mariage’, (…) mais ‘le soupir d’Adam est le signe que c’est en tant qu’être social que l’homme (homme et femme) a été créé : l’un a besoin de l’autre pour découvrir son identité. Aujourd’hui comme en Eden, l’homme et la femme se complètent mutuellement’ (Bilézikian, p.13-14). Et c’est alors que Dieu endort Adam, et ‘forma une femme à partir de la côte qu’il avait prise à l’homme’ (v.22). Dieu ne procède pas de la même manière en créant Eve qu’il ne l’a fait pour créer les animaux, c.-à-d. à partir de la poussière, car ‘étant prise de l’homme, il ne peut y avoir de doute quant à sa pleine participation à l’humanité d’Adam. C’est du même matériau, son propre corps, qu’elle a été formée. D’un seul être, Dieu a fait deux personnes’ (Bilézikian, p.15). Puis il y a la fameuse exclamation de l’homme devant la femme : ‘« Voici cette fois celle qui est faite des mêmes os et de la même chair que moi. On l’appellera femme parce qu’elle a été tirée de l’homme »’ (v.23), le mot hébreu pour femme (isha) étant le féminin de homme (ish), donc on pourrait presque dire homme et hommesse/hommine, ces deux mots étant non des noms propres, mais des noms communs, des termes génériques appelés à marquer la différence sexuelle entre les êtres humains (notons donc que cela va à l’encontre de la ‘théorie du genre’, voulant indifférencier les sexes ; en effet, pour la Bible, il y a bien une différence de sexes, mais la même humanité des deux - masculine et féminine). Auparavant, l’homme pouvait nommer les animaux, et là, vis-à-vis de sa femme, il peut lui parler. Et pourquoi est-elle semblable à lui ? Parce qu’elle a été tirée de lui, et on voit bien que l’homme n’y est pour rien : il est pour ainsi dire sous anesthésie totale par le divin médecin anesthésiste, Dieu le Créateur lui-même, à qui revient l’initiative d’avoir formé (litt. bâti) un alter-égo, c.-à-d. un autre moi-même, ou un vis-à-vis (les Anglais appellent parfois leur femme my better half = ma meilleure moitié). Plus tard, Adam (qui veut dire ‘le terrien’, ‘le glébeux’ (Chouraqui), car venant de l’hébreu ‘adama’ = ‘la terre, la glèbe’) va effectivement ‘donner un nom’ à sa femme, en l’appelant ‘Eve’ (‘hawa’ en hébr., ‘qui a la même consonance que le mot traduit par ‘vivant’ (‘haya’), d’où l’explication du nom d’Eve donné par Adam, ‘car elle devait être la mère de tous les vivants’ – Gen.3 :20 ; celui qui vient de s’entendre condamner à mort pour avoir introduit la mort dans le monde (Rom.5 :12-14) reconnaît dans la femme celle qui perpétuera la vie, et qui, en conséquence, sera l’instrument de la rédemption à 2 venir’ (Bilézikian, p.24). Il y a donc ici ‘à la fois l’émerveillement devant l’unité et la différence de l’homme et de la femme, et la reconnaissance envers Dieu pour le don du mariage et de l’amour. (…) Il ne s’agit pas de l’addition de deux individus séparés mais de la manifestation duelle de l’unité originelle ; il s’agit d’une ‘bi-unité’ enrichissant et approfondissant l’unité’ (Courthial, p.154). Matthew Henry, commentateur presbytérien anglais (1662-1714), a écrit : ‘Dieu n’a pas fait la femme de la tête de l’homme pour qu’elle domine sur lui, ni de ses pieds pour qu’il la piétine, mais de son côté pour qu’elle soit son égale, sous son bras pour qu’il la protège, et près de son cœur pour qu’il la chérisse’. Et plus subtilement, Saint-Augustin (père de l’Eglise ayant vécu aux 4-5èmes siècles) comprenait que ‘l’homme est la solidité de la femme (de lui vient l’os de la côte), tandis que la femme adoucit l’homme (à la place de la côte, Dieu referme la chair, cf. Gen.2 :21)’. Quoi qu’il en soit, uploads/s3/ lamour-et-le-couple-homme-femme-dans-la-bible.pdf
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- Publié le Sep 19, 2021
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