Catalogue d’exposition Nous tenions à remercier très chaleureusement les musées
Catalogue d’exposition Nous tenions à remercier très chaleureusement les musées et leurs équipes ainsi que les collectionneurs privés qui, grâce au prêt d’œuvres importantes, nous ont permis de concevoir cette exposition. Angers, musée des Beaux-arts Isabelle Rotondaro, directrice par intérim des musées d’Angers et de l’Artothèque Nathalie Besson-Amiot, de la régie des œuvres Sylvia Niveau, de la régie des œuvres Bordeaux, musée des Beaux-arts Sophie Barthélémy, directrice du musée Sylvaine Lestable, responsable du département régie des œuvres Emilie Hervé, organisation des prêts Châlons-en-Champagne, musée des Beaux-arts Virginia Verardi, conservatrice en chef des musées de Châlons-en-Champagne Nicolas Bernard, de la régie des œuvres Chambéry, musée des Beaux-arts Caroline Bongard, directrice du musée Marie Clemente de la régie des œuvres Dijon, musée des Beaux-arts David Liot, directeur des musées et du patrimoine Anne Lhuillier, de la régie des œuvres La Roche-sur-Yon, musée municipal Hélène Jagot, directrice Sarah Chanteux, de la régie des œuvres Lille, musée des Beaux-arts Bruno Girveau, directeur du Palais des Beaux-arts de Lille et du musée de l’Hospice Comtesse, conservateur général du patrimoine, Annie Scottez-De Wambrechies, conservateur en chef Patricia Truffin, de la régie des œuvres Lisieux, musée d’Art et d’Histoire Mathilde Leroux-Hennard, directrice du pôle muséal, attachée de conservation au patrimoine Nantes, musée des Beaux-arts Blandine Chavanne, directrice du musée et conservatrice en chef du patrimoine Marie-Claire Tscheiller, chargée de la régie des collections Paris, musée d’Orsay Guy Cogeval, président des musées d’Orsay et de l’Orangerie Claire Bernardi, conservatrice en charge des prêts Elise Dubreuil, conservatrice en charge des prêts Stéphane Bayard, conservateur en charge des prêts Marie-Pierre Gauzes, de la régie générale des musées d’Orsay et de l’Orangerie Paris, musée de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris Patrick Chanson, directeur de la communication et du musée Dominique Plancher, responsable des collections Paris, musée de la préfecture de Police Emmanuelle Broux-Foucaud, attachée d’administration, chargée de la valorisation des collections Pau, musée des Beaux-arts Jean-Pierre Mélot, directeur Dominique Vazquez, assistant principal de conservation Patrick Segura, documentaliste Poitiers, musée Sainte-Croix Alain Claeys, maire de Poitiers Michel Berthier, adjoint délégué Raphaëlle Martin-Pigalle, responsable des collections beaux-arts et arts décoratifs XVIe-XIXe siècle Nathalie Louis, de la régie des œuvres Rennes, musée des Beaux-arts Anne Dary, directrice Anne-Laure Leguen, de la régie des œuvres Rouen, musée des Beaux-arts Sylvain Amic, directeur des musées de Rouen Catherine Régnault, assistante de conservation, chargée de la régie interne des collections Saint-Cyr-sur-Menthon, musée départemental de la Bresse – Domaine des Planons Cathy Gimenez, attachée de conservation du patrimoine, responsable du service des collections Saint-Denis, musée d’Art et d’Histoire Sylvie Gonzalez, directrice du musée Tours, musée des Beaux-arts Sophie Join-Lambert, directrice du musée des Beaux-arts, conservateur en chef du patrimoine Catherine Pimbert, attachée de conservation, documentation, régie des œuvres Touvérac, musée Louis Gétreaud Lisa Patin, chargée de mission et du patrimoine-tourisme Vernon, musée A.G. Poulain Sébastien Lecornu, président du Département de l’Eure, président du musée des Impressionnistes de Giverny, mairie-adjoint de Vernon Judith Cernogora, responsable du musée de Vernon Versailles, musée Lambinet François de Mazières, maire de Versailles Emmanuelle de Crépy, maire-adjoint déléguée à la Culture, à la concertation et aux conseils de quartier Françoise Roussel-Leriche, conservateur du patrimoine Alice Gamblin, de la régie des œuvres Villers-Cotterêts, musée Alexandre Dumas Nicolas Bondenet, responsable du musée Femmes ! Les Silences de la peinture. 1848-1914 Par Anne Galloyer, conservateur et commissaire de l’exposition Les femmes peintes par Pierre-Auguste Renoir dans le Déjeuner des Canotiers n’échappent pas à cette impression de silence. Elles écoutent les canotiers plus qu’elles ne parlent. Elles portent toutes la même robe bleue et un corsage blanc alors que les messieurs se distinguent les uns des autres par leur allure. Dans un autre genre, celui du dessin de presse, les canotières qui illustrent les petits journaux satiriques n’ont pas leur langue dans leur poche. Elles rient, hèlent les canotiers, manient les avirons, fument, dansent. Les plus téméraires portent des costumes de bain et des pantalons, bien plus pratiques qu’une crinoline pour monter à bord de ces yoles effilées. Ces libertés prises ne se retrouvent que très rarement évoquées dans les tableaux. Cette discordance entre la peinture et le dessin humoristique amène à s’interroger sur le rôle de ces images, leurs compositions et leurs destinées. Que véhiculent-elles et que nous apprennent- elles de la place de la femme dans la société française durant la seconde moitié du 19e siècle ? L’exposition sur L’Enfant vu par les peintres au 19e siècle présentée en 2014 avait déjà entrevu la place extraordinaire de la mère dans le paysage pictural, avec ses joies et ses chagrins, ses inquiétudes et ses responsabilités. Cette exposition lui reconnaît son importance et s’intéresse aussi aux thématiques les plus couramment associées à l’image des femmes. Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919 Le Déjeuner des canotiers 1880-1881 Huile sur toile 130 ; 173 cm Washington, Phillips collection Anthony MORLON 1834-1914 Les canotiers de la Seine -Relâche à Asnières Vers 1860-70 Lithographie 32,5 . 44,5 CM Chatou, musée Fournaise Le titre de l’exposition Femmes ! Les Silences de la peinture est une déclinaison de celui du livre de l’historienne Michelle Perrot, qui rassemble ses travaux dans son ouvrage incontournable, Femmes ou les silences de l’histoire. Et c’est bien à certains de ces silences que le musée Fournaise s’est intéressé en choisissant de présenter quarante tableaux analysés dans le catalogue. Pour les comprendre ou les entendre, il a été choisi de présenter des thèmes traditionnels, comme la couture [cat.17], la lecture [cat.23] ou la musique [cat.18], qui permettent aux modèles de poser longuement immobiles pour le peintre. Il en existe d’autres autour de la pudeur, du désir, de leurs rêves ou de leurs amours, de leurs secrets, des livres recommandés ou interdits, du travail. Le pastel d’Amélie Beaury-Saurel, Dans le bleu [cat.2] casse les codes de la représentation avec cette femme perdue dans ses pensées, accoudée avec nonchalance, fumant devant une tasse de café, vêtue d’un peignoir. La représentation de la femme en peinture se cristallise principalement sur les archétypes qui oscillent entre l’épouse, la mère, la laborieuse, l’honorable ou la séductrice, la voluptueuse. Ces paradigmes révèlent les contradictions d’une société tiraillée entre la vertu et le désir. Collet-monté le jour, les robes recouvrent les corps corsetés [cat.22], belles la nuit, les épaules et les gorges se dénudent [cat.19], attirantes au travail, les manches des lavandières ou des repasseuses sont retroussées [cat.32]. Point de rebelle, ni d’ouvrière à l’usine, ni de femme écrivant… les femmes qui pensent, se révoltent ou haranguent, n’ont pas voix au chapitre sur les toiles peintes présentées dans les salons d’art ou privés. On leur préfère encore les odalisques orientales se prélassant au bain, les courtisanes et les actrices [cat.30], les bretonnes courageuses [cat.7] ou les paysannes courbées au champ, glanant quelques épis. L’exotisme ou le terroir décorent appartements et villas selon les goûts des amateurs de toiles délicates. Les femmes à leur toilette, en corset, se coiffant ou se maquillant sont très à la mode. Même les femmes peintres comme Jeanne de Buttet [cat.20] ou Berthe Morisot s’amusent à dévoiler l’intimité de ces instants cachés aux yeux du monde. La période étudiée recouvre les espoirs et les désillusions qui suivirent la Révolution de 1848, laquelle exclut une nouvelle fois les femmes du suffrage universel. En 1852, le Second Empire reprend les codes aristocratiques pour ses portraits officiels. Eugénie de Montijo devient impératrice l’année suivante. Grâce au talent du peintre Franz Xaver Winterhalter [cat.1], elle est éblouissante aux côtés de son époux qui dirige la France. On attend d’elle qu’elle assure l’avenir dynastique en donnant un héritier. Sérieuse, discrète, tout en retenue, l’iconographie de la souveraine se résume à quelques portraits aux côtés de son fils et des malades durant les épidémies de choléra. Etre femme, c’est prendre soin des plus fragiles, c’est être vertueuse et garante de la bonne moralité de la société à venir. Eugénie l’incarne et se doit d’être un modèle parfait pour toutes les autres. Mais qui doit modeler cette femme idéale par son dévouement, sa discrétion, son humilité ? L’Eglise, la famille, l’école ? Les débats sont ouverts. A travers le statut des femmes se jouent et se rejouent des enjeux de pouvoirs de la société française. Les réponses législatives sont apportées par la Troisième République pour freiner l’influence du catholicisme. Mais le cœur des femmes appartient à Dieu comme le montrent les tableaux d’Istres Contencin [cat.13], de Paul de La Boulaye [cat.11] ou de Marie Nicolas [cat.12]. D’autres s’y refusent, comme Louise Michel [cat.4]. Féministe, elle inscrit son combat dans la brèche ouverte par les saint-simoniennes des années 1825-1830 qui prônaient l’égalité entre les hommes et les femmes. Telle ces pionnières, elle est institutrice et rédige de nombreux articles. Plus de libertés pour les femmes riment pour une grande partie de la uploads/s3/ catalogue-numerique-femmes-les-silences-de-la-peinture 1 .pdf
Documents similaires










-
30
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 11, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 26.0104MB