La méthode Dalcroze DOSSIERS : Des ressources pour créer et improviser Les arch

La méthode Dalcroze DOSSIERS : Des ressources pour créer et improviser Les archives et la danse Trimestriel d’information et de réflexion sur la danse Édité par CONTREDANSE Éditeur responsable : Isabelle Meurrens P.B - P.P. B - 802 Bureau de dépôt Charleroi X Autorisation de fermeture B - 802 P401064 L'ACTUALITÉ DE LA DANSE HIVER 2015 • N ° 6 2 NDD NDD . HIVER 15 . N° 62 P. 2 ÉDITO En 2015, serons-nous Montois ? C’est la question posée dans la campagne de lance- ment de Mons Capitale européenne de la Culture. La véritable interrogation résiderait plutôt dans le coût d’une telle opération1 qui, au-delà de l’activité économique qu’elle va générer, semble disproportionnée, pour ne pas dire indécente, au regard des économies que le secteur culturel (et il n’est pas le seul) est prié de réaliser. Lorsque Mélina Mercouri et Jack Lang initiaient en 1985 le titre de Ca- pitale européenne de la Culture, il s’agissait de rapprocher les citoyens européens. On est en droit de se demander, trente ans après, si cet objectif est encore prioritaire. Car Montois ou non, de quelle culture par- lons-nous, avec quels moyens, dans quel paysage ? Un paysage urbain assurément, aux contours indécis, plongé dans la brume… un paysage tout « modianesque » en somme. L’atmosphère chère à l’écrivain récemment nobélisé sied à merveille à notre époque d’entre-deux, de flottement, celle où la dé- matérialisation vit ses premières heures de gloire. Les éditeurs – Contredanse compris – suivent le mouvement et tentent de dévelop- per leur offre numérique, tout en s’interro- geant sur la viabilité du nouveau modèle économique induite par le numérique. C’est précisément dans cette période qui sacre l’immatérialité que nous avons décidé de parler de la trace physique, de la docu- mentation et de la mémoire. Les choré- graphes et danseuses Olga de Soto et Anouk Llaurens exposent dans nos colonnes com- ment, dans le cadre de leur travail artis- tique, elles s’emparent des archives et de quelle façon elles les mettent en scène. Un numéro de NDD comme un hommage au tangible. 1 70,5 millions d’euros dont une soirée d’inauguration qui ne coûtera pas moins d’1,5 million. Par Alexia Psarolis COORDINATION Alexia Psarolis RÉDACTION Nadia Benzekri, Matilde Cegarra, Cathy De Plée, Mathilde Laroque, Isabelle Meurrens, Alexia Psarolis CONTRIBUTIONS Stéphanie Auberville, Anouk Llaurens, Marie Quiblier, Olga de Soto COMITÉ DE RÉDACTION Contredanse PUBLICITÉ Yota Dafniotou DIFFUSION ET ABONNEMENTS Michel Cheval MAQUETTE SIGN MISE EN PAGES Alexia Psarolis CORRECTION Nadia Benzekri IMPRESSION Imprimerie SODIMCO ÉDITEUR RESPONSABLE Isabelle Meurrens/Contredanse - 46, rue de Flandre - 1000 Bruxelles COUVERTURE Triptyque Les jambes de la pianiste © Haikudesign NDD L’ ACTUALITÉ DE L A DANSE est publié par CONTREDANSE, avec le soutien des institutions suivantes : La Fédération Wallonie-Bruxelles (Service de la Danse), la COCOF et la Ville de Bruxelles (Échevinat de la Culture) SOMMAIRE P. 03 CR É AT IONS P. 06 PR AT IQU E S Voyage vers l’inconnu. Des outils pour créer et improviser P.10 PR AT IQU E S La Rythmique Dalcroze P.12 BR È V E S P. 14 AGE N DA P.19 F E ST I VA L S P.20 À L’E N TOU R P. 22 R ECH ERCH E L’archive mise en scène P. 27 ÉCHO L’héritage de la Judson Church P. 31 CON T R E DA NSE Pour le numéro d’avril/mai/juin, date limite de réception des informations : 14 février 2015 ndd@contredanse.org NDD . HIVER 15 . N° 62 P. 3 CRÉATIONS Brian Eno inspire Anne Teresa De Keersmaeker. Pour sa nouvelle création, la chorégraphe a choisi comme point de départ le morceau Golden Hours, aux accents poétiques et un brin mélancoliques, extrait de l’album Another Green World (1975). Après la musique contemporaine, la chorégraphe se penche sur la pop qui, selon elle, « représente notre relation quotidienne à la musique (…) ; elle fait par- tie de notre mémoire collective, là où se mêlent en musique des éléments de danse, de théâtralité et de littérature ». A priori on n’aurait pas imaginé ce rapprochement entre la chorégraphe et le musicien pop, l’ancien des Roxy Music et collaborateur des Talking Heads. Pourtant, en y regardant de plus près, on comprend que ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. En effet, Brian Eno et Anne Teresa De Keersmaeker ont en commun une certaine conception de la composition et du travail de groupe. Si pour le premier, les musiciens sont « des acteurs sans scénario », pour la seconde « la parole devient danse ». À voir et à entendre au Kaaitheater, le 23 janvier. « Lorsqu’on vient d’entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui. » Cette citation de l’incomparable Sacha Guitry donne le la. Comment donner à voir la musique ? Telle est la question fondamentale que pose Les jambes de la pianiste, une recherche sur les liens qui unissent la musique et le mouvement. Ce triptyque en forme de récital dansé décline trois morceaux de musique classique en trois tableaux non-classiques. La pre- mière partie, intitulée Mozart est italien, est choré- graphiée par Peter Savel, en collaboration avec Léonore Guy et Manon Gertsch, les deux artistes à l’origine du concept du triptyque. Claudio Bernardo signe la deuxième partie, avec son Faust, dansé par Léonore Guy et interprété au piano par Anne Vandewalle. Une métaphore du célèbre roman de Goethe qui offre un jeu de miroirs entre la pianiste et la danseuse, entre le Bien et le Mal, entre la clarté et l’obscurité. La création de Léonore Guy clôture ce triptyque, présenté aux Riches-Claires à Bruxelles du 3 au 8 février. Le Sacre du Printemps a déjà fait l’objet de plusieurs reprises. Daniel Linehan reprend la célèbre pièce de Stravinsky mais ne l’aborde pas comme un docu- ment historique. Il s’attache à sa composition musi- cale et à ce qui en fait écho pour nous aujourd’hui. Pour « son » Sacre, le chorégraphe collabore avec le dramaturge et musicien Alain Franco et réunit douze gradués de P.A.R.T.S. ainsi qu’un orchestre live. 2015 s’annonce favorablement pour Daniel Linehan dont la structure, Hiatus, recevra des sub- ventions structurelles de la part du gouvernement flamand, pour les deux années à venir. Au cœur de l’hiver, Un Sacre du Printemps, première le 13 février à deSingel, à Anvers. En 2008, Eszter Salamon et Christine De Smedt avaient présenté au Kaaitheater en partenariat avec le Kunstenfestivaldesarts, Dance #1/Driftworks, un spectacle qui explorait la relation entre la voix et le mouvement, jouant avec la perception des specta- teurs. Elles poursuivent leur projet avec Dance #2, composé de trois parties dont les titres évoquent à eux seuls ce dont il va être question : listening and mouthing, breathing and assembling, words and ges- tures. Le public est toujours interpelé puisqu’il par- tage l’espace des performeuses. La danseuse et chorégraphe d’origine hongroise Eszter Salamon collabore depuis 2008 avec l’artiste belge Christine De Smedt – ancienne des ballets C de la B –, sur cette recherche dont la série des Dance #1 et 2 est une émanation. Première le 26 février au Kaaistudio’s. Le bouleversement climatique se poursuit, amenant précocement le printemps en hiver. Spring quartet est une pièce pour quatuor à cordes et deux dan- seurs, créée et dansée par Peter Jasko et Florencia Demestri. L’esprit du printemps imprègne la pièce, composée de quatre mouvements qui suivent chro- nologiquement le déroulement de la saison. Simon Thierrée, qui signe la composition musicale, a colla- boré à plusieurs reprises avec des compagnies de cirque, de théâtre et de danse et a lui-même prati- qué la danse contemporaine. Peter Jasko, co-fonda- teur de la compagnie Les SlovaKs, et Florencia Desmestri, danseuse (pour les ballets C de la B, Michèle-Anne De Mey…) et chorégraphe, livrent ici Claudio Bernardo Faust © Claudio Bernardo CRÉATIONS . NDD . HIVER 15 . N° 62 P. 4 un duo tout en musicalité, interagissant avec les musiciens du quatuor Amôn. Pour saluer le prin- temps approchant avec « amour, humour et fraî- cheur ». Le 28 février au Senghor, à Bruxelles. Sur une initiative du danseur et chorégraphe Jean- Claude Pambè Wayack ainsi que du Centre culturel Jacques Franck, le projet « Hip-hop, du tremplin à la scène » nous fait découvrir le MON/DE de Julien Carlier. Un MON/DE qui s’inspire des troubles du sommeil déclenchés au moment de l’endormisse- ment ou du réveil, quand le corps se paralyse alors que le sujet est conscient. Le chorégraphe connait bien le corps et ses ressorts. Initialement kinési- thérapeute, il se forme au jeu clownesque et à l’improvisation à l’Espace catastrophe, se pas- sionne pour le breakdance, collabore avec la choré- graphe Gabriella Koutchoumova… autant d’in- fluences qui nourrissent son travail et sa danse. La deuxième partie de cette soirée composée se fera sous le signe de l’Improspection. Une création col- lective pour neuf danseurs hip-hop, sous la direc- tion d’Eliane Nsanze. Largement inspirée du Sacre du Printemps de Stravinsky, la pièce questionne la place de l’homme dans la société contemporaine et sa quête uploads/s3/ ndd-62-improvisation.pdf

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