Lectures. Barthes, Roland, La chambre Claire, Note sur la photographie, 1980. C
Lectures. Barthes, Roland, La chambre Claire, Note sur la photographie, 1980. Cahiers du cinéma, Gallimard, Paris, 2015. 200p. P14 : Photographie avec une majuscule P16 : « LA Photographie n’est jamais qu’un chant alterné de « Voyez », « Vois », « Voici » ; elle pointe du doigt un certain vis-à-vis, et ne peut sortir de ce pur langage déictique. C’est pourquoi, autant il est licite de parle d’une photo, autant il me paraissait improbable de parler de la Photographie. » P19 : comme l’œil, le spectateur accommode : accommoder de près pour la technique, de loin pour la socio, l’histoire, le phénomène global. P22 : Operator = photographe. Spectator : nous. Ce qui est photographié : cible, référent, eidôlon, Spectrum. 2 procédés distincts en photos : la chimie : action sur certaines substances, et la physique : dispositif optique. P29 : « Pour prendre les premiers portraits (vers 1840), il fallait astreindre le sujet à de longues poses sous une verrière en plein soleil ; devenir objet, cela faisait souffrir comme une opération chirurgicale ; on inventa alors un appareil, nommé l’appuie-tête, sorte de prothèse, invisible à l’objectif, qui soutenait et maintenait le corps dans son passage à l’immobilité : cet appuie-tête était le socle de la statue que j’allais devenir, le corset de mon essence imaginaire » P32 : « pour moi, l’organe du Photographe, ce n’est pas l’œil (il me terrifie), c’est le doigt : ce qui est lié au déclic de l’objectif » P48-49 : studium, application, implication dans une chose, et punctum, « piqûre, petit trou » « le punctum d’une photo, c’est ce hasard qui, en elle, me point (mais aussi me meurtrit, me poigne). » P54 : biographèmes : détails biographiques d’une photographie, détails historiques qui flattent notre goût d’apprendre. Pp57-59 : les 5 surprises : le rare (photos de bêtes humaines, freaks), le numen (captation d’un moment immédiat que l’œil seul ne peut immobiliser), la prouesse (Harols, goute de lait au millionième de seconde), la contorsion de la technique : flou, déformation, erreurs, et la trouvaille. P60 : « le « n’importe quoi » devient alors le comble sophistiqué de la valeur. » P66 « pour moi, les photographies de paysages (urbains ou campagnards) doivent être habitables et non visitables » P70 : règle rhétorique (vulgaire et scolaire pour Barthes) : l’unité, la photo unaire : exemple de la pornographie ou du reportage. P71 : « Preuve a contrario : Mapplethorpe fait passer ses gros plans de sexe, du pornographique à l’érotique, en photographiant de très près les mailles du slip : la photo n’est plus unaire, puisque je m’intéresse au grain du tissu. » P79 : « Certains détails pourraient ma « poindre ». S’ils ne le font pas, c’est sans doute parce qu’ils ont été mis là intentionnellement par le photographe. » P84 : studium et punctum : studium codé, punctum ne devrait pas l’être. Ne peut pas nomme ce qui le point « L’impuissance à nommer est un bon symptôme de trouble ». P89 : punctum comme « ce que j’ajoute à la photo et qui cependant y est déjà » P90 : comparaison avec le cinéma : on ne peut pas fermer les yeux, « voracité » mais pas de « pensivité » P123 : cinéma/photo : en photo, une chose « s’est posée devant le petit trou », au cinéma, une chose est passée. P126 : les chimistes ont inventé la photo, pas les peintres ! « la photo est littéralement une émanation du référent. D’un corps réel, qui était là, sont parties des radiations qui viennent me toucher, moi qui suis ici » P131 : présence immédiate au monde, « co-présence » P143 : photo : « rien que la chose exorbitée ». « emplit de force la vue » P146 : en prenant de photos, on nie les monuments. Notre époque photographique est une époque d’attentats, d’explosions, d’impatiences. Pas historique, car l’histoire construit un discours, intellectuel. P150 : photo d’une personne décédée : à la fois « cela sera » et « cela a été » P164 « je ne puis approfondir, percer la photographie ». On peut seulement la balayer du regard, elle est surface. Pour lui, on devrait dire « camera lucida » plutôt que « camera obscura ». P172 : encre une diff ciné/photo : au cinéma, personne ne regarde dans les yeux. Beauvoir (De), Simone, Le deuxième sexe, 1949. Folio essais, Gallimard, Paris, 1986. 408p P13 « j’ai longtemps hésité à écrire un livre sur la femme » P16 « un homme n’aurait pas l’idée d’écrire un livre sur la situation singulière qu’occupent dans l’humanité les mâles » P17 « elle se détermine et se différencie par rapport à lui et non lui par rapport à elle » inessentielle=/=essentiel, elle l’autre, il est le sujet, l’absolu. P37 distinction mâle/femelle. Le mot « mâle » est un compliment, ne suscite pas de honte. « inquiète hostilité que suscite en lui la femme » P42 : perpétuation de l’espèce comme « corrélatif de la limitation individuelle » P44 : absurdes conclusions biologiques hasardeuses : inertie de l’ovule et agilité du spermatozoïde : mâle supérieur ? « la passivité sera le lot de la femelle » P54 « chez les termites, l’énorme reine qui pond un œuf par seconde jusqu’à [être stérile et massacrée] n’est pas moins esclave que le mâle nain fixé à son abdomen ». P58 : en cas de rôle nourricier du père, interruption de la parténogénèse, cô allaitement chez la femme. P59 « la femelle est prise » --> transcription de l’animal à l’humain P60 « habitée par un autre qui se nourrit de sa substance, la femelle pendant la gestation est à la foi soi et autre que soi » P69 « la femme, comme l’homme, est son corps, mais son corps est autre chose qu’elle » P70 « le corps ne satisfait pas toujours l’espèce et l’individu ensemble » P73 « Ce que nous refusons, c’est que [les données biologiques] soient pour la femme un destin figé. » P75 « La définition de l’homme c’est qu’il est un être qui n’est pas donné, qui se fait être ce qu’il est. » Merleau-Ponty : « l’Homme n’est pas une espèce naturelle mais une idée historique » P76 : « là où les mœurs interdisent la violence, l’énergie musculaire ne saurait fonder une domination. » P83 : Freud et la sexualité féminine : « Il faudra que du plaisir clitoridien elle passe au plaisir vaginal [elle risque bien d’avantage de ne pas arriver au bout de son évolution sexuelle, de demeurer au stade infantile. » P84 « réagir au complexe de castration en refusant sa féminité, […] cette attitude la conduira à demeurer au stade clitoridien, à devenir frigide ou à se tourner vers l’homosexualité » P86 « la fillette n’envie le phallus que comme symbole des privilèges accordés aux garçons » P92 : pénis = soi et autre. Jet urinaire, érection, éjaculations comme mesures de la valeur propre. P97 « chaque fois qu’elle se comporte en être humain on dit qu’elle imite le mâle. » P99 : servitudes de la maternité « accablante si on impose à la femme de nombreuse procréations et si elle doit nourrir et élever les enfants, sans secours. Si elle procrée librement, si la société vient à son aide pendant la grossesse, les charges maternelles sont légères et peuvent être facilement compensées dans la monde du travail. » P115 : « Ce n’est pas en donnant la vie, c’est en risquant sa vie que l’homme s’élève au-dessus de l’animal ; c’est pourquoi dans l’humanité la supériorité est accordée non au sexe qui engendre mais à celui qui tue » P128 sur l’inceste : « ce que l’homme souhaite posséder, c’est ce qu’il n’est pas » --> l’épouse doit donc lui être étrangère. P140 : remarque que dans les sociétés matriarcales, l’adultère est moins grave, la chasteté avant le mariage n’est pas essentielle. (alors que vierge et fidèle dans la soc. Patriarcale. P171 « les prostituées sont des sacrifices humains sur l’autel de la monogamie » P176 : apologistes des femmes au XVIIe siècle trouvent des arguments : femme est créée dans le paradis, à partir de chair et pas de terre, et apparaît à madeleine. P186 : Molière : pas un ennemi des femmes : attaque les mariages imposés, demande la liberté sentimentale. P197 : machinisation du travail réduit les écarts de force physique. P200 : date de la libre possession de leurs gains par les travailleuses : 1907. Congés mat payés : 1909. De plus en plus de femmes travaillent. P205, contraception : le préservatif existe déjà en 1840, autorisé en Angleterre mais pas en France. P206 « dans l’ensemble de la civilisation orientale et gréco-romaine, l’avortement est admis par la loi. C’est le christianisme qui a bouleversé sur ce point les idées morales en dotant l’embryon d’une âme ». P208 : la femme peut « réduire le nombre de ses grossesses, uploads/s3/ notes-on-books.pdf
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