Le lion se meurt ..............................................................

Le lion se meurt ................................................................. ................................... .................................................. ........................................ ............... LES ÉDITIONS DE LA SOURCE DU LION Le lion se meurt, petite histoire d’un processus en devenir… Florence Renault-Darsi Lelion semeurt est né en 2003,lors d’une visite imprévue au zoo de Aïn Sebâa à Casablanca. Nous y découvrons ce jour-là l’ampleur d’un désastre qui n’est certainement pas naissant et porte déjà les stigmates d’un renoncement bien ancré. A cette époque, la source du lion œuvre déjà sur un terrain non moins catastrophique de la ville,le parc de l’Hermitage.L’idée d’un projet entre en germination et une première série de repérage est effectuée.Très vite, et par la force des choses pourrait-on dire, le projet s’oriente autour de l’image symbolique des 6 lions du zoo, incarcérés dans 3 cages de quelques 10 mètres de diamètre… l’occasion rêvée pour tourner en rond. Deux approches complémentaires seront menées, deux « col- lections » parallèles seront constituées. L’une, La collection du lion, recueille une série d’ob- jets les plus divers sur le lion – photographies,chansons,figurines,jeux,produits de consom- mation, etc. – L’autre, Le journal du lion, s’est réalisée avec la complicité d’une trentaine de personnes,volontaires pour passer seules,une heure auprès des lions du zoo et transmettre cette expérience par un texte, une photographie, un dessin, un film… En avril 2005, la matière ainsi réunie fait l’objet d’une première présentation dans l’espace public sous le titre générique Le lion se meurt. L’exposition/action met en scène La collec- tion du lion et des vidéos du Journal du lion dans l’espace d’une camionnette, repeinte aux couleurs des transports scolaires et réaménagée pour l’occasion en lieu de présentation et de rencontre / . L’Ouverture du projet s’accompagne de lectures publiques d’extraits du Journal du lion et d’une performance de Hassan Darsi, La peinture du lion, esquissée durant l’inauguration et prolongée en public chaque jour jusqu’à sa présentation, le jour de la Fermeture . Durant les deux semaines de sa présentation,en même temps que s’accomplira La peinture du lion et au fil des rencontres avec les passants , le projet conti- nuera de se nourrir des contributions que chacun voudra apporter à la collection du lion et des productions de l’atelier de peinture ouvert au public pour l’occasion. En Mai 2005, à l’occasion de la Passerelle artistique IV 1, la camionnette du lion se meurt déménage pour s’installer dans le parc de l’Hermitage , opérant ainsi une passerelle tant physique que symbolique entre deux lieux sensibles de Casablanca. Ce glissement d’un lieu en voie de renaissance à un autre en déliquescence tente, à l’intérieur d’un même processus par les différents médiums des arts plastiques,d’interroger le regard sur des réalités contemporaines et d’opérer des transformations. Un an plus tard, le projet, à l’image d’un puzzle en construction, s’enrichit d’une nouvelle pièce,Lecostumedu lion .Hassan Darsi,confronté aux problématiques de présentation de La collection du lion, imagine un support mobile pour les différents objets qui la compose. Sur le tissu des éléments prédécoupés d’un costume aux mesures de l’artiste sont apposées par transfert une sélection d’images de ce qui constitue la collection. Finalisé, le costume devient en lui-même un nouvel objet, l’artiste qui le porte, un support de son propre travail. Porté lors de la Biennale d’art contemporain de Dakar , pour une émission de débat télé- visé sur l’art contemporain à Casablanca, ou encore durant un vernissage d’exposition à Gand,le costume,à l’image des panneaux publicitaires promenés par des « hommes sand- wich » devient le témoignage vivant et mobile du projet comme de la situation du zoo. 8 12 11 9 10 7 5 6 4 3 2 1 1. Rencontres artistiques internationales organisée chaque année par La source du lion. 1 2 3 2 À l’automne 2007, Le costume du lion et La collection du lion s’installent à Rotterdam dans une galerie d’art contemporain, car si la dimension pédagogique, de sensibilisation et de communication du lion se meurt est une volonté affichée, le projet n’en demeure pas moins un projet artistique ouvert sur les multiples voies opérées dans le champ des arts plastiques, pertinent dans sa dimension d’ouverture, d’échange et de transmission, qu’il s’offre au public dans un espace public ou dans un espace consacré à l’art. À l’issue des actions publiques menées en 2005, le zoo de Aïn Sebâa est sommairement rénové : on évacue le dépotoir, on badigeonne de couleurs pastel les murs des enceintes… Rien de très concluant pour la situation carcérale des animaux, mais une première prise de conscience qui peut dans l’avenir déboucher sur de vraies solu- tions, peut-on espérer… The lion is dying… a short history of a developing process Florence Renault-Darsi The lion is dying came into being in 2003, when, during an unplanned visit to the Aïn Sebâa zoo in Casablanca, we discovered the extent of a genuine disaster; certainly not a new-born one either, but one that already bore the stigmata of ingrained and deep-seat- ed complacency. At the time, La source du Lion was already active in a no less catastroph- ic area of town, the Hermitage Park. The idea of a project germinated and a very first set of reconnaissance missions were undertaken. Very quickly, driven, one could say, by the given circumstances, the project became orientated around the symbolic image of the 6 lions of the zoo,incarcerated into 3 cages,each of some 10 m in diameter… the ideal setup for endless pacing in circles. Two complementary approaches were chosen; two parallel « collections » set up.The first, « the lion’s collection » was a series of diverse objects, all to do with the lion – photographs, songs, little figurines, games, products of consump- tion… The other, « the lion’s journal » was realised with the complicity of about 30 per- sons, who each voluntarily committed themselves to spend one hour alone with the lions of the zoo, and to transmit this experience in the form of a text, a picture, an illustration, a film… In April 2005, the visual or textual material thus collected became the object of the first presentation, in the public space, under the generic heading The lion is dying. The event presented the Lion’s Collection along with some videos from the Lion’s journal, shown in a van especially repainted in the colours of a school bus and designed to be a presenta- tion and meeting space / .The Opening of the project was accompanied by public lec- tures of chapters from the Lion’s journal and with a performance by Hassan Darsi, The 3 1 2 International artist meetings, organized annually by La Source du Lion 4 5 6 3 9 8 7 lion’s painting, sketched during the inauguration and continued in public every day until its presentation, the Closing day . During the two weeks of the presentation, in parallel with The lion’s painting and as long as people crossed the action space , the project continued: it fed on the contributions everybody made to the lion collection and the productions of the painting studio which was especially open to the public. In May 2005, for the Passerelle artistique IV 1, The lion is dying‘s van moved to yet another location : the Hermitage Park , creating a physical and symbolic bridge between two sensitive areas of Casablanca. This shift from a place in a state of revival to another one, in decline, attempts, within the same process and by the use of various artistic media, to question our way of looking at the realities of the contemporary world and the capacity to operate for change. One year later, the project is like a puzzle under construction, enriched by a new compo- nent, The lion’s costume . Hassan Darsi, facing the issues of presentation of The lion’s collection’s, imagines a mobile ground for the different objects it constitutes. On the pre- cut fabric elements, destined to be a costume in the artist’s size, a selection of images of the objects in The Lion’s collection was transferred. Once completed, the costume itself became a new object, and by putting it on, the artist becomes the ground for his own 11 9 10 8 7 6 4 5 work.Worn during the Dakar Biennial for contemporary art , for a TV programme dedi- cated to the contemporary art discourse in Casablanca, and during an exhibition open- ing in Gand, the costume, in the manner of a sandwich board, becomes a living and mobile testimony for both the project and the situation at the zoo. In the autumn of 2007, The lion’s costume and The lion’s collection landed in Rotterdam, in a contemporary art gallery, because if its pedagogical dimension, of a researched means of raising awareness and communication around The lion isdying is a clearly demonstrat- ed motive, the project is no less an art project, open to the multiple strategies used in the visual arts field, pertinent in its dimension of access, exchange and transmission, whether it is presented to the general public in an open space, or in a space dedicated exclusively to art. As a consequence of the public uploads/s3/ le-lion-se-meurt.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager