1 DOSSIER DE PRESSE 18.09.2014 2 Contenu I. Communiqué de presse ..............

1 DOSSIER DE PRESSE 18.09.2014 2 Contenu I. Communiqué de presse ..................................................................................................................................... 3 II. Introduction ....................................................................................................................................................................5 III. L’exposition rétrospective ............................................................................................................................. 7 IV. Thématiques .............................................................................................................................................................. 8 V. Meunier à l’international .................................................................................................................................... 10 VI. La vie de Meunier | Chronologie ............................................................................................................ 11 VII. En marge de l’exposition ............................................................................................................................. 13 VIII. Projets du Musée Numérique ................................................................................................................. 16 IX. Publication .................................................................................................................................................................. 18 X. Choix de visuels ...................................................................................................................................................... 18 XI. Citations ....................................................................................................................................................................... 26 XII. Informations pratiques ................................................................................................................................... 27 XIII. Contacts ................................................................................................................................................................... 29 XIV. Sponsors & Partenaires .............................................................................................................................. 30 3 I. Communiqué de presse Ouverture de la rétrospective Constantin Meunier Le 20 septembre 2014 s’ouvre, aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, la grande exposition rétrospective consacrée à l’œuvre du peintre et sculpteur réaliste belge du XIXe siècle Constantin Meunier. C’est la première rétrospective complète de sa carrière depuis 1909. Outre l’iconographie ouvrière et industrielle qui a fait de Meunier un artiste de renommée internationale, l’exposition souligne également des facettes moins connues de son œuvre. Première rétrospective depuis 1909 Constantin Meunier (1831-1905) est un peintre et sculpteur réaliste belge du XIXe siècle qui doit sa réputation internationale à l’introduction des ouvriers, des dockers et des mineurs dans les arts plastiques comme icônes de la modernité. Son regard sur l’homme et sur le monde est plein d’empathie, engagé et lié à l’évolution industrielle, sociale et politique de la Belgique à la fin du XIXe siècle. La rétrospective des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique est la première rétrospective complète de l’œuvre de Constantin Meunier depuis l’exposition commémorative organisée à Louvain en 1909. L’exposition se tient, assez naturellement, dans l’aile du Musée Fin-de-Siècle et contribue ainsi à une meilleure compréhension de cette époque fascinante. Un aperçu varié La rétrospective veut donner un aperçu varié de l’œuvre complète de Constantin Meunier. Une attention particulière est accordée aux tableaux des premières décennies de sa carrière, restées peu étudiées jusqu’aujourd’hui : des scènes 4 historiques, bourgeoises et religieuses qui annoncent son art à venir. Mieux que toute autre, l’œuvre de Constantin Meunier reflète les principaux courants et développements de l’art belge de la deuxième moitié du XIXe siècle. Outre une sélection de tableaux et principalement des sculptures en bronze, l’exposition comprend un choix intéressant de dessins, de croquis et d’ébauches. Au total, près de cent cinquante œuvres d’art sont visibles, pour la plupart en provenance de collections privées et publiques belges, dont quelques-unes qui n’ont, jusqu’à présent, jamais été présentées au public. Cette rétrospective jette un regard nouveau et nuancé sur l’ensemble de la carrière artistique de Constantin Meunier et met en exergue tant la continuité que les lignes de rupture, la convention que l’authenticité, l’expérimentation unique que les grands mouvements artistiques, l’individu que la société . En marge de l’exposition Bon nombre d’activités sont organisées en marge de l’exposition : conférences, visites guidées et parcours créatifs de EDUCATEAM (service éducatif des MRBAB); collaboration avec le musée M de Louvain; parcours découverte de Meunier à Bruxelles; Journée du Patrimoine; Midis du Cinéma; Broodje Brussel; Nocturne; visite en compagnie de la commissaire de l’expo; Midis de la Poésie; … > Plus de détails sur www.expo-meunier.be < Meunier à Louvain Constantin Meunier devient professeur à l'académie de Louvain en 1887, année qui marquera également le début de sapériode artistique la plus sublime et la plus productive. C’est à Louvain que naît d’ailleurs son chef-d’œuvre « Le Grisou ». Parallèlement à la rétrospective de Bruxelles, le Musée M Musée M Musée M Musée M de Louvain met à l'honneur cette période moins connue de l'artiste dans cette ville en exposant ses œuvres, ses sources d'inspiration et ses influences. Le projet de musée posthume est de même évoqué. 5 II. Introduction En inaugurant le Musée fin de siècle en décembre 2013, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique affirmaient leur désir d’ancrer la modernité en Belgique dans cet âge d’or qui va de l’émergence d’une avant-garde structurée à l’affirmation de Bruxelles comme carrefour de l’Europe culturelle des vingt dernières années du XIX e siècle. Constantin Meunier a été de ces combats qui passèrent par la constitution, en 1868, de la Société libre des Beaux-Arts puis, vingt ans plus tard par celle du cercle des XX mis en scène par une jeune génération à laquelle Meunier, tout comme Rops, accordera son soutien. Avant de devenir la figure tutélaire d’un réalisme sensible à la question sociale, Meunier aura pris part à nombre d’engagements qui déterminèrent une époque : la place de l’histoire hors du champ académique, l’identité d’une école nationale, l’inscription de la modernité dans la culture belge, le wagnérisme et la situation du mythe dans la société capitaliste, le devenir de la spiritualité chrétienne dans le monde contemporain… Autant d’angles d’approche que l’histoire de l’art a très tôt délaissés pour ne retenir que le chantre de l’ouvrier héroïque par lequel Meunier devait s’imposer comme un des fondateurs d’un réalisme qu’on ne tarderait pas à faire passer du social au socialisme. Le destin de Meunier devait donc être lié à celui d’un Grand Soir auquel il ne prit jamais part et qu’il ne partagea que de loin. Meunier n’appartenait pas plus au mouvement ouvrier que Bruegel l’Ancien au monde paysan. Au contraire, c’est bien à partir d’une différence de statut social revendiquée que le peintre, puis le sculpteur, esquissera le portrait d’un monde ouvrier qu’il illustrera moins qu’il ne le transcendera en mêlant mystique chrétienne, lecture politique et intérêt historique. La réception de Meunier reste à ce titre révélatrice des ambiguïtés qui ont présidé à la compréhension de l’œuvre. En Belgique, les différents ministères – tant catholiques que socialistes – ont largement contribué à pérenniser l’œuvre jusqu’à en faire un des ensembles les plus importants conservés au sein des Musées royaux. Meunier incarne ainsi dans la mémoire nationale l’ambition collective de ces classes sociales désormais disparues. Davantage que ses contemporains, il appartient donc à un passé que l’on croit révolu et qui s’articule autour de l’année 1886 avec l’émergence, tragique, de la question sociale en Belgique. À l’étranger aussi, le succès était au rendez-vous. Au-delà des réseaux constitués par l’artiste lui-même – de Paris à Vienne en passant par Venise ou Londres – succéderont les lectures multiples auxquelles son œuvre se prêtera involontairement. Aux États-Unis, les œuvres du sculpteur se retrouvent dès la fin du XIX e siècle dans la plupart des grandes collections qui formeront les principaux musées. Tant de la côte est – The Metropolitan Museum de New York, Art Institute de Chicago, Fine Arts Museum de Boston… – que de la côte ouest avec, notamment, le Los Angeles County Museum of Art témoignant ainsi de la pénétration de Meunier sur 6 le marché américain de la fin de siècle. Son œuvre contribue alors à cette glorification du travail au cœur du schéma capitaliste qui refleurira à l’époque du New Deal. L’œuvre ne relève pas ici d’un clivage de classe mais incarne la grandeur même du travail au cœur d’une société traditionnelle qui en prolonge les valeurs. De l’autre côté de ce qui deviendra le « rideau de fer », Meunier se prête à une instrumentation tout aussi caricaturale. Assimilé au canon socialiste, il devient le héraut d’une classe ouvrière dominante. L’énergie qui se déploie prioritairement dans ses sculptures témoigne de la puissance d’un prolétariat promis à l’exercice d’une dictature aveugle. Lavé de ses références bibliques – sans doute trop lisibles dans la peinture –, le témoignage humain se mue en prémonition idéologique. Confisquée par ces clés de lecture qui auront la peau dure, l’œuvre de Meunier devait immanquablement passer de mode alors que le capitalisme s’affirmait de plus en plus individualiste et que l’ambition du Grand Soir s’abîmait en totalitarisme. De là la situation de l’artiste qui, en dehors de trop rares travaux scientifiques – dont ceux, pionniers, de Pierre Baudson et de Sura Levine – et de quelques expositions – qu’il me soit permis de saluer ici Maurice Tzwern, fin connaisseur de l’œuvre de Meunier, auquel on doit à ce jour la plus importante manifestation consacrée tant au peintre qu’au sculpteur –, n’a plus fait l’objet d’une rétrospective d’ampleur depuis celle présentée dans les locaux de l’Université catholique de Louvain… en 1909. Il était donc grand temps qu’une nouvelle lecture de l’œuvre s’impose. Moins dogmatique dans ses a priori idéologiques et plus sensible à la réalité historique au cœur de laquelle l’artiste s’est épanoui. C’est à cette tâche que le présent ouvrage entend répondre. En revenant d’abord à une trame factuelle précise qui met en lumière les réseaux auxquels Meunier a appartenu. En s’attachant, ensuite, aux trente premières années d’une œuvre qui a exploré des voies riches et multiples. En restaurant, enfin, les termes d’un débat qui, j’en suis convaincu, restent d’actualité. J’en veux pour preuve le grand paysage industriel Le Pays Noir présenté au sein du Musée fin de siècle et qui a frappé nombre des visiteurs. Lorsque Meunier l’exécute vers 1893, il s’agit pour le peintre de décrire l’étendue de l’aventure industrielle qui donne à la Belgique son statut et son rang international. Par ses lumières, par la puissance de sa uploads/s3/ meunier-persmap-fr.pdf

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