Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toron
Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/oeuvresdefrano03rabe s* ST. M1G .DLLEGE TOROiNl'i J 5. CANADA ŒUVRES DE FRANÇOIS RABELAIS IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE 28 exemplaires sur papier impérial du Japon, numérotés de 1 à 28 ; 55 exemplaires sur papier de Hollande de Van Gelder, numérotés de 29 à 83; et 3300 exemplaires sur papier vergé, numérotés de 84 à 3383 ; EXEMPLAIRE N° 2798 Tous droits réservés en tous pays. Copyright by Edouard Champion (juillet 1922). MAÇON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS. ŒUVRES DE FRANÇOIS RABELAIS EDITION CRITIQUE PUBLIÉE PAR ABEL LEFRANC PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRAN'CE JACQUES BOULENGER, HENRI CLOUZOT, PAUL DORVEAUX JEAN PLATTARD et LAZARE SAINËAN TOME TROISIÈME PANTAGRUEL PROLOGUE — CHAPITRES I-XI AVEC UNE INTRODUCTION PARIS LIBRAIRIE ANCIENNE EDOUARD CHAMPION LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES RABELAISIENNES ), QUAI MALAQUAIS, 5 1922 JUN 7 1956 AVANT-PROPOS Nous publions aujourd'hui les tomes III et IV de l'édition que nous avons entreprise sous les auspices de la Société des études rabelaisiennes. On y trouvera en entier le Pantagruel ou second livre du roman de Rabelais. La préparation de ces deux nouveaux volumes s'est accomplie exactement dans les mêmes conditions que celle des deux premiers, consacrés au Gargantua. C'est grâce au don généreux de Mme la marquise Arconati Visconti, dont les initiatives éclairées à l'égard des études savantes ne se comptent plus, que la rédaction du travail a pu être poursuivie. Nous tenons à lui exprimer le nouvel hommage de la profonde gratitude des rabelaisants. Celui qui écrit ces lignes a continué d'assurer l'entière direction de cette entreprise collective. En dehors de la partie de l'Intro- duction qu'il a signée, il a revu avec tout le soin qui lui incom- bait le texte et les variantes ainsi que le commentaire rédigé par ses collaborateurs. Cette révision l'a amené à faire toutes les modifications qui lui paraissaient susceptibles d'assurer l'unité et l'exactitude de l'œuvre. L'un des collaborateurs, M. Jean Plattard, a continué de l'assister dans le travail d'organisation, en qualité de secrétaire de l'édition, avec le même dévouement dont il avait fait preuve précédemment. M. Jacques Boulenger, archiviste paléographe, a été chargé de la rédaction du texte et des variantes. Il a été aidé, dans ce dif- ficile labeur, par M. Léon Gauthier, archiviste aux Archives nationales. AVANT-PROPOS En ce qui touche le commentaire, chacun de mes quatre col- laborateurs a assumé la préparation et la rédaction des notes dans une ou plusieurs spécialités d'études, suivant la répartition que voici : M. Henri Clouzot, conservateur du Musée Galliera : topo- graphie et allusions locales, folk-lore, archéologie et faits histo- riques; M. Paul Dorveaux, bibliothécaire de la Faculté de Phar- macie : médecine, pharmacopée et sciences naturelles ; M. Jean Plattard, professeur à l'Université de Poitiers : écrivains et textes de l'antiquité classique et humanisme de la Renaissance ; M. Lazare Sainéan, auteur de savantes études sur la langue de Rabelais : philologie et lexicographie rabelaisiennes, langue du xvie siècle. Dans la plupart des notes du commentaire, les initiales des collaborateurs permettent de spécifier l'appoint de chacun d'eux. Les deux volumes que nous offrons au public paraissent avec un retard de quelques années causé par les événements de la guerre. Deux de mes collaborateurs ont été mobilisés, en effet, pendant toute la durée des hostilités. En raison de cette longue période d'attente et des conditions moins favorables qui résul- taient forcément de la grande crise pour une entreprise collective à la fois aussi vaste et aussi minutieuse que la nôtre, nous croyons pouvoir faire appel à toute la bienveillance de nos lecteurs. Per- sonne n'ignore, d'autre part, que les difficultés de l'impression se sont grandement accrues depuis 19 14. Ajoutons que le concours de notre éditeur, M. Edouard Champion, qui s'est chargé de tous les frais de la confection matérielle du livre, comme aussi celui de nos imprimeurs, MM. Protat, de Mâcon, ne nous ont pas fait défaut. Nous tenons à remercier vivement, à cette place, les nombreux collaborateurs de la Revue des Etudes rabelaisiennes, devenue, depuis 191 3, la Revue du seizième siècle, dont nous avons eu à uti- AVANT-PROPOS nl* liser les travaux au cours de nos volumes. Rappelons encore que, sans le beau labeur accompli durant les vingt dernières années par la Société des Etudes rabelaisiennes, l'édition dont nous pré- sentons aujourd'hui une nouvelle et notable partie, n'eût sans doute pas été réalisable. Abel Lefranc. 16 mai 1922. INTRODUCTION ETUDE SUR « PANTAGRUEL » Par ABEL LEFRANC CHAPITRE 1 LA GENÈSE DE « PANTAGRUEL » Rabelais en 1532. Ses amitiés. Ses voyages. Ses modèles. Les figures du second livre. La légende pantagruéline. Le second livre de l'immortel roman de François Rabelais : Pantagruel. Les horribles et espoventabks faicl~ et prouesses du tresrenommé Pantagruel, Roy des Dipsodes, fil\ du grand géant Gargantua, composez nouvellement par maislre Alcofrybas Nasier, fut, on le sait, la première publication littéraire de l'écrivain. 11 est avéré, en effet, d'après toutes les recherches récentes, que ce livre parut dès 1532, c'est-à-dire environ deux ans avant Gargantua, qui, par les exi- gences mêmes de son sujet, devint ensuite le premier livre du roman. Des investigations que nous avons poursuivies et dont on peut lire l'exposé dans l'introduction de notre tome Ier ', il résulte que Pantagruel, terminé par l'au- teur vers septembre-octobre 1532, dut voir le jour pour la première fois, à Lyon, lors de la foire d'automne de la même année, qui commença le 3 novembre. Il fut édité, comme le porte le titre de la plus ancienne édition connue, en la maison de Claude Nourry, dit le Prince, près de Notre-Dame- de-Confort. La Pantagruéline Prognostication parut, selon toutes les vraisem- blances, deux mois plus tard, c'est-à-dire dans les premiers jours de 1533, à la foire suivante. Au moment où Rabelais « créait les lettres françaises », selon la mémorable expression de Chateaubriand, en lançant son Pantagruel à travers le monde, il 1. P. 1 à xv. Nous renvoyons, d'une manière générale, à cette introduction, pour tous les points qu'il ne pouvait être question de traiter à nouveau dans celle-ci. PANTAGRUEL. I II INTRODUCTION avait publié, peu auparavant, deux ouvrages derudition médicale, qui durent figurer aux étalages de la foire du 4 août, à côté des Grandes et inestimables Cronicques du grant... géant Gargantua, publiées à la même époque : le second recueil des lettres de Manardi de Florence, dont la dédicace est du 3 juin 1532, et un recueil d'ouvrages d'Hippocrate et de Galien, dont la dédicace est du 13 juillet suivant. L'épître qui précède le texte de Manardi est adressée à André Tiraqueau. Ecrite en un latin alerte et vivant, elle offre déjà l'em- preinte de la manière et même du style rabelaisiens. Les images, comparai- sons, proverbes et plaisanteries qui l'émaillent annoncent pleinement l'auteur de Pantagruel. Une plaquette contenant le testament de Cuspidius et le contrat de vente de Culita les suivit à peu d'intervalle. Comme son épître dédicatoire est datée du 4 septembre 1532, on est fondé à croire qu'elle fut mise en vente à la foire de novembre, en même temps que Pantagruel. L'écrivain entrait donc dans sa nouvelle carrière, armé de toutes les res- sources de la science et de l'érudition contemporaines. Muni d'une con- naissance approfondie des deux langues classiques et devenu familier avec la plupart des auteurs de l'antiquité, il avait déjà conquis, par ailleurs, comme praticien, une réputation incontestée, puisqu'il fut eboisi le I er novembre 1532, à l'heure même ou paraissait Pantagruel, en qualité de médecin de l'Hôtel- Dieu de Lyon. Au reste, ses succès antérieurs, comme étudiant en méde- cine à l'Université de Montpellier, s'étaient affirmés à la fois si rapides et si marqués qu'on l'avait jugé digne de faire son cours de stage, après six mois à peine de présence à la Faculté, et d'expliquer les Aphorismes d'Hippocrate et YArs parva de Galien en des leçons qu'un nombreux auditoire vint écouter (17 avril au 24 juin 153 1). Dès ce moment, il se révèle comme un adver- saire résolu des gloses surannées et des commentaires inutiles ; il préconise le retour aux textes et à l'observation. Sur le terrain médical, comme plus tard en d'autres disciplines, son esprit critique s'affirme, en attendant que la satire lui donne une arme puissante de propagande et qu'il puisse porter dans le domaine des choses religieuses, sociales et juridiques, le même esprit d'indé- pendance et le même souci de réalité claire et vivante. En outre, la longue période de « moniage » par laquelle il était passé, ne l'avait-elle pas mis à même d'acquérir une expérience intime de la vie religieuse, tout en lui procurant la culture ecclésiastique qui, unie à sa formation pro- fane, devait lui conférer une enviable universalité ? Avec cela, les années pas- sées à Fontenay-le-Comte, au milieu du cénacle savant auquel présidait un magistrat éminent, André Tiraqueau, étaient venues fort à propos l'initier à la science juridique, — déjà entrevue peut-être au foyer familial, auprès d'un VOYAGES ET AMITIES II [ père juriste, — uploads/s3/ oeuvres-de-francois-rabelais.pdf
Documents similaires










-
38
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 26, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 12.9585MB